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lundi 22 juin 2020

Une tribune et un entretien

Le 13 juin Valeurs actuelles m'a demandé une tribune sur l'exemplaire gestion de la crise sanitaire par la Grèce.

Et aujourd'hui, paraît sur le site de la revue ''Conflits'' (merci à Jean-Baptiste Noé qui la dirige, à Louis Collin, et à Tigrane Yegavian pour son rôle d'intermédiaire) un long entretien où l'on retrouvera la même analyse mais aussi celle de l'attitude de la Grèce face aux tentatives d'invasion migratoire manipulées par Ankara, et face aux provocations turques en Méditerranée orientale et en Egée, de plus en plus nombreuses et multiformes qui rendent la situation de plus en plus explosive.

Bien sûr c'est un peu long, mais la complexité mérite explication, sinon on finit par tout écraser dans des simplifications ravageuses. Et puis on peut s'y reprendre à plusieurs fois !

Et bien sûr, ça ne dégouline pas de moraline sur les "pauvres gens qu'il faut accueillir" - enfin que les Grecs, pillés depuis dix ans, doivent accueillir - ni d'insultes sur ces racistes de Grecs comme un article du Monde ou de Libération !

samedi 6 juin 2020

6 juin : un peu d'histoire

Le 6 juin 1944, les Alliés, et surtout les Américains, entendent mettre en place en France une "Administration Alliée des Territoires Occupés" (AMGOT en anglais), laquelle a déjà imprimé... sa monnaie !

Et oui, braves gens, le premier instrument et le premier signe de la souveraineté ou de l'esclavage, c'est la monnaie !

Ainsi de Gaulle en parle-t-il dans ses "Mémoires de guerre" : « Les troupes et les services qui s'apprêtent à débarquer sont munis d'une monnaie soi-disant française, fabriquée à l'étranger, que le Gouvernement de la République ne reconnaît absolument pas ».

Ce débarquement à l'écart duquel a été tenu le Gouvernement provisoire de la République française est une nouvelle épreuve de force entre les Anglo-Américains, les Américains surtout, qui veulent imposer l'AMGOT, puisque pour eux la France a été battue, est sortie de la guerre, n'a plus de gouvernement, et de Gaulle pour qui la France libre puis la France combattante ont assumé la permanence de la France dans la guerre et la continuité de la République ce qui rend leur héritier, le GPRF, légitime à administrer et gouverner tout territoire libéré où les commissaires de la République nommés par de Gaulle doivent, dès la Libération, réinstaller la légalité républicaine.

Le discours de De Gaulle le 6 juin sera un service minimum et passera tard sur les ondes de la BBC.

Et ce n'est que le 14 juin que de Gaulle pourra enfin prendre pied sur le territoire métropolitain... pour y installer à Bayeux le premier commissaire de la République - François Coulet. L'AMGOT est morte, mais de Gaulle n'ira jamais commémorer le débarquement de Normandie qui manqua de peu, et n'était son intransigeance, d'être le début d'une "autre occupation".

mardi 2 juin 2020

Deutschland über alles

A lire, un excellent texte sur la politique allemande en Méditerranée de l'ami Cyril Garcia qui tient l'excellent blog : "un Uber pour Tobrouk".

lundi 1 juin 2020

Nous avons voté Non et il nous ont trahis en même temps que la France

Bon voilà, j'ai signé cette tribune et j'en suis fort content. Car enfin les gens qui pensent qu'il y a une priorité se parlent et commencent à apprendre à travailler ensemble !

Nous ne sommes pas tous d'accord sur l'après, nous n'avons pas tous les mêmes idées sur ce que doit être la France, sur les politiques à conduire, mais nous sommes tous d'accord sur une chose: la politique ne signifie plus rien, n'est plus qu'un guignol sans enjeu, si le peuple n'est pas souverain, si de prétendus représentants se permettent d'annuler ce que le peuple a décidé par référendum. L'annulation du référendum de 2005 par le Parlement est une fracture fondamentale dans notre histoire. Elle scelle, une fois de plus, la trahison des prétendues élites. Elle ne se résoudra que par la fin de l'euro et du carcan antidémocratique qu'est l'UE.

Ensuite nous pourrons reprendre nos débats sur nos désaccords et les politiques à conduire, parce qu'ensuite l'axiome Juncker (il n'y a pas de choix démocratique contre les traités européens) aura disparu de nos vies; parce qu'ensuite l'élection ne servira plus à choisir entre les ectoplasmes chargés de conduire la même politique, mais entre des politiques différentes.

Pour en arriver là, il nous faut nous libérer de l'UE et pour nous libérer de l'UE, comme l'a fait le Royaume-Uni, il faut que tous ceux qui sont d'accord sur cet objectif - quels que soient leurs désaccords - s'unissent pour faire majorité.

Et qu'on ne vienne surtout pas grogner que ce n'est pas bien de mettre sa signature à côté de celui-ci ou celui-là. Parce que c'est l'objet de la chose et parce que :

"Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ses querelles

Au coeur du commun combat"

La rose et le réséda, Louis Aragon

Signez et faites signer ! c'est là !