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mardi 31 janvier 2017

Pénélope et Marcel Aymé...

Pénélope, la très très attachée parlementaire n'avait pas de badge pour entrer au Palais Bourbon... Et alors ? Qu'est-ce que ça prouve ? Vous n'avez pas lu Marcel Aymé ? Et si elle est passe-murailles, hein ? Qu'est-ce que vous répondez à ça ?!

Les Solfériniens sont mauvais joueurs : je gagne, tu me suis ; mais si c'est toi qui gagnes, je me mets en retrait. C'est amusant, cette histoire de coïtus interruptus ! Ca en dit long aussi sur le sens de la démocratie chez ces gens-là. En somme, c'est comme le référendum de 2005 : tu refuses d'avaler mon traité par référendum, je te l'administre par le fondement. Ou encore : pile, je gagne ; face, tu perds.

M'est avis qu'à LR comme au PS un certain nombre de gugusses commencent à réaliser que les primaires sont un piège à cons. Un vrai piège pour les vrais c...

Quant à la Grèce, deux piliers historiques de la presse grecque, le Vima et Ta Nea, ferment leurs portes. Et mettent leurs journalistes sur le carreau, après tant d'autres, et sans la moindre perspective de réembauche ailleurs. Comme dit l'Autre : ça va mieux ! On a sauvé la Grèce ! Vive l'Europe ! L'ironique, dans cette affaire, c'est que ces quotidiens ont défendu mordicus, bec et ongles, depuis cinq ans, l'Europe et les politiques mortifères qu'elle a imposées à la Grèce. Les même politiques qui, aujourd'hui, les tuent.

samedi 28 janvier 2017

Chypre...

Pendant que se déroulent ici des guignolades fillonesques et primairo-pasokiennes aussi dérisoires que pathétiques, le monde tourne. Notamment à Chypre où s'est engagée une négociation à haut risque sous la pression d'un Erdogan plus dangereux que jamais.

Sur son indispensable blog (aidez-le, si vous le pouvez, c'est la liberté d'informer autrement que vous aiderez), l'ami Panagiotis Grigoriou vient de consacrer à la situation chypriote trois papiers fondamentaux, magistraux et passionnants (et si vous voulez plus de précisions sur l'historique la question chypriote, vous pouvez aussi lire... La Grèce et les Balkans, du Ve siècle à nos jours).

Vous trouverez donc :

- la première partie en cliquant ici ;

- la deuxième en cliquant là ;

- et la troisième en cliquant une troisième fois.

vendredi 27 janvier 2017

Pénélope, une fieffée...

Ils sont... impayables !

500.000 euros par ci, 5000 euros brut par mois et par là, pour deux lamentables notes de lectures, un chevalier blanc aux pattes sales qui vient dégoiser sur l'écran qu'il aime sa moitié, comme seul argument, et qui se prend les pieds dans les tapis de son château en disant qu'il a payé aussi ses enfants pour leurs compétences d'avocats... alors qu'à l'époque à laquelle il se réfère ces enfants-là n'étaient pas même avocats. Le mensonge éhonté en plus de la la carambouille, le tartufe condescendant qui affiche sa cagoterie et s'enfonce dans la fange de son hypocrisie...

Et puis après tout (prochain élément de langage à LR), Caligula a bien fait son cheval consul !

Le père la pudeur, le père la rigueur pris la main dans le pot de confiture de la République. Les assistés doivent en chier pendant que les assistants fantômes palpent. Comme disait le regretté Georges Frêche, avec sa légendaire distinction : quand on veut grimper au cocotier, il vaut mieux avoir le fond de culotte propre.

Dans un pays démocratique normal, ce type qui, hier, donnait des leçons de morale à ses semblables autant qu'aux humbles qui triment toute leur garce de vie pour gagner bien moins que ce que sa femme à lui touche en ne foutant rien, simplement parce qu'elle est la femme de...

C'est répugnant, dégoûtant, écoeurant.

La décomposition de cette charogne en quoi l'Europe a transformé notre République en la réduisant à l'impuissance, et notre caste politique à l'exécution servile des directives du Reich, cette charogne pue.

Mais je ne peux retenir une joie mauvaise de m'envahir en les voyant se carboniser, l'un après l'autre, au feu de leurs propres tares, de leur conviction d'être au-dessus de la loi, de leur assurance que le peuple va continuer à gober.

Je doute que tout cela finisse sans secousse, dans l'harmonie générale, la fraternité et la démocratie restaurée, mais c'est tellement bon de voir leur morgue, leur insolence, leur mépris des faibles et leur soumission aux puissants se casser le nez sur leurs propres vices.

En attendant la catastrophe finale, au moins, jouissons-en sans entrave !

dimanche 22 janvier 2017

Tous nos voeux aux lecteurs de ce blog pour 2017 !

En 2016, lorsque nous sommes revenus de Nisyros, maman venait d'entrer à l'hôpital. Elle nous a quittés le 15 février. Je n'ai pas eu le coeur à vous bricoler notre habituelle carte de voeux. Je pense beaucoup à elle ces jours-ci... Mais je reprends le fil de notre "tradition".

Voici donc notre carte de voeux 2017 (je crois que nous en aurons collectivement le plus grand besoin !) avec des images de notre séjour en décembre-janvier dernier sur notre volcan.

Pour moi, 2017, sera tout à la fois l'année des mes 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe, chez mes éditeurs (et amis) "historiques", H&O, dont le démarrage est fort encourageant... les retours de lecteurs connus ou inconnus (comme celui qui a écrit la première critique sur Amazon), me faisant penser que j'ai, en tout cas, atteint le but que je m'étais fixé : écrire un livre d'intervention, facile à lire sans sacrifier la complexité, démontrant par l'histoire et les faites que l'UE n'a rien à voir avec ce que rabâche depuis plus de 65 ans la propagande.

Mais 2017 devrait être aussi l'année de la sortie de mon septième roman, provisoirement intitulé Tigrane l'Arménien. Ce livre, comme tous mes romans, est né d'une rencontre et d'une indignation qui ont généré une nécessité intime. Il est né d'un débat dans un salon du livre où nous étions, ma copine Marina Dédéyan et moi, sur les hauteurs de Nice, il y a quelques années déjà (moi, ce devait être pour L'Or d'Alexandre...). Et nous nous sommes trouvés confrontés à une journaliste de L'Obs, auteure de best-sellers et descendante de la famille ottomane qui a nié le génocide avec les arguments habituels de ce genre de personnage. Marina avait un avion à prendre, elle est partie en me disant : je te laisse la tâche de défendre les victimes, ou quelque chose du genre. Le lendemain, j'ai croisé à l'aéroport de Nice la journaleuse ottomano-obsienne en question : si ses yeux avaient été des yatagans, je ne serais plus de ce monde. Rentré à la maison, je me suis dit : je ne peux plus faire autrement que d'écrire un roman là-dessus...

Il m'a fallu, comme souvent, beaucoup de temps pour trouver la forme romanesque. L'écriture en fut interrompue durant 5 ans, par la commande de Gallimard qui aboutit aux trois tomes de La Grèce et les Balkans. Et lorsque je repris ce qui avait été écrit 5 plus tôt, je n'étais plus le même, le monde... et la Grèce non plus. J'ai remis l'ouvrage sur le métier... Puis il a fallu trouver un éditeur ; H&O était preneur mais nous étions parfaitement d'accord pour que je tente une aventure ailleurs. Le temps a de nouveau passé...

Hier soir, j'ai bouclé ce soir le retravail sur le manuscrit que m'a demandé l'éditeur - enthousiaste, mais qui à identifié de manière très pertinente quelques problèmes que je pense avoir réglé : le séjour nisyriote y fut largement consacré. Après une dernière relecture, le manuscrit est parti à sa destinataire...

Sur les charbons ardents, bien entendu, en attendant sa réaction !

jeudi 19 janvier 2017

Sondage : Le Pen reprend la tête, Fillon en très net recul

Dès le soir des primaires de la droite, j'ai écrit que la campagne de Fillon serait un long calvaire, une longue descente aux enfers... La primaire est une absurdité démocratique, mais elle est aussi une insondable bêtise stratégique : elle conduit a désigner par le coeur d'un électorat, le candidat selon le coeur de ce coeur. En l'occurrence des retraités riches.

Juppé aurait perdu sur sa droite un électorat sarkozyste qui pense qu'il faut renverser la table et qui serait allé chez Le Pen. Sarko aurait perdu au centre un électorat qui aurait rallié Macron ou voté Bayrou. Fillon ne cessera de perdre des deux côtés, au fur et à mesure que sa droite verra en lui le candidat de l'immobilité et de la délectation morose (Nous n'avons pas fini de payer toutes nos fautes...) et au fur et à mesure que son centre réalisera qu'il n'est que le candidat d'une très rance réaction.

Une présidentielle ne se gagne par sur l'orthodoxie, elle se gagne sur une capacité à rassembler, à créer un enthousiasme. Ce qui n'est pas la principale caractéristique d'un croque-mort avec un programme pour les 20 % du pays les plus favorisés et qui ne risquent rien. La primaire socialiste de la dernière fois a fait illusion parce que le sentiment anti sarko était déterminant, mais cette élection est bien différente.

Pour ma part, je pense que la bulle Macron finira par percer (mais je n'en suis pas sûr), que Fillon finira en caleçon, que le candidat du PASOK français aura un score pasokien et que la présidentielle se jouera finalement entre Le Pen et Mélenchon...

Quant à moi, je me tâte : est-ce que je vais solliciter par Internet l'investiture du Potami ou du Ciudadanos français dans le 14e arrondissement de Paris ??? C'est drôle comme nous sommes en retard de 4 ou 5 ans sur les Grecs et les Espagnols : inventer un parti leurre pour tenter de prolonger un peu la vie d'un système à l'agonie... Encore une législature, monsieur le bourreau !

lundi 16 janvier 2017

Trump parle

Le toujours excellent Romaric Godin donne aujourd'hui une analyse, toujours aussi pertinente, d'un récent entretien donné au ''Bild'' par le président américain.

Qu'on me permette ici de mettre cet entretien en rapport avec mes "30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe", écrit pour l'essentiel avant l'élection de Trump. Dans ce livre j'indique en effet :

- que l'UE a été dès l'origine et reste fondamentalement un instrument de guerre froide voulu par les EU. Mais si le pouvoir américain de demain considère que son adversaire est désormais la Chine et que, dans ce conflit, son allié naturel est la Russie, l'UE perd toute importance : c'est bien ce que vient de dire Trump ;

- que l'UE n'a jamais été que le moyen d'intégration politique et économique dont l'OTAN est le versant militaire. Or si le paragraphe 1 se vérifie, l'OTAN et l'UE sont condamnées. L'UE perd son fédérateur caché américain et l'Allemagne va devoir produire un effort significatif de défense si l'OTAN est redéfinie a minima ou s'évapore. Dans ce cas, ses leçons de morale budgétaire ont toutes chance de devoir se relativiser ;

- que l'UE s'est insensiblement - à l'image de la Ligue de Délos au Ve siècle avant JC, alliance entre cités souveraines devenue instrument de l'impérialisme athénien - transformée en instrument de domination de l'hégémon allemand. Ce que dit Trump sans ambages dans cet entretien ;

- que le Danemark, la Suède (membres, comme l'Autriche ou le Portugal, de l'AELE, cette Europe anglaise qu'ils abandonnèrent quand Londres fit le choix de la CEE), peut-être les Pays-Bas (membre fondateur de la CEE, mais dont l'objectif prioritaire, durant des décennies, fut d'obtenir l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE) , après le Brexit, ne tarderont pas à "filer à l'anglaise" de la prison européenne... ce à quoi les encourage Trump en disant qu'il est prêt à passer rapidement un accord de commerce avec Londres ;

- que la 30e raison de sortir de l'UE est que, contrairement aux apparences, elle est déjà morte : ce que confirme largement cet entretien.

Ce qu'il révèle en outre c'est que la passion de l'asservissement des "élites" françaises, leur jouissance morose à se rouler aux pieds de l'Allemagne et à souhaiter sa victoire, comme autrefois Laval, sur tous les tons et à toutes les heures, a fait disparaître la France des radars américains. Pour Trump, l'Europe c'est la Grande-Bretagne qui, en votant le Brexit, a montré qu'elle entendait assumer son destin, et l'Allemagne qui, par l'UE, a établi son hégémonie sur l'ouest, le sud et le centre du continent.

Enfin, paradoxalement, ce retournement américain, s'il s'accomplit et qu'il conduit, comme je le crois, l'UE de l'agonie actuelle au tombeau, valide le discours souverainiste - il n'y a de réalité en politique internationale que dans l'Etat-nation. Il revalorise aussi à terme, la place de la France en Europe, dès lors que disparaîtra le Machin de Bruxelles, puisque, avec le Royaume-Uni, elle est la seule puissance nucléaire.

Après des décennies de trahison des "élites politiques" et des clercs - trahison dont l'actuelle dérisoire campagne présidentielle est peut-être l'acmé, campagne pour une élection dont le seul enjeu est de savoir qui, et à quel degré, mènera la politique de Berlin et ira faire la danse du ventre à Bruxelles pour obtenir quelques marges de manoeuvre -, la lumière apparaît peut-être enfin au bout du tunnel.

Leur UE est déjà du passé, au même titre que l'URSS, mais ils refusent de l'admettre. L'illusion européenne est aujourd'hui usée jusqu'à la corde, et les "élites" qui ont conduit les peuples dans cette impasse depuis 60 ans refusent de l'admettre. Cela ne changera rien à l'issue. L'histoire - et les peuples - sont impitoyables pour ce genre de cécité.

mercredi 4 janvier 2017

Première connexion nisyriote de l'année, dernières mentions des "30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe"

Belle année à tous ! Kali chronia kai chronia polla !

Depuis une semaine, nous sommes à Nisyros, après une halte forcée d'une nuit à Kos, à cause du vent. Alternance de superbes journées printanières, comme aujourd'hui (deux bains de mer les 1er et 2 janvier : une merveille !) et de froid... tonique ! Apparemment, demain ce sera tempête et les jours suivants de nouveau hivernaux...

L'île est belle... toujours... et sèche... encore. Il est loin d'avoir plu assez pour combler le déficit de l'an passé...

En attendant, mes Trente bonnes raisons pour sortir de l'Europe poursuit sa route :

- d'abord, il y a eu, le 26 décembre, sur le nouveau et excellent site d'information ''Le Vent se lève'', dont j'ai déjà dit sur ce blog (et je le redirai) tout le bien que j'en pense, une critique (sous-titrée : "de la critique à la mise à mort") de Lenny Benbara... et c'est un plaisir intense d'être apprécié par les gens qu'on apprécie !

- ensuite, l'ami Panagiotis Grigoriou en cause une deuxième fois dans un des derniers papiers de son indispensable blog greekcrisis (aidez-le, si vous le pouvez, il défend notre liberté d'être informé autrement que par les médias de révérence) ;

- enfin (provisoirement !), Coralie Delaume, sur son tout aussi indispensable blog, "L'Arène nue", a publié, le dernier jour de 2016, une interview intitulée : "L'Europe fait preuve de cécité géostratégique face à la Turquie". Je n'ai pas encore lu le livre qu'elle publie ces jours-ci avec l'économiste David Cayla, La Fin de l'Union européenne (Michalon), mais ce que je peux vous dire, pour l'avoir déjà parcouru, c'est que leur livre et le mien sont parfaitement complémentaires... sans que nous ne nous soyons concertés !

Et avec contre elle, des mousquetaires comme nous, cette vieille catin d'UE a du souci à se faire.

Quant au Royaume-Uni, un universitaire historien à qui j'ai envoyé mon livre, m'écrit dans un courriel ouvert ce jour qu'un récent sondage donne désormais 68 % de Britanniques favorables à la poursuite du Brexit. Comme en 1940, les Britanniques nous montrent la voie, n'attendons pas qu'il soit trop tard pour la suivre !

Bref, pour 2017, je nous souhaite d'abord la mort de cette UE, machine à défaire la démocratie, étouffer l'économie et écorcher les peuples, à commencer par le peuple grec qui a servi, depuis 2009, d'animal de laboratoire.