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lundi 10 décembre 2012

Monti s'en va, Basescu battu... et après ?

Entendu hier soir au JT de France 2 : "La déclaration de candidature de Berlusconi risque de déstabiliser la zone euro"... Mazette ! ben c'est qu'elle doit être foutrement plus mal en point qu'on nous le dit, cette zone euro qu'on sauve définitivement tous les 15 jours depuis 3 ans...

Et ce matin le choeur des vierges journalistiques se lamente sur le départ du Goldman Sachs boy italien qui a "commencé à redresser son pays".

Ben voyons, le départ d'un démolisseur d'Etat social au service des banques et du patronat qui saigne les pauvres pour engraisser les riches, ça c'est un vrai malheur !

Les dieux savent que je ne pense que du mal de Berlusconi ! mais enfin lui, au moins, il a été élu... Les gouvernements de technocrates - comme celui de Vichy - c'est généralement la fin de la démocratie, messieurs les chiens de garde. Il est vrai que la démocratie, l'Europe de Merkel, Barroso, Draghi et du toutou Hollande l'a rangée au magasin des accessoires. Les Grecs, les Portugais ou les Espagnols en savent quelque chose.

Les Roumains aussi qui subissent depuis trente ans les politiques imbéciles et criminelles du FMI et de l'UE qui les maintiennent dans la misère. Ils n'ont même pas été 40 % à se rendre aux urnes. C'est dire s'ils y croient encore à la démocratie ! Ils ont quelque raison d'ailleurs puisque droite ou gauche, ils savent que c'est le FMI qui décide. Cela dit, je me réjouis, plus que de la victoire d'une gauche qui ne fera sans doute rien de plus qu'ailleurs en Europe, de la défaite de la droite du très dangereux président Basescu. L'Europe du sud-est va mal, très mal et le traitement européen de la "crise grecque" finit d'y décrédibiliser une Union européenne qui n'est plus qu'une machine à fabriquer de la misère. Cela finira mal, très mal.

Au surplus ce que cette Europe bête et aveugle pilotée par une Allemagne autiste ne voit pas, c'est que tout cela est en train de permettre à la Russie de reprendre la main dans la région. Le lancement de la construction du gazoduc Southstream la semaine dernière en est un des signes parmi tant d'autres. Pour la Russie, les Balkans ont toujours été une zone stratégique essentielle : la Bulgarie, la Serbie mais aussi Chypre et demain la Grèce, maltraitées, humiliées, martyrisées par l'Europe allemande ont une politique de rechange.

Quant à notre PS, il a été sanctionné hier dans trois partielles : qui pouvait en douter ? Et s'il ne change pas radicalement de politique pour gouverner enfin à gauche, ce n'est qu'un début...

jeudi 6 décembre 2012

Rendez-vous décisif ce matin rue Gaston Gallimard...

Mon Histoire de la Grèce et des Balkans de Byzance à nos jours, en deux tomes et 1700 pages, part dans le circuit de la fabrication.

Trois ans de travail quasi à plein temps et une vraie satisfaction d'être venu à bout, ou presque, de ce travail d'Héraklès... même s'il me faut reprendre un peu le dernier chapitre, sur la crise grecque, pour lequel mon éditeur pense que je dois prendre un peu de "recul". Ca va être dur mais on va essayer...

Ensuite, il faudra baliser le manuscrit pour l'index de l'édition numérique et relire les épreuves (février).

Sortie en Folio Gallimard, annoncée hier dans le programme éditorial, pour mai.

lundi 3 décembre 2012

Les couleuvres de M. Montebourg

Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

Combien de couleuvres M. Montebourg (que j'apprécie, pour qui j'ai voté aux primaires socialistes, qui aura un destin s'il assume la cohérence entre ses propos et ses actes) avalera-t-il avant de ne plus fermer sa gueule ?

Lui, comme la gauche du PS devraient accepter de regarder la réalité en face. Tout s'est joué avec la première capitulation en rase campagne d'Hollande devant Merkel et la ratification du TSCG ; elle conditionne toutes les autres, à Florange aujourd'hui, ailleurs demain.

Ce gouvernement fera une politique de coups dans le domaine sociétal et d'accompagnement aux marges de la catastrophe programmée où nous entraînent l'euro tel qu'il est, Merkel et les Goldmans Sachs boys qui déterminent la politique de la BCE et de l'UE.

Dans ce contexte-là Montebourg ou qui que ce soit d'autre, prétendant mener une politique de gauche, volontariste, de régulation réelle et de reprise en main par l'Etat des leviers qui ont été abandonnés depuis 30 ans aux banquiers et au court-termisme de la bourse, se condamne à l'échec et aux reniements. Ce qu'il faut aujourd'hui c'est aller à la crise européenne, rompre avec les logiques mortifères à l'oeuvre, bâtir une alternative de gauche au social-libéralisme, probablement sortir de l'euro et dévaluer de 40%.

Ou bien alors les fachos tireront les marrons du feu.