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mercredi 22 mars 2017

Rendez-vous dimanche au Salon du livre de Paris

La librairie Desmos animera cette année le stand grec (L78) du salon du livre, à l'initiative de la Fondation hellénique pour la culture avec le soutien du ministère grec de la Culture. Voici le programme des présences sur le stand :

Plusieurs écrivains et traducteurs seront présents.

- Vendredi 24 mars, de 15 h à 18 h: le poète et traducteur Constantin Kaïteris présentera ses traductions d'Elytis, Embiricos, Engonopoulos et Valaoritis.

- Samedi 25 mars, de 15 h à 18 h: Vassilis Alexakis, Rhéa Galanaki et Yannis Tsirbas dédicaceront leurs livres sur le stand.

- Samedi 25 mars, de 18 h à 19 h, salle Pégase, débat sur La littérature grecque en temps de crise, avec les écrivains Rhéa Galanaki et Yannis Tsirbas, avec les traducteurs Loïc Marcou et Michel Volkovitch et Yannis Mavroeïdakos, directeur de la revue Desmos-Le Lien, ainsi que Katerina Fragou, agent littéraire.

- Dimanche 26 mars, de 15 h à 18 h, j'y serai, avec La Grèce et des Balkans du Ve siècle à nos jours ainsi qu'avec mes romans (mais pour ne pas "choquer" les sponsors, les 30 bonnes raisons n'y seront pas... On devrait faire en revanche une signature conjointe, à la librairie, de ces 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe et de mon prochain roman, Tigrane l'Arménien, à paraître à La Différence début mai : à suivre...).

		

mardi 21 mars 2017

C'est Macron qu'ils nous fourguent

Macron TV qui a commandé un sondage à Macron sondage annonce que Macron est le plus convaincant et le plus présidentiel des présidentiables. On espère que cette nouvelle capitale sera relayée sur Macron Inter, Macron Culture, Marcon Libé, Macron Le Monde, Macron Le Point, Macron L'Express, Macron Match, Macron Les Echos, Macron L'Opinion... car c'est tout de même une information capitale à l'issue d'un débat dont on été exclus par les Macron sondages, 6 des 11 candidats victimes d'une scandaleuse rupture d'égalité d'accès à l'électeur.

Mais ça n'est pas grave puisque le Macron système a déjà désigné le Macron président. Et puis comme de toute façon, c'est Berlin qui décide, on s'en tape.

Et de ce côté-là c'est plus blindé qu'un char Tigre, si vous voyez ce que je veux dire, puisque le SPD et la CDU ont dit que c'est Macron qu'il nous faut !

De mon côté, j'étais dispensé : javais Philharmonie. Monteverdi, Orfeo, Les Arts florissants, c'était tout de même autre chose que ce guignol organisé par les puissances d'argent pour faire croire qu'on est encore en démocratie, entre des leurres destinés à perpétuer le système cinq ans de plus... le tout en éliminant plus de la moitié des candidats : déni flagrant de démocratie que tout démocrate conséquent aurait dû boycotter. Car enfin, soit seuls les candidats désignés par les sondeurs ont le droit d'accès à l'électeur, et alors on a qu'à interdire aux autres de se présenter - ce qui, au moins, aurait le mérite de la clarté - , soit les candidats remplissant les conditions pour se présenter doivent concourir dans des conditions d'égalité.

L'égalité, pas d'équité. L'égalité c'est mesurable, l'équité, ça dépend qui en juge. C'est un concept caoutchouteux qui permet d'éliminer tous ceux qui dérangent. Et la loi des solfériniens substituant l'équité à l'égalité dans la campagne présidentielle est à ranger parmi les lois scélérates.

lundi 20 mars 2017

Parce que c'était lui... Au revoir à un ami !

En 2005, l’association des "Bisqueers roses de Reims" m’avait invité, à l’occasion de son festival culturel gay et lesbien, à présenter mon dernier roman, La Quatrième Révélation, dans le cadre d’un forum de la FNAC. Nous étions là trois auteurs, je crois, et après les présentations et les questions du public, les échanges se prolongeaient par petit groupes quand une dame s’approcha de moi et me demanda si j’aurais la gentillesse d’aller parler au monsieur qu’elle accompagnait et qui se trouvait près de la sortie. Le monsieur en fauteuil roulant.

Josine me raconta plus tard que c’est elle qui, me trouvant un air sympathique, avait dit à Michel qu’elle irait me chercher, alors que lui, qui avait lu – et aimé – mes trois derniers romans, ne voulait pas qu’on me dérangeât. Je suivis Josine et arrivai devant Michel Robert. Sa voix n’était pas très forte et je m’accroupis, comme par réflexe, devant son fauteuil à la fois pour mieux entendre ce qu’il disait en raison du brouhaha ambiant et pour parler en face à face. Nous discutâmes, de mes romans, de sa lecture, assez longtemps je crois. Nous échangeâmes téléphones et adresses électroniques.

Puis, au moment où j’allais le quitter, Michel lâcha : « En tout cas, je vous remercie d’avoir accordé du temps et de l’attention à quelqu’un comme moi ». Je restai interdit un instant :

– Comment ça, comme vous ?

– Ben oui, un handicapé.

– Comment ça, un handicapé ? J’ai échangé avec un lecteur, pas avec un handicapé, et avec un lecteur qui m’a parlé de mes livres d’une manière qui me touche…

Ces quelques mots que Michel venait de me dire se sont mis à tourner dans ma tête. Ils ont amorcé un dialogue, une amitié. Nous avons pris l’habitude de nous téléphoner, nous sommes allés le voir, quelquefois, à Ay, où les larges baies vitrées d’un appartement plein de livres et de beaux objets donnent sur le canal. Il est venu me voir à Paris, pour des salons du livre, à la maison. Mais comment diable avait-il pu penser que, parce qu’il était handicapé, je ne lui aurais pas accordé la même attention qu’à un autre lecteur ? J’ai fini par lui poser la question. Il m’a répondu qu’un de mes « collègues », un jour, dans une circonstance identique, l’avait envoyé paître à peine poliment. Puis à force de questions, il m’a, par petites touches, raconté les regards qui se détournent, les réflexions désobligeantes saisies au vol, les gestes d’inattention ou de malveillance qui blessent, qui compliquent l’existence, empoisonnent le quotidien.

Josine, elle, m’a dit combien il avait été ému par ce que j’avais fait naturellement, par réflexe : m’accroupir pour que nous soyons à la même hauteur d’homme. Combien il m’en était… reconnaissant. Josine est son auxiliaire de vie – drôle, truculente même, pleine de vitalité communicative et d’attentions, sans en avoir l’air. Une sacrée bonne femme, pour laquelle je me suis senti en même temps une solide sympathie et une robuste admiration.

Tous mes livres sont nés d’un coup au cœur, d’une colère, de la volonté de rendre la parole à des hommes auxquels on l’a enlevée. Rapidement, après notre première rencontre et ses mots qui m’avaient interloqué, je me suis dit que mon prochain roman aurait un handicapé pour héros. Littérature, télé, cinéma, le handicap était alors absent de la fiction en France. L’Or d’Alexandre est paru en 2008, trois ans avant Intouchables.

Alors un jour, j’ai pris mon courage à deux mains et décroché le téléphone. J’ai expliqué à Michel ce que je voulais faire. Un thriller historique, dans la veine de mon précédent roman, autour du vrai et du faux en art et en archéologie, avec le Louvre (où je venais de passer un an) et le monde des galeristes en toile de fond, dont un handicapé serait le… moteur. Il ne s’agissait pas de raconter la vie de Michel, et je ne voulais pas faire larmoyer Margot sur un « pauvre handicapé ». Je voulais écrire un livre de suspense, d’action, d’amour dans lequel le lecteur se rendrait compte soudain, après une centaine de pages, que le personnage qui mène le jeu vit dans un fauteuil. Je voulais aussi écrire un livre vrai. J’ai expliqué à Michel que je ne pourrais l’écrire s’il ne me disait pas tout. Tout ce qu’était sa vie. S’il ne répondait pas à mes questions, à toutes – les plus naïves, les plus stupides, les plus intimes, les plus désagréables. Je crois vraiment qu’il n’a pas hésité un instant avant de me dire que, bien sûr, il était partant.

Michel était tétraplégique. Il avait perdu l’usage de ses quatre membres à la suite d’un accident d’automobile : fracture des vertèbres C6-C7 ; ses triceps ne marchaient plus, il ne pouvait se mouvoir seul ; mais ses biceps et la pince pouce-index fonctionnaient encore. Il m’a tout raconté : le réveil après l’accident, la souffrance physique, l’angoisse, la volonté de disparaître quand on apprend qu’on ne vivra plus jamais comme avant, la rééducation, les espoirs et les déceptions, la douleur de la dépendance, l’incontinence fécale ou la constipation, les crises d’hypertonie spastique (la jambe qui se tend soudain hors de tout contrôle), le rapport à une sexualité qu’il ne pouvait plus vivre… Il a toujours répondu scrupuleusement à toutes mes questions, sans fausse pudeur, sans jamais éluder, même s’il pouvait souffrir d’avoir à y répondre, même si je ne faisais preuve d’aucune « pitié » pour tenter d’appréhender son vécu dans toutes ses dimensions. Et puis il y avait son rapport avec Josine, qu’il n’appelait jamais que « Madame Deplanque »…

J’ai écouté, regardé ; j’ai fait mon boulot de romancier : digérer, reconfigurer, écrire. Dans L’Or d’Alexandre, Philippe doit tout à Michel et Malika Cherfi doit beaucoup à Josine ; mais Philippe est Michel justement parce qu’il n’est pas Michel. Éviter tout pathos, oser l’autodérision, ou l’autocruauté, qui me frappaient dans certaines de ses remarques. Oser faire sourire de certains mots, maux, situations où le drame le dispute à la comédie.

Encore fallait-il passer l’épreuve de sa lecture. Il attendait impatiemment le manuscrit – probablement aussi avec appréhension. Mais il ne m’en a jamais rien dit. Lorsque j’eus mis le point final, je lui précisai que – évidemment – il pouvait corriger tout ce qu’il voulait, que je supprimerais sans discuter tout ce qu’il pouvait juger inutile ou inopportun. Ce livre n’aurait pas existé sans lui, il ne pouvait exister s’il avait ne fût-ce qu’une réticence à son égard. Il aurait juste à dire et je m’exécuterais. Je n’ai pas eu longtemps à attendre – sur des charbons ardents – son coup de téléphone. Enthousiaste, ému. Il ne m’a fait qu’une seule remarque : j’avais écrit que le coussin anti-escarres était rempli d’eau, alors qu’il était gonflé à l’air, composé d’œufs indépendants les uns des autres, qui se mettent parfois de travers, nécessitant d’être un peu soulevé pour se retrouver d’aplomb.

Naturellement, L’Or d’Alexandre porte une dédicace : « À Michel Robert. Sans son amitié, son courage et sa confiance, ce livre n’aurait pas existé ». Et jamais dédicace ne fut plus justifiée.

Michel a suivi ma tournée de promotion avec une curiosité gourmande. Le soir de la remise du prix « Handi livres », il était plus impatient que moi. Et lorsque je l’ai appelé pour lui donner le résultat, je l’ai senti plus déçu que moi (cherchant à me cacher sa déception, pour me réconforter) et plus scandalisé que moi (il ne cachait pas sa colère) lorsque je lui ai expliqué que L’Or avait obtenu le vote de la majorité des membres du jury, mais qu’il était arrivé deuxième parce que le sponsor du prix, qui avait voix double, avait inversé l’ordre…

Reste que, pour nous deux, je crois, L’Or d’Alexandre fut une intense aventure humaine – qui vaut largement tous les prix.

Durant les années qui suivirent, notre dialogue s’est poursuivi, à distance le plus souvent. Il m’interrogeait toujours sur ce que j’étais en train d’écrire, il était impatient de lire le prochain roman, ennuyé, je crois, que j’aie consacré tant de temps à La Grèce et les Balkans, ce qui me distrayait de l’écriture romanesque. Je lui ai raconté Tigrane l’Arménien au téléphone : mon prochain roman aura mis trop de temps pour trouver son éditeur. Michel ne pourra pas le lire.

Vendredi dernier, j’étais à Montpellier pour faire une conférence à l’invitation du collectif local de soutien au peuple grec. Et j’ai passé le samedi avec Henri et Olivier, mes amis de H&O qui ont édité mes cinq derniers romans et mon récent essai sur l’Europe. Pendant des années, Michel a acheté tout ce qui sortait chez H&O – la lecture était un des moyens essentiels par lequel il restait présent au monde. Mais à eux comme à moi, Michel disait depuis quelque temps qu’il avait de plus en plus de mal à lire, à se concentrer pour lire. Il avait aussi partiellement perdu l’usage de ses « pinces » ; il avait de plus en plus de mal à conserver un intérêt pour la vie. Sa famille, ses petits-neveux dont il m’avait raconté à plusieurs reprises la joie qu’il éprouvait à les emmener au Louvre, demeuraient pour lui un point d’ancrage essentiel.

Samedi dernier, nous avons constaté, Henri, Olivier et moi que nous n’avions pas de nouvelles récentes de Michel. Depuis plusieurs semaines, je me disais que je manquais à notre amitié, que j’avais laissé passer top de temps. Et puis les urgences, la vie… À Henri et Olivier j’ai dit : « Impérativement, je l’appelle lundi ». Mais dimanche, en rentrant de Montpellier, j’ai reçu un message de Josine. Je l’ai rappelée avant même d’arriver à la maison : la veille, alors que nous parlions de lui à Montpellier, Michel avait eu un AVC, alors que Josine le préparait pour sa journée. Il était parti pour l’hôpital, encore conscient, en lui disant : « à ce soir ». Puis il s’était enfoncé dans le coma. Sans espoir de retour. Il ne voulait pas d’acharnement. Josine a ajouté qu’il était en train de lire mes 30 bonnes raisons pour sortir de l’Europe – probablement par pure fidélité à notre amitié, car je doute que ces questions-là l’aient beaucoup passionné ces temps-ci. Il est resté un ami fidèle alors que j’étais un ami trop absent.

J’ai dit à Josine qu’elle me prévienne. Lundi, c’est la nièce de Michel qui, respectant ses volontés, m’a rappelé pour me dire qu’il était parti. Et, comme il s’était converti à l’Islam, il y a bien des années, l’inhumation devait se faire rapidement – mardi. Impossible pour moi d’annuler les cours que je donnais ce jour-là, pour aller lui dire au revoir.

Alors voilà, aujourd’hui, j’ai l’impression, amère, d’avoir raté nos derniers rendez-vous, de n’avoir pas été assez présent ces derniers temps. Pardonne-moi, Michel ! Ce texte, c’est mon baiser d’adieu et un bouquet de mots sur ta tombe pour te dire que tu as été quelqu’un d’important dans ma vie. Tu es libéré de ce corps où tu souffrais d’être emprisonné. J’espère, moi le païen, que le paradis des bons musulmans existe et que tu y es heureux.

Compte courriel piraté !

Si certains d'entre vous, chers lecteurs, recevez de ma part une demande d'aide, c'est que vous étiez dans mon carnet d'adresses courriel d'Orange.

Je ne suis pas en perdition à Athènes.

Le message à mon nom venant de l'adresse suivante : voila1498@btinternet.com, est celui d'un pirate ! N'y répondez pas, détruisez-le !

Mon compte courriel a en effet été piraté et mon carnet d'adresses aspiré et vidé, si bien que je ne peux même pas avertir mes correspondants. Je tâche de le faire à partir de mes messages archivés...

Excusez-moi par avance de la gêne occasionnée.

vendredi 17 mars 2017

"Conspiration des cellules de feu"

Dans les années 1960 le philosophe marxiste grec Nikos Poulantzas disait que la bourgeoisie grecque n'était pas fondamentalement une bourgeoisie nationale, mais une bourgeoisie compradore qui fonde ses investissements et son pouvoir sur sa position d'intermédiaire, de relais entre un étranger dominant et un peuple dominé. Je n'ai jamais été marxiste, mais je crois qu'il a fondamentalement raison et que cela explique largement ce qui se passe dans ce pays depuis 7 ans : la soumission volontaire des "élites" politiques grecques, de la droite à Syriza compris, à un pouvoir colonial euro-allemand.

Le 20 juin 1947, alors que les Américains remplaçaient les Anglais pour mener la guerre civile déclenchée en Grèce par la politique de Churchill relayée par un Papandréou, le grand-père, le Washington Post s'étonnait ainsi de "l'empressement (des élites politiques grecques) à mettre la gérance de ses affaires intérieures aux mains d’un autre pays ».

Cette situation, récurrente depuis l'indépendance, conduit en réalité le pays à une guerre civile - larvée ou ouverte - presque permanente, sauf aux moments (Trikoupis, Vénizélos, Karamanlis après 1974, Andréas Papandréou, le fils du précédent et le père du suivant... partiellement et pour faire court) où le pouvoir s'incarne dans un chef "national". Ce que Tsipras a refusé d'être à l'été 2015.

Or donc, j'ai écrit depuis plusieurs années maintenant que, dans un pays géré sur ce mode para-colonial par ses propres "élites", dans lequel c'est, sur le long terme, la violence politique qui permet de combattre leur trahison quasi-permanente, ce qui me semblait étonnant c'est que le traitement infligé par l'Euro-Allemagne depuis 7 ans n'ait pas encore provoqué une telle violence - contre les "élites" locales ou contre ceux dont elles se sont volontairement fait les agents. J'ai maintes fois écrit aussi que, vu le traitement infligé à la Grèce depuis 7 ans, il ne faudrait ni s'étonner ni se lamenter de la réapparition, un jour ou l'autre, d'une violence politique dont on aurait méthodiquement préparé le terrain à Berlin, à Bruxelles, à Washington, à Paris, à Athènes...

Arrivons-nous à ce moment-là avec les deux plis piégés adressés au para-colonisateur allemand et au FMI ? Qu'est cette "Conspiration des cellules de feu" qui a revendiqué ces envois ? Est-ce le début d'une escalade devant l'impasse politique totale patiemment construite par l'Euro-Allemagne depuis 7 ans (voir la troisième partie de mon article sur les impasses grecques, à paraître sur L'Arène nue de Coralie Delaume ce ouiquende) ? Il est encore bien trop tôt pour répondre... En tout cas, le fait que cette organisation ait baptisé son opération "Némésis" (déesse grecque de la justice vengeresse) est un indice intéressant...

Ce qui me trouble - personnellement - dans cette affaire, c'est que, il y a trois ans, en écrivant mon prochain roman - intitulé "Tigrane l'Arménien" - à paraître le 4 mai qui vient à La Différence, j'ai emmêlé une intrigue où il est question d'une autre opération baptisée "Némésis", celle des équipes de Vengeurs constituées, après la première guerre mondiale, par le Dachnak arménien pour éliminer les responsables jeunes-turcs du génocide, et une autre intrigue, contemporaine, où je parle d'un groupe appelé TINA qui, constatant que la démocratie a été réduite par l'UE à une coquille vide de sens et de contenu, recourt à des actions "illégales" (de violence symbolique dans mon livre) pour combattre cette situation...

jeudi 16 mars 2017

Le télévangéliste banquier est à Berlin...

Mais au juste, pourquoi donc ne lui a-t-il pas proposé de la rencontrer à Montoire ?

On attend avec impatience de savoir si la chancelière de notre Reich européen de mille ans trouve l'ectoplasme banco-télévangélique assez habile en danse du ventre et léchage de bottes. Car c'est bien là le seul enjeux "sérieux" de cette élection : savoir qui exécute de manière la plus convaincante la danse du ventre devant notre chancelière à tous et qui lui lèche les bottes avec le plus d'ardeur.

Autrefois, nos rois se faisaient oindre à Reims, maintenant c'est à Berlin que ça se passe. Vous me direz que c'est bien normal puisqu'il s'agit, dans cette élection, de savoir qui conduira la politique de Berlin dictée à Bruxelles (les GOPE, Grandes orientations de politiques économiques). Il est est donc bien normal que la Füherin examine les candidats.

Juste comme ça, un renvoi de texte : "Français, J'ai rencontré le chancelier du Reich (...). Cette première rencontre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. C'est librement que je me suis rendu à son invitation (...). Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement. C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration." Philippe Pétain, 30 octobre 1940.

lundi 13 mars 2017

Indignité permanente

Je trouve aussi indignes la lâcheté de ce qui fait fonction de gouvernement français (et de ministre Affaires étrangères... si on peut encore appeler ainsi l'ectoplasme qui hante le Quai d'Orsay) à l'égard du gouvernement islamo-autoritaire de Turquie, que celle de la soi-disant opposition qui justifie sa critique par la rupture de la prétendue "solidarité européenne" avec l'Allemagne et les Pays-Bas.

Ce n'est pas parce que l'Allemagne et les Pays-Bas ont fait une chose et se font insulter et menacer par Ankara que la haine et le venin crachés par l'agent du régime islamo-autoritaire d'Ankara sont inacceptables sur le territoire de la République française, c'est parce qu'il s'agit de haine et de venin, et c'est parce qu'il est craché par l'agent d'un gouvernement étranger qui n'a pas à venir mener campagne sur le territoire de la République.

Et l'état d'urgence, il ne pouvait pas servir à quelque chose pour une fois ? Non vraiment, ce système partisan qui mime l'alternance, et dans lequel Macron est le dernier leurre destiné à faire durer l'imposture cinq ans de plus, n'est plus qu'un système de trahison permanente. Le FN n'a même plus rien à dire ni à faire, juste à attendre la prochaine trahison et en toucher les dividendes électoraux.

dimanche 12 mars 2017

Le sultan, la cécité de l'UE et un nouveau papier sur L'Arène nue

Pendant que Fillon se fait tailler des costards et que Macron s'apprête à aller faire hommage à la chancelière du Reich européen, le sultan, lui, entend que sa bonne parole soit portée partout dans les populations de nationalité turque.

Or, donc, en France (contrairement aux Pays-Bas et à l'Allemagne... où des élections auront lieu mercredi et à l'automne... avec de fortes poussées prévisibles de la droite radicale qui menacent la stabilité des nomenklaturas en place et les rendent soudain un peu méfiants à l'égard de l'islamofascisme turc...), le ministre du régime islamiste de terreur et d'arbitraire qui règne sans partage, depuis une parodie de coup d'Etat, sur la Turquie, pays membre de l'OTAN et candidat à l'UE, qui viole la souveraineté de deux pays de l'UE de manière permanente, peut donc venir délivrer librement sa propagande haineuse pour le plébiscite destiné à transformer un pouvoir autoritaire en dictature légale.

Il est vrai que nous n'avons de problème ni avec l'islamisme radical sur notre territoire que le régime Erdogan peut donc venir attiser sans aucun inconvénient, ni avec la droite radicale qui risque en outre de tirer profit de ce laxisme bien compréhensif de notre nomenkaltura.

Du coup, la deuxième partie de mon papier sur la triple impasse dans laquelle se trouve la Grèce, qui paraît aujourd'hui sur le blog de Coralie Delaume, L'Arène nue, et qui est consacrée à la dimension géostratégique, donc à l'incroyable cécité de l'UE à l'égard de la Turquie et de la menace qu'elle représente en prend un aspect d'actualité que je n'avais pas prévu en l'écrivant.

La troisième partie portera sur la dimension politique de l'impasse grecque.

Qui imagine...

Qui imagine le général de Gaulle se faire payer ses uniformes et képis deux étoiles par un ami??? Et en liquide...

En tout cas, je serais très touché si un lecteur de ce blog était assez gentil pour me consentir un prêt sans intérêt ni délai de remboursement de l'ordre de 50000 euros et, pendant qu'il y est, pour renouveler ma garde -robe. Elle est un peu défraîchie.

Il peut payer en liquide !

Naturellement cela serait parfaitement légal, puisqu'il ne s'agirait que de pure amitié totalement désintéressée et ne supposerait aucune contrepartie de ma part...

dimanche 5 mars 2017

Grèce et Yougoslavie : deux publications sous ma signature

Ce dimanche, sur le blog de Coralie Delaume, L'Arène nue, paraît la première partie d'un papier de synthèse sur la triple impasse dans laquelle se trouve la Grèce. Comme on y a la liberté de parole (contrairement à...) et qu'on peut se permettre d'y être un peu long et complexe, de n'avoir pas à tenir dans des "formats" qui finissent par formater la pensée elle-même, j'en ai profité pour mettre un peu mes idées en ordre sur l'évolution de la tragédie grecque depuis la sortie de La Grèce et les Balkans en septembre 2013, notamment en m'attachant à trois dimensions de cette tragédie : la situation économique (aujourd'hui), la situation géostratégique et la situation politique (à venir).

Sans que le tir groupé ait été prémédité, Le Vent se lève a publié également aujourd'hui, un entretien avec Lenny Bnbr sur la Yougoslavie et... le destin de l'UE.

Du coup, ce 5 mars était un peu mon jour de gloire en même temps que celui de... Fillon !

mercredi 1 mars 2017

Coup d'Etat parlementaire aux Pays-Bas

Evidemment personne n'en parle, mais un nouveau pays de l'UE vient de connaître un coup d'Etat parlementaire. Aux Pays-Bas, où les députés avaient déjà annulé le résultat du référendum de 2005 en adoptant, comme en France, le copier-coller d'un traité repoussé par les électeurs, ils viennent d'annuler derechef un deuxième référendum en ratifiant l'accord d'association de l'UE avec l'Ukraine repoussé par le peuple il y a quelques mois.

Et après ça vous me soutiendrez encore que, en régime d'Union européenne, la démocratie est autre chose qu'une forme vide de sens et de contenu.

Oui, bien sûr, ce référendum n'était consultatif... c'est une excellente raison pour ignorer ce que dit le peuple. Oui, bien sûr, le texte n'est plus exactement le même que celui que le peuple a repoussé : on a changé trois virgules, c'est dire !

Et après ça, dans deux semaines, vous viendrez encore chialer et vous indigner sur le score de l'extrême droite néerlandaise aux législatives.

Quand on s'assoit sur les peuples et qu'ils comprennent que la démocratie est devenue du pipeau, ils se vengent avec les moyens du bord.