Il faut lire le discours de Tsipras, à la Vouli (Parlement), lors de la présentation de la première loi de la législature consacrée au mesures d'urgences contre la crise humanitaire, dont les dictateurs de l'UE ont essayé d'empêcher l'adoption.

On comprendra mieux ce que trouvent scandaleux les "Européens", y compris les "socialistes" qui, plus jamais, dans aucune circonstance, n'auront ma voix, et la nouvelle connivence Merkel-Hollande d'hier soir, dans le chantage contre le peuple grec et la démocratie (pour Hollande, les réformes en Grèce doivent être « accélérées » et les « informations réclamées au gouvernement grec délivrées pour que les prêts puissent être débloqués »), n'a fait que me renforcer un peu plus dans cette absolue détermination, ..

"Au nom de quel accord européen, de quel traité, de quel sur-pouvoir, de quel principe osent certains parler d’acte unilatéral, argument qu’osent aussi répéter machinalement certains individus au sein même de ce Parlement?

S’ils le font juste pour nous faire peur, notre réponse est simple: Nous n’avons pas peur et nous ne laissons pas intimider.

Depuis cinquante jours, nous recevons toujours les mêmes menaces. Des menaces vides, dépourvues de contenu. Elles ne font que discréditer leurs auteurs.

Si, toutefois, ils le font parce qu’ils croient que l’Europe peut fonctionner de la sorte, à l’encontre des principes démocratiques, des principes de souveraineté, des principes de solidarité, dans ce cas là il s’agit d’un autre problème qui nous interpelle aussi. Nous défendrons non seulement les intérêts grecs, mais aussi le caractère et la perspective de l’Europe même. Nous allons débattre de ce problème tant au sommet européen qu’ au niveau des autres institutions: la Commission et le Parlement européen."

"Nous leur répondons aujourd’hui, demain, après demain en haussant un mur de souveraineté et de dignité par nos actes au sein du Parlement."

"Et là, surgit une autre question – que je n’adresse pas naturellement au Parlement grec, mais aux institutions européennes. Je l’adresse aux gouvernants politiques de l’Europe mais aussi à tout citoyen européen: Est ce bien cette Europe là à laquelle nous avons aspiré? Est ce bien cette Europe que nous sommes en train de construire? Une Europe qui après avoir créé par ses décisions une crise humanitaire pour tout un peuple, qui après avoir admis cette réalité, ose déclarer que parer à cette crise humanitaire constitue un acte unilatéral? Mais de quoi cette Europe est-elle faite et quelles vocations exprime-t-elle?"

Mais c'est bien le texte in extenso qu'il faut lire...