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vendredi 6 juin 2014

Célébration bis

L'absence de retenue de Merkel a quelque-chose d'inconvenant - d'obscène.

En ce jour, dans la tribune officielle, en ce jour où l'on célèbre un événement d'un des deux conflits dans lesquels l'Allemagne a jeté le monde et les vétérans qui ont reconquis la liberté sur l'impérialisme allemand qui a martyrisé tant de peuples, elle pourrait peut-être avoir une autre attitude qu'aller bavarder à droite et à gauche avec ses copains.

Du recueillement par exemple. Ou simplement un peu de décence.

Ou faire au moins semblant.

Célébration

N'oublions pas Stalingrad. C'est l'Armée Rouge, au prix de sacrifices inouïs, qui a brisé les reins de la Wehrmacht. Sans l'Armée Rouge, pas de débarquement en Normandie ni de libération de l'Europe occidentale.

N'oublions pas non plus que c'est le refus du Sénat américain de ratifier le traité de Versailles qui, dès l'origine, a rendu vaine la création de la SDN. N'oublions pas davantage que Hitler n'est pas le fils du traité de Versailles, comme on se plaît à le répéter, mais celui de la crise du capitalisme américain de 1929 et de la politique de déflation du chancelier chrétien-démocrate (on disait Zentrum) Brüning, exactement semblable à la politique de déflation que la chancelière chrétienne-démocrate Merkel impose à l'Europe allemande d'aujourd'hui.

N'oublions pas qu'un de nos grands ministres des Affaires étrangères, Louis Barthou, jugeait essentielle une alliance franco-soviétique, au-delà des divergences idéologiques et que, dès ce moment, un certain colonel de Gaulle était sur la même ligne.

N'oublions pas que c'est l'ex-socialiste Pierre Laval qui, en même temps qu'il menait lui aussi une ruineuse politique de déflation, a vidé de tout contenu l'oeuvre diplomatique inachevée de Barthou, assassiné par des oustachis croates.

N'oublions pas que c'est cette politique de Laval et le refus des Polonais, des Tchèques et des Roumains d'accepter la garantie soviétique qui ont conduit Staline à conclure le pacte germano-soviétique, contre-nature, qui rendait la guerre d'agression nazie inévitable.

N'oublions pas qu'en 1944 le pouvoir américain avait pour projet de placer la France sous administration militaire de territoire occupé (AMGOT) et que c'est à de Gaulle d'abord, à Churchill ensuite, à la Résistance intérieure et aux commissaires de la République nommés par de Gaulle que nous avons dû de ne pas passer d'une occupation à une autre.

L'histoire n'est pas la mémoire. La mémoire et la commémoration sont stériles quand elles deviennent ressassement et spectacle. L'histoire sert à comprendre.

mardi 3 juin 2014

Monsieur Bricolage fait du mécano

Ce type est une calamité...

C'est tout de même un tour de force de réussir à transformer une réforme indispensable en une improvisation aux résultats absurdes, concoctée au fil de marchandages hasardeux entre des féodaux rances qui ne représentent que leurs propres intérêts, sans la moindre once de consultation des populations, sans réflexion préalable sur les enjeux économiques et symboliques.

Au fait : pourquoi pas une région Midi-Pyrénées-Pas-de-Calais ???

Et pour ajouter la cerise sur le gâteau, Mr Bricolage informe du haut de son empyrée, ses bon peuples, par voie de communiqué des résultats de son lamentable mécano, en concédant que le Parlement pourra en délibérer (!) mais qu'il ne va pas falloir tergiverser... On comprend pourquoi au PS, quand il est parti, même les chiottes ne fonctionnaient plus (dixit Martine Aubry).

Décidément, chaque jour davantage, il mérite le surnom d'Hollandréou dont l'avait affublé Alexis Tsipras lorsque, au lendemain de son élection, déjà courageux, il avait refusé de recevoir ce dernier, de peur de provoquer un froncement de sourcil de la chancelière du Reich.

Ce type n'est pas seulement une calamité ; il devient un danger pour la République.

lundi 2 juin 2014

Un sauveur pour l'UMP...

« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l’action du RPR a délibérément fait le choix d’une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux (…) Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu’agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. » Arrêt du tribunal de Nanterre en 2004 (dix-huit mois de prison avec sursis et dix ans d'inéligibilité).

« Il est regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. » Arrêt de la Cour d'appel (quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité).