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Merci une fois de plus à Nicolas Vidal !

On vient d'enregistrer : c'est dans la boîte et c'est ce soir à 18h (heure française, 19h en Grèce) !

Pour visionner, cliquer ici et vous accédez à la chaîne Youtube de Putsch.

1 - Israël, la Grèce, l'Egypte, Chypre et la France ont le même intérêt gazier menacé par la Turquie et l'accord Ankara-Tripoli,

2 - la base turque en Libye est bombardée a plusieurs reprises, probablement au terme d'une coproduction franco-égypto-émiratie,

3 - le Parlement égyptien autorise l'envoi de troupes au sol en Libye en cas d'offensive des troupes d'Ankara et Tripoli, dont des terroristes amenés de Syrie, vers les champs pétroliers controlés par le général Haftar,

4 - la Grèce et l'Egypte signent un accord sur leurs zones économiques exclusives dans la zone concernée par l'accord bidon Ankara-Tripoli,

5 - les Etats-Unis demandent la cessation immédiate des recherches turques dans la ZEE grecque. patronnent l'accord Israël-EAU et envoient un porte-hélicoptères ultra moderne et polyvalent dans les actions de soutien arrivé hier à Souda en Crète,

6 - deux rafales français sont sur la même bas après être allés sur celle de Paphos à Chypre et des bâtiments de la marine française se trouvent à proximité des zones de conflit possible (certainsont participe le 13 août à un exercice conjoint avec la marine hellénique), dont la frégate La Fayette qui s'est fait illuminer par un bâtiment turc alors qu'elle surveillait l'embargo international des armes à destination de la Libye, violé en permanence par la Turquie (La Royale en général et l'équipage de ce bâtiment ont dû beaucoup apprécier cet épisode...),

7 - le chef du Mossad a déclaré au Times que la Turquie est plus dangereuse que l'Iran, aumoins un hélicoptère israélien a été envoyé à Chypre et Israël a déclaré pleinement soutenir les poistions grecque et chypriote;

8 - quatre F16 émiratis sont attendus sur la base OTAN de Souda en Crète à la suite de discussions entre les ministres des Affaires étrangères grec et émiratis et des chefs d'état-major grec, émirati et égyptien,

9 - le gouvernement de Tripoli vient d'annoncer un cessez-le-feu immédiat en Libye, à la satisfaction du Caire ; quid de la grande offensive turque, appuyée par les terroristes importés de Syrie par la Turquie, et donné pour imminente il y a une dizaine de jours ?

10 - Erdogan vient d'annoncer la découverte d'un "gigantesque" gisement de gaz à 150 km de ses côtes en mer Noire, de réitérer ses positions sur la Méditerranée orientale et de confirmer que la plus belle des églises byzantines d'Istanbul par ses décors, chef-d'oeuvre incomparable de l'art byzantin, Saint-Sauveur-in-Chora, allait être également reconvertie en mosquée. La ivre turque qui a perdu 61 % de sa valeur en cinq ans, 21,5 % depuis le 1er janvier, qui a regagné 1,9 % avant-hier après les indiscrétions de Bloomberg sur la découverte en mer Noire et reperdu 0,33 % hier ne regagne que 0,1 % au moment où j'écris ces lignes.

Que fait-il ??? Alors que les médias se mettent enfin à parler des tensions gréco-turques, lui qui nous bassine avec ça depuis des années, voilà qu'il se tait !

Alors bien sûr, il y a la préface que je suis en train d'écrire pour la traduction en français d'un livre de la grande Dido Sotiriou sur la grande résistante Elektra Apostolou. Il y a les épreuves que je corrige de mon prochain roman, Thémistocle, à paraître en février 2021. Il y a le jardin, les chats, la mer... Mais il y a surtout que je travaillais pour essayer de donner un résumé clair de la situation et du processus qui nous mène au bord de la guerre.

Car oui, nous sommes une fois de plus au bord de la guerre. Il y a deux jours et avant-hier, nous avons vu passer sous nos fenêtres deux navires de guerre turcs qui violaient allègrement les eaux grecques entre Kos et Nisyros. Et c'est partout ainsi en Egée, au nord de chez nous, autour de Kalymnos, entre Imia - où eut lieu un épisode chaud en 1996 - et Pserimmos, les provocations sont quotidiennes ; des bateaux de guerre turcs viennent croiser devant les plages de l'est de la Crète...

Le sultan provoque, provoque, provoque... Et la Kaiserin, suivie par l'Italie, l'Espagne, la Hongrie, la Bulgarie et Malte ont opposé leur veto à une condamnation de la Turquie et à des sanctions. En retour, les Grecs et les Chypriotes ont opposé le leur à la déclaration sur la Bielorussie : quand on vous dit que l'Europe c'est la paix et la solidarité !

Bref, j'ai aussi conversé avec Alexia Kefalas, qui s'est fondé en grande partie sur notre échange pour publier cet article dans Le Figaro, le matin de cette désastreuse réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE. L'UE dont on espère que ce fiasco immonde de lus accélérera la décomposition en cours.

Et puis Georges Kuzmanovic, le président de République Souveraine, et Jérôme Maucourant qui anime son comité d'experts, dont je fais partie (sans avoir adhéré au mouvement parce que je ne suis pas en harmonie avec le processus trop progressif de sortie de l'UE et de l'euro ; ce qui n'entame en rien la confiance et l'estime que j'ai pour Kuzmanovic), m'ont demandé un papier sur la situation actuelle en Egée et en Méditerranée orientale Et le site de Marianne a accepté de publier. Qu'ils en soient tous remerciés, car en lisant la tribune de Cohn Bendit hier dans Libé, la moutarde m'est évidemment une nouvelle fois montée au nez.

Oui ce personnage ô combien néfaste a raison de recommander la fermeté à l'égard de la Turquie ; mais comment accepter de lire que les trois ignobles, imbéciles et désastreux mémorandums imposés à la Grèce par l'Euro-Allemagne, la même qui aujourd'hui détourne la tête pour laisser Erdogan continuer son infâme besogne, ont "réussi" alors qu'ils ont affaibli la Grèce depuis dix ans, et alors que la même Euro-Allemagne finance à fonds perdus depuis 18 ans le régime islamiste turc???!!!

Alors voilà ce papier ! Merci à tous de le diffuser aussi largement que possible, car il faut qu'on sache en France et à l'Ouest de l'Europe qu'il n'y a pas "à négocier" et que, dans cette affaire, il y a un agresseur et un agressé !

(NB : je ne suis évidemment pas responsable du chapeau qui parle de relations entre Athènes et Ankara qui se réchauffent... ce qui, en français, signifie qu'elles s'améliorent.)

Sur ma page Facebook, où je suis plus actif qu'ici, j'avais fini par ne plus parler de la situation sanitaire en Grèce, après avoir écrit que l'ouverture des frontières sans exigence de test pour les entrants à partir du début juillet, dans un pays dont le système de santé a été mis à genoux par dix ans de politiques euro-allemandes, était irresponsable, risquait de remettre en cause les résultats remarquables de l'impeccable gestion de la crise dans sa première phase et qu'on pouvait redouter une situation sanitaire critique à l'automne, tant l'agressivité des anti-masques me fatiguait. J'ai certes viré les comploto-imbéciles, mais j'en avais marre d'argumenter même avec des gens que j'aiment bien et qui m'aiment bien.

Mais voilà, le réel est de retour...

Or donc, depuis, il suffit de sortir de chez soi pour voir que les règles élémentaires de prudence ne sont pas respectées par les vacanciers (ce qui était parfaitement prévisible), qu'il s'agisse d'étrangers ou de Grecs - singulièrement par une partie des jeunes qui confondent résistance et irresponsabilité. Et les contaminations se sont mises à augmenter régulièrement de 4 ou 5 par jour à 10, puis 15, puis 25, puis 50, puis 100, puis 120... 151 pour les dernières 24h.

A Poros, haut-lieu touristique du golfe Saronique, une "corona piscine party" (en jouant intelligemment sur le nom de la marque de bière et celui du virus: admirez le graphisme de l'affiche...) serait à l'origine d'un important foyer: les autorités avouent une trentaine de cas ; sur place (selon mon ami Panagiotis Grigoriou) on parle de beaucoup plus, le chef de la police locale vient d'être limogé. Le gouvernement a pris des mesures, mais pas de confinement, ni de mise en quarantaine: ça ferait désordre pour la poursuite de la saison... Les touristes de Poros sont donc partis... contaminer ailleurs.

Mais les anti-masques, les "c'est fini", les "j'ai le droit de", les " l'épidémie est une invention", les "700 000 morts, c'est rien et ils ne vont pas m'empêcher de", les "c'est un complot de... (choix multiples)", les "le fascisme, c'est le masque", les "vous êtes hystérique", les "la moitié des morts attribués au covid sont décédés d'un mauvais rhume"... vous diront doctement que s'il y a plus de cas, c'est qu'on teste plus. Et bien non, c'est que la contamination reprend: en Grèce, le R est passé en un mois de 0,4 à 1.

On s'en fout ! Le virus n'est plus dangereux ! Ce n'est pas grave d'être contaminé et de contaminer !

Voire ! D'abord, on ne sait pas quelles séquelles laisse cette saloperie, y compris à ceux qui font des formes peu graves ou asymptomatiques.

Ensuite, en Grèce, le nombre des intubés réaugmente régulièrement depuis 10 jours. Certes, le chiffre est modeste - 17 - mais il est resté longtemps en dessous de dix (il a en fait été multiplié par presque deux en dix jours) et n'a plus atteint ce niveau depuis avant le déconfinement. Et pour finir, l'âge moyen des intubés baisse ; au dessus de 70 ans durant la première phase, il est ce soir de 63 ans.