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vendredi 23 décembre 2011

Erdogan se fout de la g... du monde

Oui, la Turquie a commis un génocide, ou plutôt trois car les Grecs pontiques et les Assyro-Chaldéens ont été victimes de la même politique d'extermination que les Arméniens ;

Non, la politique conduite par la France en Algérie, quels que soient les crimes de guerre qui ont été commis, n'a rien à voir avec un génocide et le Premier ministre turc se moque du monde en le prétendant - mais il a l'habitude, à Chypre comme en Egée, de se moquer du monde sans que la Turquie en subisse aucune conséquence grâce à l'appui inconditionnel des Etats-Unis ;

Non, ce n'est pas à loi d'écrire l'histoire, mais il n'y a aucune raison valable, si l'on pénalise le négationnisme du génocide juif commis par l'Allemagne nazie, pour que l'on ne pénalise pas également le(s) génocide(s) commis par le régime jeune-turc.

jeudi 22 décembre 2011

Un ancien de Lehman Brothers nommé ministre des Finances en Espagne...

Rappel : c'est à Lehman Brothers, gavée jusqu'à la faillite de subprimes et autres produits toxiques que nous devons la crise de 2008 qui a elle-même joué un rôle déterminant dans le déclenchement de la prétendue crise de la dette.

C'est donc à un des pyromanes que la droite héritière du franquisme remet les clés de l'Espagne, comme on a remis celles de la Grèce à celui qui a négocié avec Goldman Sachs les habiletés comptables qui ont contribué pour beaucoup à la situation actuelle, comme on a confié celles de la BCE à celui qui dirigeait le département de Goldman Sachs en charge de cette douteuse négociation avec la Grèce, comme on a confié celle de l'Italie à un autre nomenklaturiste de la finance dérégulée...

Tout cela est d'une implacable logique : puisqu'ils ont provoqué la catastrophe, ils sont donc les mieux placés pour en gérer les conséquences.

Autant remettre aux fous les clés de l'hôpital psychiatrique.

jeudi 15 décembre 2011

Que reste-t-il de Chirac, condamné ce jour pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt

De Chirac, fossoyeur du gaullisme, il restera une infinité de reniements et de palinodies, la trahison de ce qui faisait le socle même de ce qu'il prétendait défendre, Maastricht et le catastrophique euro qui ne seraient pas passés s'il n'avait pas fait voter Oui, l'aggravation du règne du fric par les privatisations, TF1, cinq ans d'immobilisme, une désastreuse politique européenne qui a accéléré le démontage de l'Europe du traité de Rome pour lui substituer une zone de libre-échange privée de sens et de volonté, beaucoup de malhonnêtetés qui ont contribué à faire de la France une République bananière et dont certaines viennent enfin de recevoir une sanction, Sarkozy en héritage...

et, face à ce monstrueux passif, une décision courageuse au moment de la guerre d'Irak.

lundi 12 décembre 2011

‎"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément" Boileau

François Bar(ag)oin sur RTL le 2 décembre :

"Cette crise n'étant pas classique, le ralentissement et la défiance est plus important, nous accélèrent dans un ralentissement économique. La sortie, si nous arrivons à prendre des bonnes mesures nous permettra de sortir plus vite."

Après avoir presque obtenu le pompon du plus mauvais ministre de l'Economie de l'UE, le Harry Potter hypertestostéroné fait des efforts désespérés pour emporter le prix du ministre le plus con et battre au poteau l'actuel trio de tête : Morano, Douillet, Lefebvre.

Mais la compétition est rude, et Fillon lui-même n'a pas dit son dernier mot !

samedi 10 décembre 2011

Le Monde et la fin de la crise

Désopilant article du Monde suggérant que le sommet des nains et l'accord mort-né qui en est résulté serait le début de la fin de la crise.

Refuser de voir que l'euro est déjà mort et que l'acharnement thérapeutique n'y peut rien, que la prétendue discipline de la mère fouettard d'outre-Rhin est la panacée alors qu'elle ne ferait qu'achever le malade si on venait a lui administrer ce poison relèvent de la Propagande avec un grand P.

Ou de l'aveuglement : la nomenklatura est à ce point incapable de penser la situation, parce que la situation échappe et défie l'idéologie qui l'a façonnée, qu'il ne lui reste plus que la pensée magique...

En fait, les libéraux européistes en sont aujourd'hui à peu près là où les soviétiques en étaient au lendemain de Tchernobyl.

vendredi 9 décembre 2011

Sarkonneries et cornecul...

Un sommet de larbins de la finance pour entériner un Diktat de l'Allemagne : ce serait une histoire de cornecul si ça n'allait pas encore aggraver le chômage, la misère, la faim, la maladie...

Les Grecs savent déjà de quoi il retourne. Nous n'en avons encore qu'une très vague idée.

Cela dit, je crois vraiment que tout cela est à ce point absurde que ça ne durera plus très longtemps.

Le débat de la présidentielle devrait être comment sortir de l'euro sans trop de dégâts, car j'en suis à présent persuadé, l'euro ne passera pas 2012 et l'Allemagne l'a déjà décidé : c'est pour cela qu'elle impose, sans la moindre contrepartie, des conditions qu'elle sait intenables.

mardi 6 décembre 2011

La règle d'or

n'est qu'un piège à cons.

Ce qu'il faut casser c'est la financiarisation de l'économie, le libre échange généralisé, l'idéologie allemande qui nous prive de banque centrale réactive et la capacité des spéculateurs à s'en prendre aux Etats, pas la capacité de ceux-ci à faire du déficit lorsque c'est nécessaire.

Le nouveau traité voulu par la Frau, sur laquelle le roquet - nonobstant ses jappements - a choisi de s'aligner, montrant ainsi combien il apprécie la schlag, ne fera qu'aggraver les effets néfastes des précédents.

Ce n'est pas parce qu'une équipe perd qu'il faut la reconduire ; ce n'est pas parce qu'une idéologie a échoué et nous a conduit dans le mur qu'il faut la rendre encore plus contraignante.

Ce n'est pas la taille du corset qui est en cause, c'est le corset lui-même.

vendredi 2 décembre 2011

Germanophobie ?

Ca y est, les chiens sont lâchés et les apprentis collabos de tous poils, Cohn-Bendit en tête, hurlent à la germanophobie contre M. Montebourg.

Germanophobie, vraiment ?

En vérité, la Propagandastaffel a l'épiderme sensible ! Rideau de fumée, accusation de populisme (accusation des nomenklaturistes contre tous ceux qui osent encore parler du peuple et de la démocratie), de nationalisme : on ne fait pas dans le détail et le procédé est identique, pour éviter le débat, à celui qui consiste à disqualifier pour antisémitisme tous ceux qui critiquent Israël.

C'est qu'on touche là le coeur du système.

Car oui la politique allemande est un problème ;

Oui, l'euro allemand auquel ont consenti Mitterrand, Attali et autres Guigou à Maastricht contraint à la désindustrialisation et à la dette toutes les économies qui n'ont pas les mêmes caractéristiques que celles de la zone mark (Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande) ;

Oui, les dogmes absurdes sur lesquels elle est fondée, et que vient encore de réaffirmer avec sa morgue désormais habituelle, la Führerin Merkel, plongent dans la misère, sans la moindre perspective d'en sortir, les pays les plus faibles économiquement en Europe, ceux qui ne font pas, comme l'Allemagne, 60% de leur excédent commercial grâce à la dette des pays européens qu'elle veut aujourd'hui écraser ;

Oui, le résultat de cette politique conduit à la remise en cause de la démocratie ;

et, Oui, contrairement à ce que semblent penser ses responsables actuels, son passé impose toujours à l'Allemagne, et pour longtemps encore, de ne pas se comporter de manière à laisser penser qu'elle aspire à une hégémonie.

Refuser de regarder en face les problèmes, refuser de les nommer n'a jamais contribué à les régler. On peut bien sûr sauter sur sa chaise comme un cabri et se borner aux mantras invoquant l'amitié franco-allemande mais ça ne règle rien. Au contraire, cela ne fera qu'aggraver la situation.

Il n'y a aucun scandale dans les propos de M. Montebourg ; il y seulement, une fois encore, beaucoup de lucidité.

A vrai dire, le scandale aurait dû être provoqué par la manière dont Merkozy ont traité Papandréou ou Berlusconi (et je n'aime pas Berluconi), mais aussi les Portugais, les Irlandais, les Espagnols, en rejettant sur eux la responsabilité des conséquences de l'imbécile traité de Maastricht dont ils prétendent aujourd'hui aggraver encore les imbécillités, et de 30 ans de capitalisme dérégulé dans lequel ils ont été incapables, depuis trois ans, de remettre ne serait-ce qu'un semblant de bon-sens.

Il n'y a pas de germanophobie propre à la France, il y a une germanophobie que la politique allemande et la morgue suffisante de ses responsables sont en train de faire renaître partout en Europe : ABC, en Espagne, titre aujourd'hui sur le IVe Reich, les Grecs parlent aujourd'hui de 3e occupation (après l'italo-allemande et l'anglo-américaine), l'Irlande traditionnellement francophile est en train de devenir à la fois francophobe et germanophobe.

Car la tragédie pour notre pays c'est que l'alignement de Sarkozy associe la France à cette désastreuse politique allemande, comme l'a montrée, hier, la pitoyable pitrerie de notre guignol national devant un parterre de vieux Toulonnais UMP (singulière conception, en passant, du rôle de président de la République que celle qui conduit à bourrer une salle de militants d'un parti lors d'un discours dans lequel le président est censé s'adresser à la nation ; mais on n'en est plus depuis longtemps à une aberration près en Sarkozie). Cet alignement contribue à dégrader un peu plus l'image de notre pays dans le monde (qui n'avait pourtant pas besoin de cela)... et à le ridiculiser, car personne n'est dupe du toutou excité qui jappe aux basques de la Frau pour faire croire qu'il existe.

Juste une dernière chose : j'aurais aimé que le déferlement de propos nauséabonds à connotation raciste visant les Grecs, et qui viennent notamment d'Allemagne et d'Autriche, suscite la même indignation que les propos raisonnés et argumentés de M. Montebourg.

jeudi 1 décembre 2011

Merkel et Bismarck

Les problèmes des peuples européens aujourd'hui s'appellent libéralisme financiarisé, le libre-échange généralisé et Allemagne.

Mais le problème ne date pas d'aujourd'hui : avoir signé Maastricht aux conditions de l'Allemagne a été la plus grave erreur de nos responsables depuis Munich ; et Maastricht a été à la fois le prétexte, l'accélérateur et le cache-sexe de la dénaturation libérale et libre-échangiste de la construction européenne.

Cela fait donc 20 ans qu'on refuse de voir, en France, que la "question allemande" a reparu en même temps que la réunification : un mois après Maastricht, l'Allemagne s'affranchissait de toute solidarité européenne pour défendre ses seuls intérêts en Yougoslavie et faisait ainsi reparaître la guerre en Europe pour la première fois depuis 1945. Si l'on n'y prend garde rapidement, la politique que l'Allemagne impose aux peuples européens et qu'elle prétend encore aggraver débouchera inéluctablement sur le sentiment que l'Europe n'est que le moyen de l'hégémonie allemande - ce qui est déjà largement le cas en Grèce. Et pas à tort. Avec des conséquences imprévisibles.

Je me réjouis donc qu'enfin, M. Montebourg ose commencer à poser les vraies questions ; accepter de voir la réalité plutôt que s'aveugler en sautant sur chaise et en criant l"'Europe, l'Europe, l'Europe" est un progrès, reste à en tirer des conclusions et à bâtir une politique. Naturellement les thuriféraires bien-pensant d'une "amitié franco-allemande" élevée au rang de dogme vide et de mantra censé conjurer le sort vont se scandaliser. Mais ceux-là, comme les thuriféraires du libéralisme et de l'euro (ce sont les mêmes) ont déjà une guerre de retard et ne nous propose que des Lignes Maginot aussi coûteuses qu'imbéciles.