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lundi 25 mai 2015

Scrutin d'espoir en Espagne

La gauche radicale en tête à Barcelone, et Podemos devancé d'un siège seulement à Madrid, le PP fait son pire score depuis 1991 même s'il reste en tête, 1% devant les pseudo-socialistes.

Le PP perd 11 % par rapport aux dernières municipales (soit 2,55 millions de voix en moins), 21 % par rapport aux élections générales et le PSOE perd 2 % ( soit 775 000 électeurs) par rapport aux mêmes scrutins. Le PP ne garde une majorité de gouvernement que dans 3 des 13 régions qu'il contrôlait.

A eux deux, les deux partis du système - PPSOE - arrivent péniblement à 52 % et, le scrutin étant proportionnel, les majorités de gouvernement vont être très très difficiles à trouver dans la plupart des collectivités locales... à moins qu'à quelques mois des élections générales le PSOE ne prenne le risque de jouer les supplétifs de la droite, ce qui, dans le système partisan généré par l'Union européenne, semble devenir la vocation des partis sociaux-démocrates. A Madrid, en tout cas, il semblerait que le PSOE soit plutôt résigné à permettre l'alternance en appuyant les élus de la liste investie par Podemos...

Je ne comprends vraiment pas comment, avec les succès foudroyants de la politique d'austérité en Espagne, célébrés depuis six mois par Quatremer, Couturier, Guetta, Ockrent, encore avant-hier, au bord de l'extase en parlant avec trois pingouins tout aussi enflammés qu'elle des "dividendes de l'austérité", France 2, TF1, BFM et les chaînes de désinformation en continu, Le Monde, Libé, le Figaro, L'Express, Le Point, L'Obs et tous leurs amis, je ne comprends pas comment la reprise espagnole si vigoureuse, si réelle, absolument pas due à des truquages statistiques introduisant par exemple le produit du trafic de drogue et de la prostitution dans le PIB, a pu déboucher sur des résultats aussi injustes pour le PPSOE.

C'est à ne plus rien comprendre !!!

On attend avec impatience les éditoriaux vengeurs de la presse européiste contre ces salauds d'Espagnols aussi incapables que les Grecs de reconnaître les vertus du larbin local de Merkel : ça doit être ce qu'on appelle l'ingratitude des peuples...

Et nous, au fait, on s'y met quand ?

samedi 23 mai 2015

Immersion

Pécresse tweete qu'elle est en "immersion" dans le métro...

C'est ça les nomenklaturistes, quand ils rentrent en collision électorale avec le monde réel, ils ont l'impression de jouer à un de ces jeux cons de TF1 où tu as des défis cons à relever, sinon tu te fais éliminer par tes copains qui sont aussi cons que toi.

Donc Pécresse était en "immersion" dans le métro... et ça lui a fait quoi, tant d'exotisme, à Valérie ? Une grande secousse A-t-elle vécu un inoubliable moment de grâce, comme NKM, durant son "immersion" ?

vendredi 22 mai 2015

Prochaines rencontres...

Chers lecteurs, chers amis,

Depuis mon retour de Thessalonique, je cours après le temps... Trop de choses à faire, je voudrais bien vous écrire un papier de synthèse sur ce que j'ai ressenti de la situation là-bas et l'évolution de la situation. J'espère y parvenir dans les jours qui viennent.

En attendant, vous pouvez me retrouver sur le blog L'Arène nue de Coralie Delaume, qui m'a ouvert pour la deuxième fois ses colonnes. Vous pouvez donc lire ici : "Les réparations allemandes, une histoire qui vient de loin".

J'ai par ailleurs fini de corriger ma communication au récent colloque de la Fondation Res Publica de Jean-Pierre Chevènement, consacré à la soutenabilité de l'euro au regard de la situation grecque. Les actes de ce colloque sont en cours d'édition.

De plus, mercredi prochain, 27 mai, je serai l'invité des Mercredis de la NAR (Nouvelle action royaliste), un mouvement dont j'ai suivi avec sympathie, dès mes jeunes années, les réflexions. Républicain dans l'âme, je sais ce que la France doit à la monarchie ; gaulliste social de formation et de conviction, je partage nombre des analyses de ces monarchistes de gauche qui votèrent, comme moi, Mitterrand en 1981 et Chevènement en 2002. Je suis donc heureux d'aller leur parler de la Grèce, de son histoire et d'échanger avec eux sur son présent et son avenir.

Puis ce sera Port-de-Bouc pour deux conférences, sur le passé et le présent, avec la projection du film Rester ou partir de Ménélaos Karamaghioli, à l'invitation de la médiathèque Boris Vian, du cinéma Le Méliès, de l'association Iphaistia et de la librairie L'Alinéa.

Et ensuite ce sera Athènes, en dialogue avec l'ami Panagiotis Grigoriou, de l'indispensable blog greekcrisis, auteur de La Grèce fantôme, voyage au bout de la crise, 2010-2013 chez Fayard (et qui vous propose aussi une manière originale de découvrir l'Athènes et la Grèce des île, cet été, avec Terra Incognita) à la librairie Το Λεξικοπωλείο - To Lexikopoleio, le 10 juin, puis Patras, à l'invitation des Francophones d'Achaïe, le 12...

mercredi 20 mai 2015

Décret

L'idéologie pédagogiste alliée à l'idéologie eurolibérale dont le le but est de former des instruments sans passé ni conscience, sans culture ni références, l'adaptabilité en place de l'esprit critique, le producteur/consommateur soumis en place du citoyen, la reproduction des élites par la destruction d'un enseignement exigeant pour tous (poursuite de l'escroquerie quarantenaire du collège unique : seuls s'en sortiront, et de plus en plus, ceux qui auront une famille capable de leur transmettre ce que l'école n'aura plus le droit de transmettre), un multiculturalisme fumeux en place de la nation émancipatrice qui assimile et fabrique des Français de toutes origines, religions, conditions, l'amusement en place de l'effort, Djamel Debouze en place de Cicéron et Démosthène, des profs transformés en gentils animateurs, les savoirs remplacés par les découvertes personnelles (lors de la précédente tentative, on appelait ça enseignements d'éveil, car toutes les nouveautés de cette réforme ne sont que de vieilles lunes qui ont déjà échoué et qu'ont redetterrées les zombis de Terra-Nova), le divertissement qui empêche de comprendre les rapports de force dont on est la victime plutôt que la formation intellectuelle...

Ajoutez-y l'habituelle incompétence nomenklaturiste et le mépris de classe. Résultat : un décret, en loucedé, nuitamment, comme une gifle à ceux qui étaient hier en grève et à qui on signifie ainsi qu'on n'en a rien à foutre de leur avis. Comme un crachat à la face... de ses propres électeurs. Habileté suprême de la "méthode Valls qui veut faire prendre la morgue pour du volontariste et l'impuissance fondamentale, résultat de l'intégration européenne, pour du courage - faire croire qu'on a des couilles en insultant chaque jour un peu plus ceux dont est simplement le mandataire.

C'est pas beau le socialisme ?!

Tout cela se paiera dans les urnes. Comme le PASOK grec, ils finiront à 3%.

Le seul problème, c'est qu'à continuer à ce train-là, vu que ceux de l'UMP sont atteints, exactement, des mêmes maux, parce qu'ils appartiennent à la même caste, ont les mêmes buts et partagent les mêmes présupposés antidémocratiques européens - nous savons mieux que les peuples ce qui est bon pour eux -, Marine Le Pen pourrait bien être présidente dès 2017.

Puisque rien de sérieux ne semble devoir émerger à gauche.

lundi 18 mai 2015

Kerviel et la Société générale

L'enquête n'a pas porté sur les activités de la Société générale, seulement sur un lampiste à qui on a laissé la bride sur le cou tant qu'il gagnait, puis qu'on a voué au trou et à la mort civile parce qu'il avait perdu et qu'il fallait bien un responsable à livrer en pâture à l'opinion : je suis vraiment surpris et peiné d'apprendre que la Société générale ne se serait pas comportée moralement, je suis surpris et peiné d'apprendre que l'enquête aurait pu être orientée afin de faire payer le lampiste et dédouaner la banque.

En réalité, ce qui est en cause c'est ce que sont devenus le capitalisme et la bourse-casino depuis trente ans, Reagan, Thatcher et, en France, Beregovoy, le socialiste à qui l'on doit la dérégulation du secteur.

On a vu, en 2008, où pouvait conduire ce système fou : les banques ont montré leur totale irresponsabilité, plongé le monde dans une crise qui a forcé les Etats à se surendetter pour limiter les dégâts, puis les libéraux et socialistes se sont servis de cet endettement pour démonter l'Etat social - trop coûteux ! - alors que ce sont les banques qui auraient dû être reprises en main.

Mais rien n'a été fait, rien de sérieux, et les banques centrales, en créant aujourd'hui des liquidités qui servent uniquement au Monopoly des banques, préparent une nouvelle crise à côté de laquelle celle de 2008 paraîtra un joyeuse plaisanterie.

La réalité, c'est qu'on ne régulera plus ce système, pas plus qu'on ne réformera l'Union européenne qui a été à la fois le prétexte et le moteur de cette dérive de la financiarisation casino. La réalité, c'est qu'aujourd'hui il n'y a plus, comme solution, pour reprendre en main les banquiers et eurocrates Folamour, tous membres de la même Nomenklatura qui s'est soustraite depuis trente ans, aux lois comme à la souveraineté populaire, c'est la nationalisation des banques et le démantèlement des traités européens qui fondent cet ordre fou.

Ce sera ça ou le chaos.

dimanche 17 mai 2015

Palmyre...

Je suis effondré, écoeuré, révolté... En 1980, je faisais partie de la mission archéologique française de Ras-el-Bassit, au nord de Lattaquié, en pays alaouite, dirigée par Paul Courbin. Moi qui ne suis pas du matin, j'étais le premier à me lever, chaque jour, pour regarder le soleil en faire autant, émerger derrière le mont Cassios, où Hadrien et Antinoüs montèrent au temple de Zeus, un jour de terrible orage, selon Yourcenar.

Non loin de là, il y avait un village de rescapés du génocide arménien ; en venant, nous n'avions pu nous arrêter à Beyrouth, en pleine guerre civile. Nous avions atterri à Damas, visité ce chef d'oeuvre d'art byzantino-arabe qu'était la mosquée des Omeyyades, que j'ai cru voir, il y a trois jours, à la télévision, ravagée d'une manière qui m'a fait monter les larmes aux yeux (mais on me dit que l'image et le commentaire journalistique m'ont induit en erreur, que la mosquée damascène des Ommeyades est intacte et que c'est celle d'Alep qu'on nous a montrée... ce qui est aussi tragique, mais moins "parlant" pour moi). Puis nous avions pris la route vers Tartous, vu les citadelles croisées du krak des chevaliers et de Marqab, elles aussi touchées par les combats, visité Ougarit/Ras Shamra, sur lequel je n'ai rien vu, rien lu...

Nous n'étions pas allé à Alep, où la mission passait d'habitude quelques jours : la ville était en état de siège, plusieurs conseillers soviétiques venaient de s'y faire descendre par des... islamistes, qu'on n'appelait pas encore ainsi. Au milieu de la fouille, nous avions eu droit à plusieurs jours de vacances : un des plus jeunes de la mission, j'avais fait le voyage dans le hayon arrière de la 504 break, un peu saoulé par les vapeurs d'essence : Hama puis, au bout de la route du désert, Palmyre.

Avec Delphes et ma Nisyros, avec Petra, cet endroit est le plus beau que j'aie jamais vu. Magique. A l'époque, il n'y avait rien que l'oasis et un vieil hôtel si élégamment décati, qui datait du temps du mandat français, baptisé "Hôtel Zénobie" bien sûr. Nous sommes restés là deux jours, peut-être trois, dans cet endroit unique, beau à en pleurer, à toutes les heures du jour, sous toutes les lumières.

Chaque matin, j'étais dehors au lever du soleil, pour jouir de la manière dont il caressait la grande colonnade, les Tétrapyles, le temple de Bêl ou celui de Baalshamin - je crois que c'est là que j'ai vraiment compris l'épithète homérique : l'aurore aux doigts de rose. Le soir, nous mangions dans un modeste restaurant de l'oasis. La journée, nous arpentions ce site indescriptible en tout sens, visitions les tombeaux en crypte et les tombeaux en tour ; une fois, avec Michèle, une apprentie-archéologue comme moi, nous nous étions tellement attardés dans l'une de ces tours, que nous avions trouvé la grille close, en bas : les autres étaient partis sans se rendre compte que nous étions encore à l'intérieur... Nous étions aussi allés nous baigner dans une des sources, chaude et soufrée celle-là, qui fait un petit lac, aux abords de la ville antique.

Cette expérience palmyrénienne fait partie des moments de grâce absolue de mon existence : le silence, la beauté, la chaleur, l'harmonie, le désert, la sérénité...

Cette fascination, j'ai essayé de l'écrire, quelques années plus tard, en plaçant à Palmyre, peu avant la deuxième guerre mondiale, le deuxième chapitre de mon premier roman Les Ombres du levant.

Et ces jours-ci, j'avançais dans la lecture passionnante du Zénobie, de Palmyre à Rome, d'Annie et Maurice Sartre.

Ce soir, j'ai la nausée, j'ai la rage.

Il paraîtrait que l'impensable, l'ignoble, annoncé depuis deux jours, soit advenu : les barbares sont à Palmyre. Qu'en feront-ils ? Ils vont saccager ce fragile joyau sans doute.

Je les hais ! Je serais heureux qu'ils crèvent !

Je crois n'avoir jamais éprouvé cela.

Ce soir, je suis Palmyre... désespéré.

Furieux, d'une fureur sacrée, contre les Bush, Blair, Cheney, Wolfowitz, Rumsfeld, Rice, Aznar et autres Barroso..., ces autres barbares qui, il y a treize ans, en attaquent l'Irak contre tous les principes du droit international, en permettant/organisant le pillage des musées et des sites irakiens dont ont bien profité les collectionneurs américains, anglais ou autres, puis en y conduisant une politique aussi stupide que criminelle, ont fait éclater l'Irak, déstabilisé toute la région, créé de toutes pièces cette barbarie qui arrive aujourd'hui dans Palmyre. Furieux, d'une fureur sacrée, contre les Sarkozy, Hollande et autres irresponsables du même tonneau, qui lèchent les babouches qataries et saoudiennes, car Daesh est bien l'enfant de ces monarchies, criminelles et réactionnaires, mères et financières de tous les fondamentalismes. Furieux, d'une fureur sacrée, contre tous ceux qui ont expliqué depuis douze ans qu'Erdogan et les islamistes de l'AKP turque n'étaient rien d'autre que d'innocents équivalents de démocrates-chrétiens occidentaux, alors qu'on voit bien aujourd'hui comment, en plus de réislamiser systématiquement la société, en plus de la dérive ceaucesquienne de celui qui se voit en nouveau sultan calife, la Turquie a tout fait pour compliquer la tâche aux Kurdes qui tentent de contenir Daesh et autres barbares d'Ansar-al-Islam, la Turquie qui offre toutes sortes de facilités aux barbares, qui les arme, qui les finance en achetant leur pétrole de contrebande... revendu ensuite à l'Occident cupide, irresponsable, lâche qui, ainsi, au-delà des rodomontades et des tirades sur le terrorisme qui permettent de faire passer des lois scélérates liberticides, finance indirectement les barbares qui, ce soir, entrent dans Palmyre.

C'est Lénine qui disaient que les capitalistes vendraient jusqu'à la corde pour les pendre... Jusqu'aux Rafale du Qatar, jusqu'à acheter le pétrole qui met Palmyre au pouvoir des barbares.

Dégoût. Impuissance. Goût de sang et de cendres dans la bouche.

Aveuglement. Oui, bien sûr, le régime Assad est criminel. Mais Staline l'était aussi en 1941. Les Sarkozy, Juppé, Hollande, Fabius, pour ne parler que des nôtres, qui ont, depuis l'origine, fait toutes les erreurs possibles de jugement, de stratégie et de tactique (il faut lire Les Chemins de Damas de Christian Chesnot et Georges Malbrunot que j'ai terminé... juste avant de commencer Zénobie) dans la non-gestion de la crise syrienne, dans la non-coopération avec la Russie qui avait les clés pour empêcher ce désastre, avant qu'il ne soit trop tard, porteront devant l'Histoire, devant l'Humanité, la responsabilité de ce qui va se passer à Palmyre.

Eux aussi, je les voue aux gémonies !

PS : en complément, ce papier de l'excellent quotidien libanais L'Orient le jour (où les journaleux français pourraient souvent prendre des leçons...), intitulé "Comment le trafic d’antiquités fait vivre l’EI et anéantit la civilisation assyrienne".

mercredi 13 mai 2015

0,6 % de croissance : une escroquerie statistico-médiatique de plus.

Dans une période de dépression/déflation, comme celle dans laquelle nous sommes, la tendance majeure est perturbée par de légers rebonds. Ceux-ci sont sans aucune signification, ils sont en général dus, après un ralentissement marqué, à un effet de rattrapage avant une nouvelle phase de chute.

C'est ce que certains économistes appellent des "rebonds du chat mort".

Et c'est ce que nous vivons : sur les 0,6 % de croissance, 0,5 % sont dus à des restockages, phénomène typique d'un rebond du chat mort ; les entreprises ayant, dans les mois précédents, restreint approvisionnement et productions, sont contraintes de restocker. Ce n'est nullement le signe d'un redémarrage.

Pour le reste, la baisse du prix du pétrole et celle de l'euro (alors que les médias dominants vantent depuis trente ans les vertus du franc puis de l'euro forts), peuvent expliquer le... 0,1 % résiduel. Et encore ! Il s'agit d'une première estimation, la marge d'erreur est de 0,3% : le chiffre définitif pourra donc aussi bien être de 0,4 que de -0,2. Idem pour l'inflation à soi-disant 0,1%...

Ces chiffres ne montrent donc qu'une chose, c'est que, hors phénomènes conjoncturels, la croissance réelle est nulle, positive dans des proportions non significatives, ou... négative.

Elections britanniques...

Ou comment un mode de scrutin (le plus violent qui soit : majoritaire de circonscription à un tour ; le candidat arrivant en tête est élu) permet de distordre complètement les résultats d'une élection.

En effet : - le vrai vainqueur est l'UKIP eurosceptique qui passe de 3,1 % à 12,8 %, c'est lui qui progresse le plus... mais comme ses voix sont dispersées sur tout le territoire à peu près également, il ne prend qu'un siège ;

- dans la coalition sortante, les conservateurs bondissent de... 0,8 % (36,9 % au lieu de 36,1 %) mais passent de 306 à 331 sièges, alors que leurs ex-alliés Lib Dem perdent 15,2 % (7,8 % au lieu de 23 %) : quelle victoire ! La coalition sortante perd donc 14,4 % !!! Avec le même schéma qu'aux dernières législatives allemandes : effondrement du parti-appoint libéral de la coalition ;

- les travaillistes passent de 29 % à 30,5% : il gagnent donc plus en voix que les conservateurs, mais perdent 26 sièges alors que les conservateurs en gagnent 25 ;

- enfin le SNP écossais, en progressant de 3% (de 1,7 % à 4,7 %), mais concentrés sur peu de circonscriptions, gagne 50 sièges (56 au lieu de 6).

mercredi 6 mai 2015

Départ...

Pour le salon du livre de Thessalonique... Il y a comme ça, parfois, de grands plaisirs dans la vie d'écrivain. Celui-là, je le dois à notre consul général, M. Lerigoleur, qui m'a écrit des choses bien agréables à lire sur mes trois tomes, au directeur adjoint de l'Institut français, M. Jouin. Qu'ils en soient remerciés bien vivement, ainsi que Mme Feynerol, bibliothécaire à l'Institut, qui a organisé mon séjour.

mardi 5 mai 2015

Sortie de l'euro : nouveau sondage et tendance confirmée

Un sondage vient de sortir en Grèce sur un éventuel référendum qui poserait la question d'un maintien dans l'euro ou du retour à la drachme.

Le résultat donnerait 66,5 % pour l'euro et 27 % pour le retour à la drachme ; la semaine dernière un sondage donnait un rapport 75,6/22,8 : la tendance continue donc à s'affirmer d'une montée régulière des partisans d'un retour à la drachme.

Parmi les électeurs de Syriza le rapport est de 53,5/39 alors que le sondage de la semaine dernière donnait 66,2/31,4. Là aussi la tendance se confirme.

Et parmi ceux des Grecs indépendants, partenaires de la coalition, c'est 36,5 % pour l'euro et 63,5 % pour la drachme.

Quant aux communistes orthodoxes du KKE (opposition au gouvernement) ils sont 63,5 % à vouloir le retour à la drachme contre 27,5 en faveur du maintien dans l'euro...

La suite est encore plus intéressante : si la question était "l'euro avec les memorandums (c'est-à-dire le retour à une soumission à la Troïka commission, FMI, BCE) ou la drachme et une politique économique indépendante" le rapport passe alors à 55,5% pour l'euro contre 35 % pour la drachme.

Le détail par appartenance partisane n'est pas donné, mais on peut penser que la drachme ne doit pas être loin des 50 % dans l'électorat de Syriza.

samedi 2 mai 2015

Propagande ordinaire sur France Culture

France Culture, l'inoxydable et affligeante Ockrent (71 ans, elle n'a pas l'âge de la retraite mamie ?), un nomenklaturiste de la Fondation Robert Schuman expliquant, sans rire, à propos des prochaines élections britanniques, que le populisme et l'europhobie, partout en Europe, sont le fait des élites qui ne veulent pas transférer leurs pouvoirs à Bruxelles, alors que les peuples sont pro-européens, que le gouvernement grec, violemment eurosceptique, a "mangé son chapeau" - je cite - en trois semaines...

Degré 0 du journalisme pour l'acquiescente Ockrent, degré maximum sur l'échelle de Richter de la désinformation pour le discours digne de la Propagandastaffel du nomenkaturiste de l'officine eurolâtre.

Le président allemand envisage le paiement des réparations à la Grèce...

Après l'ex-chancelier Schmidt, une dépêche de Reuters nous apprend ce soir que, dans un entretien publié samedi 2 mai par je président allemand Joachim Gauck envisage le paiement des réparations à la Grèce...

"Nous ne sommes pas seulement des gens qui vivent aujourd'hui, à cette époque, nous sommes aussi les descendants de ceux qui ont laissé derrière eux un sillage de destruction en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, en Grèce entre autres", a-t-il dit.

"Pour un pays conscient de son histoire comme le nôtre, il est juste d'envisager la possibilité qu'il puisse y avoir des réparations."...

vendredi 1 mai 2015

Kaisariani... il y a 71 ans ; Allemagne aujourd'hui

Il y a 71 ans, les Allemands fusillaient deux cents habitants du quartier populaire de Kaisariani, le "Petit Stalingrad", fief de l'EAM, mouvement de loin majoritaire de la Résistance, organisé autour du parti communiste. C'est eux que Tsipras est allé rendre hommage le jour de sa prise de fonction.

N'oublions pas.

Les demandes d'indemnisation de la Grèce au titre de la sauvage et féroce occupation allemande en Grèce (elle y a perdu 8 à 9 % de sa population, contre 1,5 % en France, dont 250000 à 300000 morts de faim, la quasi-totalité de son potentiel économique, la moitié de sa production agricole, une partie considérable de ses infrastructures...) ne sont pas illégitimes vient de déclarer l'ancien chancelier allemand Helmuth Schmidt.

A l'heure où l'Allemagne semble penser qu'avoir conduit par deux fois en un siècle le continent et le monde au gouffre la qualifie pour imposer ses volontés aux peuples européens... ou pour espionner la France, ce sont des mots qu'on aimerait entendre plus souvent.