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samedi 29 octobre 2016

La presse de révérence dans ses oeuvres américaines...

Les journaleux de révérence sont si manifestement catastrophés des derniers embarras de la candidate de Wall Street, tellement paniqués que cela puisse lui nuire, que s'en est franchement drôle. Je n'ai aucune sympathie d'aucune sorte pour l'Autre, les dieux de l'Olympe m'en soient témoins - bien que je pense que, pour nous, il y a quelque chance qu'il soit moins dangereux qu'elle, parce que moins inféodé aux lobbys les plus dangereux, car la vie politique américaine, comme celle de l'UE, est tissée de rapports de force construits par des lobbys.

Mais le drôle, c'est qu'ils ont tellement intégré la soumission, qu'ils ne peuvent tellement concevoir ce qu'ils appellent Europe que comme un sous-ensemble de l'Empire américain, qu'ils sont manifestement partie prenante de cette élection ETRANGERE. En réalité, ils se comportent comme devaient le faire en régime censitaire les citoyens passifs, dont le destin dépendait de l'élection, mais qui s'en trouvaient écartés parce que le droit de vote était réservé à ceux qui payaient un impôt minimal...

La domination/soumission intériorisée à ce point-là laisse tout de même baba. Je ne suis même pas certain que les collabos d'une autre époque l'aient à ce point-là intégrée.

Hier : le jour du Non

Dans "notre" île, il y a notre village. Et notre village, comme notre île, comme le Dodécanèse fut occupé par les Italiens à partir de 1912. Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini, l'occupation se transforme en projet colonial : 16 000 colons italiens sont installés sur des terres spoliées aux Grecs, une base aéronavale est installée à Léros (où la ville de Lakki est construite selon les canons de l’architecture futuriste), l’italien devient l’unique langue officielle, les manuels scolaires en grec sont interdits, les activités nationalistes grecques réprimées, des monopoles concédés aux sociétés de la péninsule et des prêts accordés aux entrepreneurs italiens auxquels les Dodécanésiens sont contraints de s’associer, l'Etat fasciste subventionne les établissements où enseignent religieux et nonnes envoyés d’Italie, tandis que le gouverneur tente de forcer le clergé orthodoxe à rompre avec le patriarcat de Constantinople pour se placer sous l’autorité d’un patriarcat uniate installé à Venise. Puis, devant la résistance de l’Église locale, il supprime les privilèges ecclésiastiques, interdit aux évêques d’ordonner de nouveaux prêtres, empêche que soient pourvus les sièges épiscopaux vacants : mort en 1934, le métropolite de Kos n’aura de successeur qu’en 1947.

Le patriotisme grec des douze îles n'en sera que stimulé et, le 28 octobre 1940, lorsque le dictateur grec Metaxas, proche de l'Axe idéologiquement, repousse l'ultimatum du dictateur de Rome, beaucoup de Dodécanésiens quittent leurs îles pour aller combattre l'agression italienne dans les rangs de l'armée grecque. Mussolini, outré de n'avoir pas obtenu Nice, la Corse, la Savoie, la Tunisie, la Syrie et le Liban lors de l'armistice français, blessé qu'Hitler ne l'ait pas prévenu de l'entrée des troupes nazies en Roumanie lors de leur rencontre récente au Brenner, convaincu que l'invasion sera une promenade de santé, décide d'attaquer la Grèce. Mais le 28 octobre 1940, le fascistoïde Metaxas dit Non (OXI) au fasciste Mussolini - ce Non que Tsipras a exploité l'an passé.

Tournant de la guerre, car le pays se soulève dans l'enthousiasme patriotique, le PC, pourchassé par le régime Metaxas, s'engage dans le combat patriotique, les Italiens sont repoussés loin à l'intérieur de l'Albanie, malgré la supériorité écrasante en hommes et en matériel de l'armée italienne. De sorte que, au printemps 1941, Hitler est contraint d'intervenir pour empêcher la défaite de son allié... et de différer l'offensive contre l'URSS. La résistance héroïque de l'armée hellénique, puis celle de la Crète, empêcheront les Allemands d'arriver devant Moscou avant l'hiver, tandis que la Résistance intérieure, rapide et massive, ralentira le ravitaillement de l'Afrikakorps qui menace le canal de Suez.

A Emborio, notre village à Nisyros, il y a, dans une maison ruinée qui abritait alors un café, une "fresque" réalisée à cette époque. Dans cette île sous occupation italienne depuis 1912, on voit le serpent italien ramper vers les drapeaux grecs, entre les hampes desquels est inscrit : Enosis (Rattachement, sous-entendu à la Grèce), au-dessus : la date du 28-10-1940, et le "OXI" (Non).

Le patriotisme ordinaire en somme ! Ou comment rien n'est jamais perdu lorsqu'on refuse de céder aux fausses fatalités...

mardi 25 octobre 2016

Vive la Wallonie libre !

J'adore entendre la canaille aux ordres qui occupe les antennes en se couvrant du nom de journaliste s'indigner que 3,6 millions de Wallons puissent dicter leur loi à 500 millions d'Européens.

Comme si les 500 millions d'Européens avaient unanimement adopté le CETA à main levées...

Les mêmes accusaient les 11 millions de Grecs de vouloir s'opposer par le référendum à la volonté des 500 millions d'Européens qui avaient décidé de les faire crever... Les mêmes déploraient que les 16,8 millions de Néerlandais bloquent l'accord d'association avec l'Ukraine...

Et les mêmes réclamaient pour les 5,3 millions d'Ecossais le droit de bloquer le Brexit !

Ainsi va l'UE, fraternelle et solidaire, où un peuple après l'autre, dès qu'il s'avise de considérer que la démocratie n'est pas qu'une forme vide de sens et de contenu, est traduit devant le tribunal de la presse de révérence après avoir été déclaré coupable par l'oligarchie.

Que le socialiste Magnette - à l'heure où les socialistes espagnols, après tant d'autres en Europe, décident d'aller à la soupe en permettant l'accession au pouvoir d'un gouvernement de droite chargé de mettre en oeuvre la politique criminelle décidée à Bruxelles, c'est-à-dire à Berlin -, sous la pression d'un Parti du Travail de Belgique dont la poussée, ces dernières années, menace l'hégémonie socialiste en Wallonie, fasse opposition à un traité scélérat qui placerait définitivement les Etats démocratiques sous la tutelle des multinationales, est incontestablement une date importante dans le bienheureux naufrage en cours de la criminelle Union européenne.

(Deux excellents papiers de l'excellent Romaric Godin, sur l'Espagne et la décision de l'exécutif wallon).

Ne doutons pas néanmoins que le Minotaure européen réagira à cette énième tentative d'un peuple de faire échec à sa dictature. Un coup d'Etat est sans doute en préparation - un de plus ! - quelle forme prendra-t-il cette fois ? Il est encore trop tôt pour le dire.

En attendant et en tout cas, ce soir, nous sommes tous Wallons !

jeudi 13 octobre 2016

Nouveau livre

Chers lecteurs,

Voici le message que mon éditeur, Henri Dhellemmes, a posté hier sur Facebook.

"Il est très rare que j'accepte de publier un livre "sur plan", mais j'ai fait une exception pour « 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe » car, avec Olivier Delorme, la confiance est totale et je savais qu'il "tenait" bien son sujet. Le résultat dépasse toute mes espérances ! Je viens de finir la lecture de son manuscrit : c'est du solide, de l'argumenté, et même, de l'enthousiasmant ! En trente chapitres courts, percutants, enlevés et compréhensibles par tous, Delorme expose ses arguments de façon implacable. Qu'on soit d'accord ou pas, c'est un travail remarquable, que je suis très fier d'ajouter à notre catalogue... Tout cela pour vous dire qu'il ne reste plus que 20 jours pour nous aider à publier ce livre important. J'ajoute que, si nous atteignons les 1000 € de prévente, je pourrai me permettre de doubler le chiffre du premier tirage, ce qui permettra une meilleure visibilité du livre dans les librairies ! Par ailleurs, Olivier Delorme dédicacera tous les exemplaires de pré-vente avant leur envoi (et avec lui, une dédicace, ce n'est pas « Cordialement » griffonné sur un coin de page, croyez-moi !).

Merci à tous. Henri Dhellemmes, pour les éditions H&O."

C'est d'autant plus précieux pour moi que si Henri m'a demandé d'écrire ce livre - après la capitulation de Tsipras l'été dernier -, et a approuvé le plan que je lui ai envoyé en juillet 2016, avant de me lancer dans l'écriture, il n'était pas sur mes positions mais plutôt partie prenante du consensus : l'Europe c'est bien, c'est la paix, on est plus forts à 28 et, de toute façon, c'est inévitable.

L'avoir au moins ébranlé, et un peu plus je crois, est donc mon premier succès.

De mon côté, le manuscrit est bouclé ; j'en suis aux dernières corrections, précisions, relectures... Il partira chez H&O dimanche au plus tard : relecture des épreuves dans les semaines qui viennent.

Si vous le voulez avant les fêtes et si vous le voulez dédicacé... c'est ici !

Plusieurs d'entre vous m'ont néanmoins fait part de difficultés d'accéder au site, où d'aller jusqu'au terme de la procédure de paiement/réservation sur Paypal. D'après Henri Dhellemmes, il s'agit d'un problème (apparemment informatiquement insoluble) de pare-feu de certains navigateurs (surtout Explorer semble-t-il). Si vous rencontrez ce problème et que vous désirez néanmoins préacheter ce livre vous pouvez

- soit retenter le coup avec un autre navigateur, Firefox ou Google chrome par exemple ;

- soit envoyer un chèque à l'éditeur en lui précisant qu'il correspond au préachat de ce livre. L'adresse est la suivante : H&O Editions, 10 rue du Parc des Garrigues, 34380 Saint Martin de Londres.

lundi 10 octobre 2016

Pas de restructuration de la dette grecque, évidemment !

"Moyennant cette petite concession politiquement gérable, Wolfgang Schäuble obtient beaucoup. Le FMI sera officiellement exclu du champ des négociations sur la dette grecque. Certes, il restera créancier pour 13 milliards d'euros sur les 294,4 milliards d'euros de la dette grecque. Certes, il pourra toujours prétendre qu'il faut des coupes franches dans le stock de dette grecque pour le rendre « soutenable ». Mais, dans les faits, il n'aura plus de moyens de pression sur les principaux créanciers, les pays de la zone euro. Ceci clôt, de facto, toute possibilité d'une réduction du stock de dette pour la Grèce puisque, sur ce point, le pouvoir réside dans l'Eurogroupe et que l'Eurogroupe est largement dominé par Wolfgang Schäuble. Il y aura sans doute quelques aménagements qui, in fine, ne régleront pas l'essentiel et ne seront que des éléments cosmétiques qui ne modifieront pas la nécessité pour la Grèce de dégager des excédents considérables."

Ainsi l'excellent Romaric Godin analyse-t-il, dans un papier toujours aussi limpide le retrait probable du FMI du plan de pillage de la Grèce, appelé "plan d'aide" en novlangue européenne. Car le FMI, malgré toutes ses turpitudes, a reconnu que la politique appliquée en Grèce depuis 2010 est un échec complet et qu'aucune solution n'est possible sans une réduction du stock de dette - ce que les têtes de pioche allemandes refusent absolument d'envisager.

Mais franchement qui pouvait en douter ?!

J'ai écrit dès le lendemain de la capitulation en rase campagne de celui qui est devenu le petit collaborateur parfait des tortionnaires de son peuple après avoir mimé le résistant au couteau entre les dents, que ceux qui croyaient à une réduction de la dette grecque autrement qu'en trompe-l'oeil étaient soit des naïfs soit des cyniques qui cherchaient à faire avaler le 3e memorandum, pire que les deux autres, en faisant miroiter une réduction qui n'aurait jamais lieu.

Eh bien voilà ! Nous y sommes. Il n'y aura aucune contrepartie à la capitulation, parce que, lorsqu'on capitule, on ne gagne jamais que le mépris de celui entre les mains de qui on capitule. Pauvre peuple qui va continuer à crever, par l'Europe et par un système partisan totalement failli, de la droite à la soi-disant gauche radicale ! Jusqu'où ? et jusqu'à quelle nouvelle catastrophe ?

Syriza portera devant le peuple grec et devant l'histoire une responsabilité écrasante, et d'abord celle d'avoir tué l'espoir qu'il avait fait naître en refusant d'envisager la seule voie qui aurait pu faire vivre cet espoir : la sortie de l'euro.

jeudi 6 octobre 2016

Retour de Nisyros

Chers lecteurs, comme vous avez pu le constater, je me suis absenté de ce blog... et de France durant un peu plus de cinq semaines.

Nisyros, notre maison magique, notre petite patrie, notre village dont nous aimerions bien qu'il arrête de se boboiser... Cette année, la saison fut plutôt mauvaise - à l'exception d'un raz-de-marée durant trois semaines en août (Gréco-Américains et Gréco-Australiens, Grecs en camping sauvage pouvant encore partir une semaine ou deux, mais dépensant peu sur place, forcément ; peu d'étrangers) et d'un mois de septembre honorable : en partie à cause de la "crise des migrants", les îles orientales ont souffert cette année, plus ou moins (plus à Mytilène, Chios, Kos... et le tourisme pendulaire de Nisyros - excursions en une journée au volcan - dépend essentiellement de la fréquentation de Kos ; moins à Rhodes où la saison a semble-t-il été normale), les touristes ne souhaitant pas se retrouver dans la situation de l'an passé, dans des îles devant gérer un problème humanitaire sans rapport avec leurs moyens ni avec ceux de la Grèce qui, une fois de plus, a pu mesurer l'escroquerie que représente la "solidarité européenne".

Coupure d'avec le monde (pas d'Internet au village cette année... vraie déconnexion, désintoxication...), fin de l'écriture et passage au gueuloir de mes 30 bonnes raisons de sortir de l'Europe, à paraître en janvier aux éditions H&O (deux lecteurs m'ont signalé que le lien que j'avais mis avant mon départ vers le site de préachat apparaissait vérolé pour certains antivirus... renseignement demandé à mon éditeur : rien d'anormal, il s'agit sans doute d'une malveillance... je le remets donc ici), début du retravail du manuscrit de mon prochain roman, Tigrane l'Arménien, en fonction des observations de l'éditeur - La Différence - qui le publiera, en principe en mars prochain, bricolage en tout genre, balades, plage...

Il n'a plu que trois fois depuis un an et je n'ai jamais vu l'île aussi sèche depuis plus de 25 ans que je la fréquente, les citernes sont vides, les bêtes souffrent et septembre - d'habitude si doux et calme - fut ventueux et parfois frais.

Quant au pays... l'interminable naufrage piloté par les criminels de l'UE, avec l'aide et le concours actifs de la "gauche radicale" grecque, continue.

Grèves, manifs, caravane pour la santé... le peuple souffre et proteste. la veille de mon retour, c'était aux retraités de descendre dans les rues contre les nouvelles coupes. 60 %des retraités touchent désormais moins de 700 euros, 45% moins de 665 (la pension moyenne), près de 14 % ont sombré dans la pauvreté. Alors que souvent, désormais, la pension de retraite doit faire vivre une famille élargie où tous sont au chômage... ou travaillent sans être payés, ou sans être payés régulièrement.

Bref, ces retraités menaçaient à ce point l'ordre public que les batsoi (équivalent de flic en plus méchant... l'équivalent de : CRS SS c'est : Batsoi, gourounia dolophonoi, Flics, cochons, assassins) du gouvernement de "gauche radicale" les ont abondamment gazés. Je me souviens en 2010 de l'indignation quand les mêmes batsoi du gouvernement issu du putsch européen, dirigé par l'ancien vice (c'est le cas de dire !) président de la BCE, Papadimos avaient gazé sans mesure d'autres manifestants... parmi lesquels Manolis Glézos; le héros de la Résistance qui avait décroché (avec Lakis Sandas la croix gammée de l'Acropole en 1941); qui avait dû passer plusieurs jours à l'hôpital, ainsi que Mikis Théodorakis...

Les gouvernements à la botte de l'Occupant germano-européen passent, les méthodes de la dictature germano-européenne demeurent.

Cette fois, la photo choc est celle de Katina Manitara qui connut la famine de, l'Occupation, porta des messages de la Résistance à 10 ans, fut témoin des tortures infligées à son père, fut elle-même torturée, rejoignit le maquis durant la guerre civile et devint lieutenant de l'Armée démocratique, puis militante de la gauche syndicale... gazée elle aussi par les batsoi de Tsipras dont le premier geste politique avait été d'honorer les résistants communistes de Kaisariani... On dit que le Premier ministre s'est mis en colère contre son ministre de l'Ordre public.

Ainsi va la "gauche radicale" qui est en train de discréditer pour longtemps, après le PASOK, toute idée de gauche en Grèce.

A part ça, tout va bien ! Nouvelles hausses de taxes sur toute une série de produits dans un pays où la consommation est déjà exsangue et, à la fin de l'année, alignement de la TVA des petites îles qui avaient obtenu un sursis. La logique de déflation criminelle poursuit son bonhomme de chemin... ce qui n'empêche le chantage germano-européen de continuer, bien au contraire! Cette fois, c'est le "socialiste" Moscovici qui s'illustre dans l'ignominie en exhortant le gouvernement de "gauche radicale" à... finaliser ses réformes pour obtenir la poursuite du "plan d'aide".

Précisons toutefois, à ceux qui ne seraient pas familiers de ce blog, que le "plan d'aide" n'a jamais rien eu, et ceci dès le début, d'une aide - sinon d'une aide aux banques françaises et allemandes qui se sont gavés et ont fait leurs choux gras sur la dette grecque et sur la dette des Grecs que leurs banques (appartenant alors en grande partie à des groupes français ont poussé à s'endetter pour acheter des produits allemands). Ensuite, la dette a été transféré des banques sur le contribuable selon l'immuable principe libéral : privatisation des bénéfices, socialisation des pertes.

C'est un abus de langage typique de la novlangue européenne, qui consiste à cacher des crimes, des saloperies et de l'idéologie derrière des mots au sens totalement perverti (Aide, réforme, solidarité, fluidité...)

Quant au gouvernement de "gauche radicale" ? Faute d'avoir eu la lucidité et le courage d'expliquer que la seule solution est la sortie du carcan monétaire de l'euro, que la question, la seule, c'est poursuite de la politique de délflations jusqu'à la mort dans l'euro ou changement de politique hors de l'euro, faute d'avoir revendiqué l'honneur de conduire la sortie de l'euro et la renaissance du pays, il s'est - volontairement ou non ? - enfermé dans une impasse mortelle, pour lui et pour le peuple grec. Il obtempérera donc, bien entendu, comme d'habitude.

Comme je l'ai écrit ici depuis plus d'un an, une capitulation n'est jamais un acte unique, c'est l'acte inaugural d'une série sans fin de capitulations. Faute d'affronter une indispensable sortie de l'euro, ce gouvernement ira de trahisons en humiliations et rendra le pouvoir à la droite au bout du chemin (les sondages donnent aujourd'hui Syriza à plus de 12 points derrière la droite) après avoir tué en Grèce, après le PASOK, l'idée même de gauche.

Pendant ce temps-là, l'islamofasciste Erdogan - le grand copain de Merkel qui ne mégote pas les milliards que l'UE verse à son régime et à sa clique en même temps qu'elle écorche la Grèce - conteste à mots de moins en moins couverts la souveraineté grecque sur les îles de l'Egée et le traité de Lausanne (1923) par lequel la Turquie kémaliste l'a reconnue. Certains des copains d'Erdogan, et de Merkel donc, en l'occurrence le maire d'Ankara, en profitent du coup pour pousser le bouchon encore un peu plus loin.. Et quand les Turcs débarqueront à Nisyros, Kos, Samos, Mitylène, Rhodes... Juncker dira encore que ce serait "en toute circonstance" une erreur de suspendre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE ? Et Merkel proposera combien de milliards supplémentaires au sultan ?

L'affaiblissement de la Grèce organisé par l'UE depuis 2009 est non seulement un crime, c'est une incommensurable faute géostratégique.

A part cela, le Collectif de solidarité Normandie Grèce, dans le cadre de la Caravane de la Solidarité avec la Grèce, m'a demandé de venir causer sur "Le traitement de la crise grecque par l'UE, analyse et perspectives" à Caen (salle Gutenberg), samedi 8 octobre à 18h00.

Ce que je fais bien sûr avec plaisir pour ce collectif qui, comme tant d'autres en France, collecte et achemine de l'aide humanitaire dans notre pauvre Grèce martyrisée par l'UE et au nom du sacrosaint euro ! A peine de retour et je reprends donc le bâton de pèlerin, frère prêcheur !