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samedi 27 novembre 2010

Brèves de la semaine...

Vendredi 19 novembre

Patrick Devedjian accuse Caligula d'avoir ourdi un complot pour l'évincer de la fédération UMP des Hts-de-Seine, papa accusant PD d'être à l'origine des 5 candidatures contre le prince impérial à Neuilly. C'est qu'ils s'aiment dans la majorité ! et le chef de l'Etat est vraiment monopolisé par des enjeux qui conditionnent l'avenir du pays ...

Dimanche 21, fête du Christ Roi, en provenance du Vatican...

Dans un livre, le pape concéderait, dans certains cas, du bout des... lèvres, l'utilisation du préservatif autrement qu'à l'index : 30 ans pour admettre que la capote empêche de mourir, ils ont décidément la détente rapide au Vatican !!! autant que pour reconnaître les viols en série par leurs prêtres (avec ou sans capote, là est la question ) de milliers d'enfants depuis... et combien de cadavres sur leur blanche conscience ???

Lundi 22, en provenance de Londres...

Tiens ils ont la mémoire moins courte que nous de l'autre côté du ''channel''... ou un plus grand respect de la démocratie... ou les deux.

Mardi 23 novembre

Valse avec Bachir sur Arte... puis Le Condamné à mort de Genet sur la platine, par Daho et Melle Jeanne Moreau...

Deux superbes moments.

"Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour ; nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes. On peut de demander pourquoi les cours condamnent un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour."

Pour moi, c'est du même ordre que

"Ariane ma soeur de quel amour blessée/Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée".

Mercredi 24, en provenance de Lisbonne

On apprend qu'une fois de plus, Caligula a perdu ses nerfs (mais les a-t-il jamais retrouvés depuis le légendaire : "casse-toi pauv'con" ?), dimanche au sommet de l'Otan à Lisbonne.

Une fois, avec le président roumain... jusqu'à se faire traiter de maboule par le président du Conseil italien, expert en la matière.

Et une seconde, en saluant, en terre étrangère, dans un sommet international, les journalistes, donc en partie étrangers, d'un sonore "Amis pédophiles, à demain".

Après la nomination à la Défense d'un repris de justice que l'Europe entière nous envie (il paraît qu'à Berlin ça fait presque aussi bel effet qu'à Londres), voilà encore deux points de marqués par Caligula pour la crédibilité de la France dans le monde.

‎"Si tu commandes, gouverne-toi d'abord toi-même" professait Thalès de Milet sept siècle avant notre ère...

Jeudi 25

Après la Grèce et l'Irlande les vampires de la finance internationale s'en prennent au Portugal.

Les gouvernements obtempèrent aux injonctions des vampires. Sans moufeter. C'est ce qu'on appelle la démocratie.

Les gouvernements qui ont déréglementé, qui se sont désarmés pour permettre aux vampires de mieux faire leur office, avec moins d'entraves, jusqu'à mener le monde au bord du gouffre, font désormais payer à leurs peuples les pots cassés, afin que les vampires puissent continuer leur office. En toute quiétude.

Les vampires sont-ils satisfaits ! Les vampires ne sont jamais repus. A qui le tour ?

Et les peuples ? combien de temps vont-ils se laisser pomper ?

Vendredi 26, en provenance de la section des affaires financières

Le juge van Ruymbeke entend M. de Villepin comme témoin dans l'affaire Karachi.

Karachi... des morts. Français. Pourquoi ?

En juin, Caligula, ça le faisait franchement rigoler.

En novembre, moins. Pourquoi ?

Samedi 27, en provenance de la ville du Chef et de son fiston

110 kg de cocaïne saisis à Neuilly... Moi je vous le dis : on n'en a pas fini avec les banlieues à problèmes ! Au ministère de la Ville, peut-être que Caligula aurait dû remplacer Fadella par le prince Jean, finalement... Et si c'était pour mamie L'Oréal toute cette poudre ? Moi je vous le dis : il faut se méfier des vieux !

vendredi 19 novembre 2010

Deux vidéos terrifiantes et brèves de remaniement

M. Juppé vient d'être repris de justesse au gouvernement... repris de justesse et repris de justice... vous avez dit prise illégale d'intérêt ?

M. Juppé, naguère, se servait de ses fonctions et des deniers des Parisiens pour loger son fils, comme d'autres pour trouver à leur rejeton un job à l'Epad. Tiens, au fait, un autre des fistons du Chef vient d'être embauché pour faire le mannequin ; comme la troisième femme à papa. Ces petits sont vraiment des modèles de réussite scolaire, du travail et des efforts dont papa est le héraut.

Mais revenons à notre repris de justice redevenu ministre. Il y a une chose que je ne comprends pas bien.

Pourquoi au juste un ministre mis en examen devrait démissionner alors que le retour au gouvernement d'un homme politique, condamné définitivement - pour un motif rien moins que bénin - et de surcroît battu par le suffrage universel dans une circonscription génétiquement de droite lors d'élections largement gagnées par la droite (après avoir été massivement désavoué comme Premier ministre par le suffrage universel), devrait apparaître comme le signe d'un renouveau ? comme le signe que le président de la République, dans son immense magnanimité, a prêté une oreille attentive à ce que la populace avait exprimé aux dernières régionales ?

Les voies de sainte Pétronille sont décidément impénétrables !

Ce qui est moins impénétrable, en revanche, c'est l'honnêteté intellectuelle - en plus de l'autre - du citoyen Juppé. L'an passé, le bonhomme s'était prononcé avec la dernière vigueur contre le retour de la France dans l'OTAN, c'est-à-dire contre le changement fondamental de la politique de défense de la France, par le Chef qui... lui confie aujourd'hui la charge de la conduire. Cohérence, quand tu nous tiens ! Mais le catastrophique Premier ministre et député de Bordeaux battu ne s'arrête pas là. Dans un irrépressible élan de respect pour l'électeur, on apprend ce matin, sur France Inter, qu'il a "épuré" son blog de toutes ses critiques passées sur ces acerbes et non moins otanesques critiques de la politique du Chef. Honnête le bonhomme, décidément !

Quant à la nomination à la Défense d'un "criminel condamné", ce n'est pas moi qui le dis mais la presse anglaise, elle est à coup sûr d'un excellent rapport pour la crédibilité de la France à l'étranger !!!

Surtout, ce qui est rassurant, avec un repris de justice au gouvernement, c'est que le président de la République ne veut pas la mort du pécheur, qu'il met en place une politique active de réinsertion des délinquants.

Une des autres nouvelles réjouissantes de ce remaniement fondamental pour l'avenir du pays, est la nomination à la Santé de Mme Norra Berra qui, sitôt installée dans ses meubles, a déclaré qu'elle n'était pas persuadé que le médicament qui tue et que les Américains ont pour cela retiré du marché il y a plus de 10 ans... tue vraiment. Que le rapport entre l'agent tueur et la mort de 500 patients et l'hospitalisation de 3500 autres restait à démontrer. On suggère à Mme Berra de jouer les cobayes !

Ce qui est le plus... drôle, presque à l'instant où l'inénarrable honnête homme de M. Woerth quitte le ministère, c'est que l'entrante a travaillé dans quatre laboratoires médicaux. Conflit d'intérêts ? Que nenni !

Mélange des genres et liaisons dangereuses, le Chef ne peut décidément pas se retenir. Pas étonnant d'ailleurs, car de "casse-toi pauvre con" au macabre ricanement qui suit, une des caractéristiques fondamentales de Caligula est bien son incapacité, dans certaines circonstances, à se contrôler. J'écrivais déjà, là-dessus, en février 2008, et ce que j'écrivais pourrait s'appliquer à la terrifiante vidéo ci-dessus.

Ce type qui se veut le défenseur inflexible de l'Ordre et des règles sociales n'a pas même intégré, pour lui-même les plus élémentaires obligations de la vie en société. C'est un grand transgresseur, comme il l'avouait à Onfray avant son élection... jusqu'à se payer ouvertement la tête de cadavres et de leurs familles. Macabre... et inquiétant. Rappelons-nous, que c'est ce type-là qui à le doigt sur la détente nucléaire.

Rappelons aussi que le grand commémorateur ne trouve rien d'autre à faire, aux Glières, que rigoler et faire de très vaseuses plaisanteries...

Que dire de plus... à si, tout de même... comme en février 2008, quelques maximes... de Thalès de Milet (VII-VIe siècles avant notre ère) celle-là : "Si tu commandes, gouverne-toi d'abord toi-même"

de Socrate, au Ve siècle, à l'usage d'Alcibiade: "pour prétendre gouverner la cité, il faut apprendre à se gouverner soi-même"

ou, à la même époque, sous d'autres cieux, de Confucius : "qui ne sait se gouverner soi-même, comment pourrait-il gouverner les autres ?" -

jeudi 18 novembre 2010

La fin de la démocratie

Dimanche dernier, deux événements, en Grèce et en France ont apporté deux signaux inquiétants de plus sur la fin de toute démocratie réelle dans notre Europe mondialisée.

Ce dimanche, les Grecs étaient convoqués aux urnes pour des élections municipales et régionales, un peu plus d'un an après avoir porté au pouvoir une majorité socialiste élue sur un programme "de gauche", de relance de l'économie par la consommation et de protection sociale.

On sait par quoi s'est traduit ce choix : l'imposition de la pire politique de droite jamais appliquée dans ce pays, sous le haut-patronage du FMI et de la Frau Merkel. M. Papandréou, Premier ministre grec et président de l'Internationale socialiste, élevé aux Etats-Unis et qui pense américain tout en parlant un grec qui fait sourire nombre de ses compatriotes, n'a guère manifesté d'esprit de résistance, face aux Diktats venus de Bruxelles, de Washington et de Berlin.

Avait-il le choix ? C'est là toute la question. Les déficits grecs, comme partout en Europe, n'ont nullement pour raison les délices de Capoue dans lesquels se seraient vautrés les Grecs depuis trop longtemps.

L'histoire de la Grèce contemporaine est en partie celle d'élites économiques précocément mondialisées, qui échappent à l'impôt (parfois d'ailleurs en contribuant à la vie de la nation au travers d'un évergétisme inspiré de la tradition antique : c'est le millionnaire Averoff qui, au début du XXe siècle "offre" son premier cuirassé ultra-moderne à l'Etat grec, lui permettant de gagner, sur mer, les guerres balkaniques de 1912-1913 ; Onassis lègue à l'Etat l'Olympic Airways...).

Mais les Grecs, parce que l'Angleterre, l'Allemagne, les Etats-Unis leur ont imposé, jusqu'en 1975, des régimes dictatoriaux et réactionnaires n'ont qu'un Etat-providence extrêmement faible. Ce qu'on a appelé, à Washington, Paris, Bruxelles ou Berlin, corruption, laxisme ou gonflement scandaleux de la Fonction publique, n'est que le résultat de la faiblesse de l'Etat-providence grec, le résultat de stratégies sociales de contournement des régimes politiques imposés de Londres, Berlin ou Washington. On avait un emploi (d'appoint) dans la Fonction publique, à côté de son vrai métier, parce que le vrai métier ne paye pas assez et que les revenus de redistribution sont faibles ou inexistants (absence totale d'allocations familiales par exemple).

On peut le regretter, on peut mettre en place des processus de moyen terme pour corriger cet état de chose. On n'obtiendra rien en violentant la société, en jetant des millions de gens dans la précarité ou la pauvreté. Et pourtant c'est ce que fait, obéissant, le gouvernement socialiste grec.

Or, si les déficits ont explosé, en Grèce comme ailleurs, c'est avant tout à cause de la déréglementation imposée de Londres et de Washington depuis les années 1980, sous le nom de mondialisation, imposées aux peuples européens à travers l'Union européenne par des oligarchies financières qui ont récemment mené le monde au bord du gouffre et réalisé sur ces mêmes peuples le plus grand hold-up de l'histoire de l'humanité.

Les politiques désormais dictées par ces oligarchies aux Etats qu'elles ont dévalisés ne conduiront à rien, tout le monde le sait, sinon à plus de misère, plus de malheur. La crise de 1929, déjà provoquée par des dérèglements du capitalisme américain, a montré que la déflation, rebaptisée austérité, aujourd'hui imposée à la Grèce, demain à l'Irlande, au Portugal, à l'Espagne, cette déflation dont la réforme des retraites est une des premières pierres en France, n'a jamais conduit qu'à l'appauvrissement... et à l'explosion des déficits puisque la chute des recettes fiscales qu'elle provoque en assommant les classes moyennes est toujours plus rapide que la contraction des dépenses. Tous le monde le sait et même les économistes commencent à le dire.

Tout le monde sait aussi qu'il n'y a qu'un seul moyen de sortir de cette crise et que ce moyen s'appelle l'inflation, c'est-à-dire faire payer les pots cassés par ceux qui les ont fracassés - les détenteurs du capital -, non par les citoyens qui n'ont aucune responsabilité, ni dans les politiques suivies ni dans les catastrophes qu'elles ont provoquées.

Au lieu de cela, nous nous laissons étrangler par un euro absurde : historiquement, les Mitterrand, Delors, Attali, Guigou auront joué un rôle déterminant dans l'assassinat monétaire de la démocratie en acceptant de construire un euro qui ne correspondait qu'aux intérêts allemands et qui, en nous privant des armes de la dévaluation et de l'inflation, faisaient des salaires la seule variable d'ajustement.

Au lieu de cela, nous suivons la politique suicidaire de l'Allemagne, ce pays de vieux qui nous impose son malthusianisme économique de pays de vieux, qui bâtit sa prospérité en étouffant ses voisins. Car si ces voisins suivaient demain la politique de l'Allemagne, celle-ci crèverait la gueule ouverte de ne plus pouvoir rien leur vendre.

Dimanche dernier, le peuple grec a donc dit non à cette logique - massivement. Certes, le parti socialiste PASOK a, en apparence, remporté ce scrutin, mais, dans un pays où le vote est obligatoire, avec 55% d'abstention auxquels il faut ajouter 12% de bulletins blancs et nuls (le Parti communiste ayant obtenu 11% des exprimés au premier tour et la crise du Syriza empêchant de mesurer les forces de cette gauche alternative). C'est-à-dire que le peuple a clairement et massivement signifié aux oligarchies gouvernantes qu'elles étaient totalement illégitimes.

Avec quelles conséquences ? Aucune. le gouvernement "de gauche" va aggraver encore, sous la pression de Berlin et de Bruxelles, l'actuelle politique. C'est, il est vrai, devenu une habitude, en Europe occidentale, de s'asseoir sur le suffrage populaire, c'est-à-dire sur la démocratie. Ainsi le rejet par les peuples irlandais, néerlandais et français du dernier traité européen a-t-il été infirmé, avec la complicité des socialistes, par les oligarchies qui l'ont imposé au terme de ce qui constitue un coup d'Etat parlementaire.

Et la seconde leçon de ce dernier dimanche, c'est que le président de la République française, lui aussi, a décidé de s'asseoir, une fois de plus, sur le suffrage universel.

Massivement désavoué, lui aussi, par le scrutin régional du dernier printemps, il avait promis de remanier son gouvernement afin de répondre aux attentes ainsi manifestées. Or, outre l'absurdité totale qui consiste à annoncer un remaniement six mois avant de le faire, afin de paralyser l'exécutif et focaliser l'énergie des acteurs dans des positionnements tactiques à courte vue, aussi dérisoires que ravageurs pour la crédibilité du politique, ce remaniement n'est qu'un bras d'honneur supplémentaire aux électeurs de la part d'un homme qui s'est trompé sur tous ses choix de politique intérieure, de sécurité, étrangère, fiscale, j'en passe et des meilleures, d'un homme qui, dans sa campagne électorale, répondait à une femme qui n'avait pas les moyens de louer un appartement décent, que, bientôt, grâce à la formule magique des subprimes qu'il allait importer en France, elle pourrait s'endetter afin d'en acheter un...

En quoi, ce remaniement tient-il compte du scrutin régional : par l'entrée à la Défense d'un repris de justice naguère condamné pour prise illégale d'intérêts, massivement battu par le suffrage universel comme Premier ministre, puis comme député dans une circonscription pourtant génétiquement de droite ? par la sortie d'un ministre compromis jusqu'au cou dans des mélanges douteux entre privé et public dont le président donne l'exemple en privatisant la sécurité sociale au profit des assurances privé dont son frère est l'un des patrons ? En nommant à la Santé une personne qui a travaillé pour 4 laboratoires pharmaceutiques et qui s'empresse de déclarer qu'il n'y a pas de lien démontré entre un médicament qui tue et les morts qu'il a causés ? en organisant un dérisoire jeu de chaises musicales entre les membres d'une oligarchie privée de tout contact avec les réalités du pays ?

Tout cela serait pathétique si ce n'était tragique. S'il ne s'agissait pas d'un indice supplémentaire de la fin de la démocratie.