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jeudi 23 février 2012

Sauvons le peuple grec de ses sauveurs !

Tribune, publiée dans Libération par un collectif d’intellectuels et d’artistes européens... auquel je m'associe pleinement, bien entendu !

Au moment où un jeune Grec sur deux est au chômage, où 25 000 SDF errent dans les rues d’Athènes, où 30% de la population est tombée sous le seuil de pauvreté, où des milliers de familles sont obligées de placer leurs enfants pour qu’ils ne crèvent pas de faim et de froid, où nouveaux pauvres et réfugiés se disputent les poubelles dans les décharges publiques, les «sauveurs» de la Grèce, sous prétexte que les Grecs «ne font pas assez d’efforts», imposent un nouveau plan d’aide qui double la dose létale administrée. Un plan qui abolit le droit du travail, et qui réduit les pauvres à l’extrême misère, tout en faisant disparaître du tableau les classes moyennes.

Le but ne saurait être le «sauvetage» de la Grèce : sur ce point, tous les économistes dignes de ce nom sont d’accord. Il s’agit de gagner du temps pour sauver les créanciers tout en menant le pays à une faillite différée. Il s’agit surtout de faire de la Grèce le laboratoire d’un changement social qui, dans un deuxième temps, se généralisera à toute l’Europe. Le modèle expérimenté sur les Grecs est celui d’une société sans services publics, où les écoles, les hôpitaux et les dispensaires tombent en ruine, où la santé devient le privilège des riches, où les populations vulnérables sont vouées à une élimination programmée, tandis que ceux qui travaillent encore sont condamnés aux formes extrêmes de la paupérisation et de la précarisation.

Mais pour que cette offensive du néolibéralisme puisse arriver à ses fins, il faut instaurer un régime qui fait l’économie de droits démocratiques les plus élémentaires. Sous l’injonction des sauveurs, on voit donc s’installer en Europe des gouvernements de technocrates qui font fi de la souveraineté populaire. Il s’agit d’un tournant dans les régimes parlementaires où l’on voit les «représentants du peuple» donner carte blanche aux experts et aux banquiers, abdiquant leur pouvoir décisionnel supposé. Un coup d’Etat parlementaire en quelque sorte, qui fait aussi appel à un arsenal répressif amplifié face aux protestations populaires. Ainsi, dès lors que les députés ont ratifié la convention dictée par la troïka (l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international), diamétralement opposée au mandat qu’ils avaient reçu, un pouvoir dépourvu de légitimité démocratique aura engagé l’avenir du pays pour trente ou quarante ans.

Parallèlement l’Union européenne s’apprête à constituer un compte bloqué où serait directement versée l’aide à la Grèce afin qu’elle soit employée uniquement au service de la dette. Les recettes du pays devraient être en «priorité absolue» consacrées au remboursement de créanciers, et, si besoin est, directement versées à ce compte géré par l’Union européenne. La convention stipule que toute nouvelle obligation émise dans son cadre sera régie par le droit anglais, qui engage des garanties matérielles, alors que les différends seront jugés par les tribunaux du Luxembourg, la Grèce ayant renoncé d’avance à tout droit de recours contre une saisie décidée par ses créanciers. Pour compléter le tableau, les privatisations sont confiées à une caisse gérée par la troïka, où seront déposés les titres de propriété de biens publics. Bref, c’est le pillage généralisé, trait propre du capitalisme financier qui s’offre ici une belle consécration institutionnelle. Dans la mesure où vendeurs et acheteurs siégeront du même côté de la table, on ne doute guère que cette entreprise de privatisation soit un vrai festin pour les repreneurs.

Or toutes les mesures prises jusqu’à maintenant n’ont fait que creuser la dette souveraine grecque et, avec le secours de sauveurs qui prêtent à des taux usuraires, celle-ci a carrément explosé en approchant des 170% d’un PIB en chute libre, alors qu’en 2009 elle n’en représentait encore que 120%. Il est à parier que cette cohorte de plans de sauvetage - à chaque fois présentés comme «ultimes» - n’a eu d’autre but que d’affaiblir toujours davantage la position de la Grèce de sorte que, privée de toute possibilité de proposer elle-même les termes d’une restructuration, elle soit réduite à tout céder à ses créanciers sous le chantage de «la catastrophe ou l’austérité».

L’aggravation artificielle et coercitive du problème de la dette a été utilisée comme une arme pour prendre d’assaut une société entière. C’est à bon escient que nous employons ici des termes relevant du domaine militaire : il s’agit bel et bien d’une guerre conduite par les moyens de la finance, de la politique et du droit, une guerre de classe contre la société entière. Et le butin que la classe financière compte arracher à «l’ennemi», ce sont les acquis sociaux et les droits démocratiques, mais au bout du compte, c’est la possibilité même d’une vie humaine. La vie de ceux qui ne produisent ou ne consomment pas assez au regard des stratégies de maximisation du profit, ne doit plus être préservée.

Ainsi, la faiblesse d’un pays pris en étau entre la spéculation sans limites et les plans de sauvetage dévastateurs, devient la porte dérobée par où fait irruption un nouveau modèle de société conforme aux exigences du fondamentalisme néolibéral. Modèle destiné à toute l’Europe et plus si affinités. C’est le véritable enjeu et c’est pour cela que défendre le peuple grec ne se réduit pas à un geste de solidarité ou d’humanité abstraite : l’avenir de la démocratie et le sort des peuples européens sont en question. Partout la «nécessité impérieuse» d’une austérité «douloureuse, mais salutaire» va nous être présentée comme le moyen d’échapper au destin grec, alors qu’elle y mène tout droit.

Devant cette attaque en règle contre la société, devant la destruction des derniers îlots de la démocratie, nous appelons nos concitoyens, nos amis français et européens à s’exprimer haut et fort. Il ne faut pas laisser le monopole de la parole aux experts et aux politiciens. Le fait qu’à la demande des dirigeants allemands et français en particulier la Grèce soit désormais interdite d’élections peut-il nous laisser indifférents ? La stigmatisation et le dénigrement systématique d’un peuple européen ne mériteraient-ils pas une riposte ? Est-il possible de ne pas élever sa voix contre l’assassinat institutionnel du peuple grec ? Et pouvons-nous garder le silence devant l’instauration à marche forcée d’un système qui met hors la loi l’idée même de solidarité sociale ?

Nous sommes au point de non-retour. Il est urgent de mener la bataille des chiffres et la guerre des mots pour contrer la rhétorique ultralibérale de la peur et de la désinformation. Il est urgent de déconstruire les leçons de morale qui occultent le processus réel à l’œuvre dans la société. Il devient plus qu’urgent de démystifier l’insistance raciste sur la «spécificité grecque», qui prétend faire du caractère national supposé d’un peuple (paresse et roublardise à volonté) la cause première d’une crise en réalité mondiale. Ce qui compte aujourd’hui ne sont pas les particularités, réelles ou imaginaires, mais les communs : le sort d’un peuple qui affectera tous les autres.

Bien des solutions techniques ont été proposées pour sortir de l’alternative «ou la destruction de la société ou la faillite» (qui veut dire, on le voit aujourd’hui : «et la destruction et la faillite»). Toutes doivent être mises à plat comme éléments de réflexion pour la construction d’une autre Europe. Mais d’abord il faut dénoncer le crime, porter au grand jour la situation dans laquelle se trouve le peuple grec à cause des «plans d’aide» conçus par et pour les spéculateurs et les créanciers. Au moment où un mouvement de soutien se tisse autour du monde, où les réseaux d’Internet bruissent d’initiatives de solidarité, les intellectuels français seraient-ils donc les derniers à élever leur voix pour la Grèce ? Sans attendre davantage, multiplions les articles, les interventions dans les médias, les débats, les pétitions, les manifestations. Car toute initiative est bienvenue, toute initiative est urgente.

Pour nous, voici ce que nous proposons : aller très vite vers la formation d’un comité européen des intellectuels et des artistes pour la solidarité avec le peuple grec qui résiste. Si ce n’est pas nous, ce sera qui ? Si ce n’est pas maintenant, ce sera quand ?

Vicky Skoumbi, rédactrice en chef de la revue «Alètheia», Athènes, Michel Surya, directeur de la revue «Lignes», Paris, Dimitris Vergetis, directeur de la revue «Alètheia», Athènes. Et : Daniel Alvara,Alain Badiou, Jean-Christophe Bailly, Etienne Balibar, Fernanda Bernardo, Barbara Cassin, Bruno Clément, Danielle Cohen-Levinas, Yannick Courtel, Claire Denis, Georges Didi-Huberman, Roberto Esposito, Francesca Isidori, Pierre-Philippe Jandin, Jérôme Lèbre, Jean-Clet Martin, Jean-Luc Nancy, Jacques Rancière, Judith Revel, Elisabeth Rigal, Jacob Rogozinski, Hugo Santiago, Beppe Sebaste, Michèle Sinapi, Enzo Traverso

mercredi 22 février 2012

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Mécanisme européen de stabilité : le PS une fois de plus pris au piège européen.

Voilà maintenant plus de 20 ans que, d'Acte unique en traités de Maastricht et Lisbonne, le PS avale et nous fait avaler, au nom de l'Europe, toutes les mesures qui nous ont conduits dans le mur libéral et libre-échangiste, face auquel les banquiers, responsables de la crise, exigent désormais le démantèlement de tout Etat social et en profitent pour martyriser le peuple grec.

Eh bien ça ne lui suffit pas encore : les socialistes n'ont toujours rien compris ni rien appris, ou font semblant... Ils promettent de renégocier le traité scélérat Merkozy, tout en s'abstenant sur le MES qui lui est intimement lié.

Singulière et grave inconséquence, singulière et grave lâcheté qui augurent bien mal de la suite.

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

mardi 21 février 2012

Le nouveau plan d'aide à la Grèce est adopté... Alleluïa !

De quelle générosité l'Europe ne fait-elle pas ainsi preuve à l'égard de ces feignants et fraudeurs de Grecs !

Certes..., mais...

L'aide n'est pas une aide. Elle ne fait que débloquer des fonds qui serviront à payer les intérêts aux banques. Parce que l'explosion de la dette en Grèce n'est pas une explosion de la dette.

La dette était inférieure à 100% du PIB en 2005, elle est passée à 120% sous l'effet de la crise financière américaine, et à plus de 180% à cause de la spéculation des banques alimentée par la BCE qui leur a prêté à 0% pour qu'elles reprêtent ensuite à 18% à la Grèce.

Le plan d'aide n'est que du vol qualifié, dans les poches des contribuables européens et dans celles des Grecs, qu'on réduit à la misère, au seul profit des banques, et avec la seule perspective de voir la dette revenir après 20 ans de misère, à un niveau de 129 %, c'est-à-dire bien au-dessus du niveau où elle était avant que l'Europe, la Merkel, l'ignoble Schaüble, leur larbin français et les criminels deu FMI et de la BCE ne donnent le feu vert à la spéculation qui a ruiné un peuple en moins de deux ans.

Aujourd'hui, ce n'est pas d'un quelconque mécanisme dont l'Europe et les Grecs ont besoin, mais d'une radicale inversion du rapport de force au profit des peuples, par les Etats, contre la finance prédatrice, à commencer par la nationalisation des banques qui ont fait la preuve de leur nuisance.

Aujourd'hui ce n'est pas d'aide dont les Grecs ont besoin, mais de justice.

Glézos (qui arracha la croix gammée de l'Acropole à 20 ans), Théodorakis, dont la musique nous rend plus libres, ont été à la pointe de la lutte contre toutes les dictatures que la Grèce a subi depuis 60 ans, comme il le sont face à celle que Merkel/Schaüble et des banques lui imposent aujourd'hui... Quand on est né pour résister, on ne se refait pas !

Et je partage pleinement ce que Théodorakis vient de dire là-dessus : " La troïka, le gouvernement (grec) et tous les politiciens qui ont pris de telles décisions sont illégitimes. Vous pouvez être sûr qu’un jour, ils seront jugés et punis. "

dimanche 19 février 2012

Propaganda sur France Inter

Entendre ce matin en rentrant du marché (pas la queue d'un militant umpiste...) une journaliste du Reich, à France Inter, asséner des propos racistes sur les Grecs comme s'il s'agissait de vérités d'évidence et monopoliser l'antenne pendant 5 minutes pour régurgiter un texte rance et haineux du raciste anti-grec Edmond About m'a mis de fort méchante humeur.

Il est scandaleux que cette dame qui se multiplie sur tous les plateaux des médias, puise ainsi déverser sa propagande nauséabonde ; qui accepterait aujourd'hui que la même fasse la démonstration que les juifs sont des êtres inférieurs en dégoisant du Gobineau sur les ondes nationales ?

En a-t-elle le droit parce qu'elle est allemande ? Comme M. Schaüble semble croire qu'il a celui de désigner un Gauleiter à Athènes ou de décider la date des élections helléniques, et pendant qu'on y est, leur résultat.

Si les Allemands ne veulent pas qu'on recommence à les appeler des Boches partout en Europe, ils feraient bien de se surveiller un peu !

mercredi 15 février 2012

Répugnante désinformation au JT de France 2

Particulièrement ignoble, le JT de France 2 a diffusé hier soir un un reportage indigent sur la Grèce, réalisé par un gougnaffier, dont la philosophie était une fois de plus, de manière particulièrement imbécile et particulièrement mal documentée, "tous des fraudeurs'...

Des considérations stupides sur le cadastre, mais rien sur la manière dont est perçu le nouvel impôt sur les maisons : sur la facture d'électricité, donc aucun logement n'y échappe, ce qu'a bien sûr omis de dire ce connard de journaliste malveillant et désinformateur, ce chien de garde galeux de la finance et de Bruxelles, ce larbin de Merkozy.

Rien sur la misère, rien sur les gens qui ne peuvent plus se chauffer, qui ne peuvent plus manger, qui sont acculés au suicide, à l'abandon de leurs gamins, rien sur les hôpitaux renvoyés au Moyen-Age ; rien non plus sur les vraies causes de la dette, ni sur les dettes que l'Allemagne n'a jamais payées à la Grèce, ni sur les raisons qui ont poussé plus de 500 000 personnes dans les rues.

C'est simplement répugnant ! et un déshonneur de plus pour la caste des journalistes qui, dans une majorité écrasante, n'a fait sur la crise grecque que relayer servilement la propagande officielle.

Il faudrait dire à l'ordure qui a fait ce reportage honteux d'hier soir que le premier moyen de lutter contre la fraude c'est que l'Etat soit crédible et au service de la nation, que l'impôt soit juste et réparti en fonction des facultés de paiement des citoyens, et que les salaires et les retraites permettent à chacun de vivre décemment.

La politique actuelle qui conduit tout un peuple à la misère ne peut bien sûr que renforcer le clientélisme parce qu'elle renforce le pouvoir des forts sur les faibles, que renforcer la petite corruption parce que, en coupant dans les salaires, elle rend de plus en plus indispensables les enveloppes pour faire survivre sa famille, que renforcer l'économie grise et travail au noir parce que c'est toujours la première conséquence de l'impôt lorsqu'il devient à ce point injuste, illégitime et paralysant pour toute activité économique.

Il faut être aussi bête et autiste que la Führerin du IVe Reich pour ne pas s'en rendre compte.

Mais pour dire cela sur France 2, il faudrait avoir juste un peu d'intelligence et de curiosité, et considérer qu'être journaliste ne consiste pas à se faire le perroquet du fascisme à face de Merkel et de banquier qui est en train de martyriser le peuple grec.

lundi 13 février 2012

Honte sur les collabos grecs

L'homme qu'on maltraite ici est Manolis Glézos : alors que les ancêtres de Mme Merkel et de M. Shauble se sont installés à Athènes le 27 avril 1941, Manolis Glézos et Lakis Sandas, 25 ans, escalade nuitamment l’Acropole le 30 mai et en arrachent la croix gammée qui, le lendemain matin, ne flotte plus sur la capitale.

Glézos sera condamné à mort à deux reprises, en 1948 puis en 1949, par le régime monarcho-fasciste à la botte des Anglo-Américains qui ont entrepris d'imposer, par la guerre civile, la loi des anciens collaborateurs à l'un des pays les plus résistants d'Europe. Sa condamnation retiendra notamment qu'il a « augmenté les difficultés du peuple grec » par son geste de 1941 et le général de Gaulle demandera alors personnellement sa grâce au pseudo-roi de Grèce.

Puis Glézos sera de nouveau envoyé en camp de concentration par la dictature américaine des Colonels en 1967.

Ce premier résistant d'Europe comme on l'a souvent qualifié, ce symbole vivant de la lutte contre le fascisme est de nouveau aujourd'hui en première ligne et de nouveau maltraité par les agents locaux du fascisme de la Merkel et des banquiers.

Coup d'Etat parlementaire en Grèce

Nous en avons eu un, nous aussi, lorsque la nomenklatura au pouvoir, socialistes compris, s'est assise sur le Non du peuple au référendum constitutionnel et a fait absorber par lavement la potion que le peuple avait refusé d'avaler.

Depuis deux ans, le peuple grec vit une nouvelle occupation, celle de la "troïka" - Europe, c'est-à-dire Allemagne, puisque Caligula est devenu le caniche obéissant de la Führerin, BCE et FMI.

Cette occupation, gérée pendant un an et demi par de pseudo-socialistes, se fait depuis six mois avec la Kollaboration des partis qui vont de l'extrême-droite (qui vient de quitter le navire) jusqu'aux sociaux-traîtres, et elle n'a qu'un triple but : casser les droits des Grecs, détruire ce qu'au sortir d'une interminable série de régimes réactionnaires souvent imposés ou ardemment soutenus par les vertueux Occidentaux, ils ont réussi à construire d'Etat social dans les années 1980, lequel était déjà assez peu protecteur, réduire le peuple à la misère et à l'esclavage d'un système où aucun salaire ne permettra plus de vivre décemment.

Le Reich et les autorités d'occupation conduisent une politique stupide mais profitable à la bancocratie : prêter aux banques à 0% pour que les banques puissent s'enrichir sur le dos du peuple grec en lui imposant des taux insoutenables, enfoncer ce peuple, toujours plus dans la récession et la misère. Plus du tiers des Grecs sont déjà sous le seuil de pauvreté, les suicides et les abandons d'enfants que leurs parents ne peuvent plus nourrir se multiplient, des gamins s'évanouissent de faim à l'école, les hôpitaux ne sont plus livrés par les trusts pharmaceutiques, on y remplace le sparadrap par du scotch...

Mais le crétin criminel qui sert de ministre des Finances au Reich, n'est pourtant toujours pas satisfait : il faut toujours plus de victimes pour satisfaire l'ignoble Moloch Schauble et sa non moins ignoble patronne.

Cette politique idéologique, liberticide, criminelle est en outre stupide puisque depuis sa mise en oeuvre elle enfonce la Grèce toujours plus dans la récession et fait exploser la dette. Mais peu importe : le Reich a décidé, les Grecs n'ont qu'à... s'exécuter.

Hier, au Parlement grec qui compte 300 députés, 200 collabos ont capitulé, 74 ont résisté à la nouvelle occupation et voté pour l'honneur contre le Diktat imbécile du Reich et du FMI.

Hier, un compatriote de Nisyros commentait sur Facebook "Donc 199 députés du Pasok (soi-disant socialistes) et de la Nea Demokratia (conservateurs) viennent de voter Oui comme des putains". J'approuve.

Si l'on veut voir le bon côté des choses, cela fait aussi 40 députés de plus que le PC et Syriza (gauche alternative)... il y a donc 40 députés des partis collabos qui ont eu un sursaut d'honneur... Et 26 autres se sont abstenus : cela fait donc 66 députés des partis collabos qui ont fait défaut. C'est un début. Il n'y avait eu, le 10 juillet 1940, que 80 parlementaires sur 649 à refuser les pleins pouvoirs à Pétain, et 20 à s'abstenir.

Quant aux Grecs, ils sont depuis longtemps entrés en Résistance, comme tant de fois dans leur héroïque histoire de combats d'hommes libres contre la domination ottomane, les monarchies bavaroise puis danoise qu'on leur a imposées d'Angleterre, la première occupation allemande (celle d'avant l'actuelle), les régimes autoritaires et dictatoriaux installés par la guerre civile conduite par les Anglo-Américains jusqu'en 1974.

Hier, les Grecs sont passés à l'émeute, et ils ont bien raison. Face à un gouvernement de collabos dirigé par un banquier sans honneur (pléonasme) et mouillé dans les pires combines, avec Goldman Sachs, qui ont mené la Grèce là où elle en est ; face à un Parlement de collabos qui a perdu toute légitimité, ils ont le droit à l'insurrection que leur reconnaît leur Constitution.

Il y a des moments dans l'histoire où la violence illégitime du pouvoir rend légitime la violence du peuple. Nous sommes à ce moment-là en Grèce. Je le regrette, mais c'est ainsi et il va sans doute falloir qu'ailleurs en Europe les nomenklaturas réapprennent à rendre des comptes, autrement que par le bulletin de vote si le bulletin de vote ne permet plus d'exercer la souveraineté populaire.

La Chancelière du Reich et son caniche français portent dans cette affaire une responsabilité écrasante - celle d'avoir choisi de "punir" les Grecs plutôt que de régler la question au moment où, il y a deux ans, la question est facilement et rapidement réglable. Eux aussi devront rendre des comptes.

vendredi 10 février 2012

Figaro ci, Figaro là...

Les journalistes du Figaro se rebiffent. Ce n'est pas une rébellion, juste un avertissement à leur direction, après l'accumulation, depuis des mois, de « motifs d'interrogation », « ainsi que des manchettes à sens unique suscitant l'ironie dans les revues de presse »....

Non mais on aura tout vu ! Ils se prennent pour qui, ces journaleux ?!

A-t-on jamais vu des journalistes du Völkischer Beobachter se rebiffer contre Goebbels ou ceux de la Pravda s'interroger sur des manchettes un peu trop staliniennes suscitant l'ironie des revues de presse de l'Occident décadent ?

Non, moi je vous le dis, on ne respecte plus rien dans ce pays ! Vivement le changement et que le pouvoir pourri actuel soit enfin remplacé par un homme à poigne... comme Sarkozy !

jeudi 9 février 2012

Mélenchon populiste - ou les piteux amalgames du Monde

Il y a peu, l'im-Monde - devenu depuis longtemps l'organe de la nomenklatura et de la pensée unique - titrait en une sur le populisme de Mélenchon et Le Pen qui est devenu depuis quelque temps (comme au temps des campagne référendaires sur les traités de Maastricht et de soi-disant Constitution européenne) un lieu commun de la campagne de cette nomenklatura, saisie d'une sainte trouille face à un possible réveil du peuple, comme naguère M. Le Trouadec l'était par la débauche.

Ce titre, et la pitoyable analyse qui suivait, ne relèvent en fait que du désarroi et de la plus infâme propagande.

Il suffisait d'écouter avant-hier soir le discours de Mélenchon à Villeurbanne sur I-Télé (bravo I-Télé, voilà un véritable exercice démocratique : donner à un leader politique le temps d'expliquer sa pensée dans sa complexité et la durée, plutôt que de le confronter à trois journalistes imbéciles posant des questions idiotes et ne supportant pas de réponses dépassant les 45 secondes) pour comprendre que sa campagne est l'exacte inverse de la démagogie - et non du populisme, ce mot tiroir qui ne signifie rien et ne sert qu'à disqualifier un adversaire gênant pour la nomenklatura.

Elle est à l'exact inverse de la démagogie, parce que Mélenchon fait de la pédagogie politique comme j'en ai rarement entendue, qu'il s'adresse à l'intelligence des gens, non à la tripe. Le populiste, si populiste il y a, c'est Sarkozy qui, en tout et pour tout, depuis 10 ans a imposé dans le débat politique français, le réflexe, le sentiment et le soi-disant bon sens en place de la réflexion et de l'explication.

Ainsi, à Villeurbanne, Mélenchon a-t-il expliqué que le leader politique n'est rien, et tout les idées qu'il ne fait qu'incarner. Ainsi, à Villeurbanne, Mélenchon a-t-il expliqué pendant un quart d'heure ce qu'était la hiérarchie des normes, le contrat et la loi, afin de démonter le discours "populiste" de Sarkozy tendant à faire passer les vessies pour des lanternes.

Parler de la hiérarchie des normes en meeting, en voilà effectivement du populisme !!!

Mélenchon n'est pas un populiste, c'est un instituteur de la IIIe république dans ce qu'il a de plus honorable et talentueux ; il l'a répété maintes fois à Villerbanne : si je vous explique ça, c'est pour que vous compreniez bien quelle est la logique et que vous l'expliquiez ensuite.

Mélenchon n'est pas un démagogue - qui, lui, en tout temps et tout lieu prend ses auditeurs pour des cons qu'il faut entraîner par le sentiment et le réflexe -, il s'adresse à la réflexion et à l'intelligence de son auditoire. Et c'est pour cela que ça marche, et qu'il remplit les salles.

Mélenchon n'est pas un démagogue, mais c'est un orateur de talent. Il maîtrise à merveille la rhétorique, l'effet oratoire, l'alternance de périodes, les différents niveaux de langue. Il sait parler au peuple et il parle du peuple, mais l'éloquence ne s'est jamais confondue avec la démagogie.

La rhétorique et l'éloquence sont indissociables de la démocratie depuis l'agora grecque, parce qu'elles cherchent à convaincre par la réflexion qu'elles provoquent et non à imposer l'idée, par la propagande, qu'il n'y a pas de choix politique possible et qu'on ne peut emprunter qu'une seule voie.

J'aime entendre Mélenchon comme j'aimais entendre Malraux défendre devant les députés de droite (sa majorité), qui réclamaient l'interdiction des Paravents de Genet, la liberté de création et l'honneur, pour l'Etat, à financer un art même lorsqu'il s'attaque à cet Etat. Il s'agissait, comme avec Mélenchon, d'éloquence - pas de démagogie.

lundi 6 février 2012

Breaking News !

Angela Merkel vient d'annoncer sa candidature à la présidentielle française depuis le Palais de l'Elysée.

Dans les milieux bien informés, on pense que, si elle est élue, elle prendra Nicolas Sarkozy comme Premier ministre.

En 2007, Sarkozy léchait les pompes de Bush et nous bassinait avec le modèle américain, proposant d'importer les subprime tellement précieux pour permettre aux salariés pauvres multipliés par le capitalisme dérégulé d'acheter leur logement et de continuer à faire tourner artificiellement la machine à enrichir les plus riches au dépens des autres...

En 2012, il lèche les pompes de Merkel et se gargarise du modèle allemand qui multiplie les travailleurs pauvres, ne fonctionne que grâce à un dumping social qui entraîne tous les travailleurs européens vers le bas et nous condamne à une récession qui fera exploser la dette.

La vérité, c'est que ce type a l'esprit faux, qu'il a besoin de lécher les bottes de quelqu'un, méprise son pays et qu'il éprouve un besoin maladif d'admirer les exemples les plus nazes et les plus dangereux - un peu comme Laval avec le IIIe Reich.

dimanche 5 février 2012

Guéant et la civilisation... un oxymore

Guéant... Guéant... Guéant... toujours à mi-chemin entre l'ignominie et la bêtise.

Nous allons donc organiser une eurovision des civilisations : l'aztèque three points ; l'inca six points ; la grecque ten points ; la chinoise eight points, la persane ou l'arabe 0 points...

La chrétienne, blanche et aryenne three thousands points.

Ce type et les siens me dégoûtent. En fait, j'ai honte que notre "civilisation" soit capable d'engendrer "ça".

vendredi 3 février 2012

Bidonnage présidentiel

Lorsque Catherine la Grande partait en visite dans ses Etats, son amant et principal ministre Potemkine faisait construire de pimpants villages de carton pâte peuplés de moujiks heureux de vivre, bien habillés et bien nourris, qui acclamaient leur petite mère, convainquant la tsarine que tout allait bien et qu'elle était adorée de ses bons peuples.

On appelait ça les villages Potemkine...

Hier, Nicolas le Petit était donc en visite sur un chantier Potemkine ; on espère que les figurants auront droit désormais au statut d'intermittents du spectacle.