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dimanche 28 mars 2010

Rendez-vous cet après-midi...

Je rappelle aux foules en délire du salon du livre, que j'y serai cet après-midi pour leur dédicacer mon oeuvre (presque) complète et, notamment, mon dernier et inoubliable opus, "Comment je n'ai pas eu le Goncourt".

Rendez-vous donc au stand (E35) de mes deux adorables éditeurs : H&O seront là pour vous faire patienter, avec leur charme inégalable, dans l'interminable file d'attente de mes admirateurs !

jeudi 25 mars 2010

Juste une question au Saint-Siège...

comme ça, en passant, de la part d'un pédé de base qui a du goût pour les pompiers, les rugbymen, les poils, les muscles, la virilité triomphante de l'homme fait, un pédé que Sa Sainteté, du haut de sa grandeur morale, juge "intrinsèquement pervers", Sa Sainteté qui condamne la pilule, le divorce, l'avortement même suite à un viol, j'en passe et des pires - suivez mon regard, l'Afrique, le SIDA, la capote et tous ces évêques qui devraient être traînés au tribunal pour crimes contre l'humanité...

... Sa Sainteté qui, naguère, suspendit le procès "secret", en cour de Rome, d'un curé qui violait les petits enfants... handicapés,

... Sa Sainteté élevés chez les Hitlerjugend et béatificatrice de Pie XII (il n'y a pas que des hasards dans la vie !)

... Dites-moi, Votre Sainteté, est-ce que ç'aurait été plus grave si le curé violeur de petits handicapés, il avait mis une capote pour les pénétrations ?

La question me taraude ! Et une deuxième encore, Très Saint Père, si vous me permettez : qui est le plus "intrinsèquement pervers", Vous en couvrant de pareilles horreurs ou moi en aimant les mecs ?

jeudi 18 mars 2010

Troublant, n'est-il pas ?

Je me réveille, ce matin, en écoutant France Culture et en entendant maître Badinter, passionnant comme d'habitude, parler d'une exposition dont il est le commissaire, au musée d'Orsay, intitulée "Crime et châtiment" et consacrée à l'art face aux condamnés à mort de 1791 à 1981=23387&no_cache=1|fr]...

Etrange, me dis-je, soudain plus réveillé. Je me lève, je tire de ma bibliothèque mon exemplaire de travail de La Quatrième Révélation, paru en 2005, et oui, c'est bien ça... Julien reçoit, p. 169, une invitation pour un vernissage

"– Tu comptes y aller ? Nikos me tendait le carton extrait de l’enveloppe suivante. – Si tu m’accompagnes, pourquoi pas ? Il s’agissait du vernissage, trois semaines plus tard, au Musée d’Orsay, de l’exposition « Crimes et châtiments : les arts, le criminel et la justice au XIXe siècle ». – Tu n’as pas besoin de moi et tu sais bien que ce genre de sauteries me fait souverainement chier. – Dans ce cas, on ira voir l’expo tranquillement, tous les deux, un peu plus tard."

Et le chapitre suivant, le 29, se déroule entièrement au Musée d'Orsay, lors du vernissage de cette expo intitulée... "Crimes et châtiments : les Arts, le criminel et la justice au XIXe siècle" ; il se termine ainsi :

"Insensiblement, Perrault m’avait entraîné à quelques pas de Clémence. Il me prit paternellement par l’épaule et me fit pivoter, dos à l’assistance, face à une toile de Jean-Raymond Bracassat, prêtée par le musée Carnavalet, le « portrait » de Giuseppe Fieschi, carbonaro guillotiné en 1835 pour un attentat à la machine infernale contre Louis-Philippe : une tête d’homme tranchée, les yeux entrouverts, posée sur un linge sanguinolent. – Il faut absolument que je vous parle en tête-à-tête, continua Perrault tout en fixant celle de Fieschi. Et le plus tôt sera le mieux. Le président du musée a mis son bureau à notre disposition. Accepteriez-vous de m’y suivre ?"

Etrange tout de même : dans l'expo d'Orsay, la "vraie", il y a bien une Tête décapitée de Fieschi mais de Hugues Fourau et prêtée par le musée des Beaux-Arts d'Orléans...

Celle de Fourau:

Et celle de Bracassat :

Ca fait bizarre tout de même !

lundi 15 mars 2010

Jolie !

la branlée électorale d'hier, jour de mon 52e anniversaire.

Je n'épilogue pas. Espérons juste que cela n'est pas un feu de paille et que les socialistes, pour une fois, sauront ne pas décevoir trop vite un pays qui a besoin d'espoir, d'un changement profond de politique. Profond, pas cosmétique ou rhétorique.

Mais bon, ne boudons pas notre plaisir ; c'était tellement bon - drôle ? pathétique ? les deux ! - de les voir, hier, les Lefebvre, Dati, Bertrand, se tortiller sur leur siège en expliquant doctement que si leurs électeurs étaient restés chez eux, s'ils avaient refusé de voter pour eux, s'ils avaient hélas voté FN (mais la bête finit toujours par boulotter ceux qui croient la conduire par le bout du nez en la flattant), s'ils étaient passés à l'opposition, cela n'avait aucune signification, sinon le désaveu des présidents de région sortants...

C'était tellement mais tellement évident, qu'ils récitaient tous, sans la moindre variation personnelle, sans la moindre sincérité, la même chanson écrite par le mari (encore) de Mme Bruni...

C'était tellement ridicule, tellement insultant pour l'électeur, tellement... sarkozien.

samedi 13 mars 2010

Avec les actuelles affaires de cathopédophilie...

qui se multiplient un peu partout à travers le monde, jusque dans les surplis de Sa Sainteté lorsqu'Elle était archevêque de Munich, jusque dans les froufrous et dentelles de son frère, grand maître des Petits chanteurs de Ratisbonne, jusque dans ces collèges et autres séminaires teutons où tant de bon pères veillent de si près à la tenue des sous-vêtements des âmes pures qui leur sont confiées, les paroles de Caligula, ci-devant chanoine de Saint-Jean-de-Latran, le 20 décembre 2007, à Rome, peu après son deuxième divorce et peu avant son troisième mariage avec sa si charmante moitié, une moitié si représentative des chrétiennes valeurs exaltées ce jour-là par Caligula, ses latranesques paroles prennent donc aujourd'hui tout leur poids... et leur sel. Je cite, le texte est accessible sur le site Internet de l'Elysée :

"Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance."

Décidément, il parle toujours d'or notre Président. Heureusement tout de même pour les gamins des écoles que les instits ne voient pas tout-à-fait le bien et le mal comme les curés, qu'ils n'y mettent pas la même radicalité et le même charisme ! Et surtout, qu'ils ne s'en rapprochent pas trop...

vendredi 12 mars 2010

Ou quand l'hôpital se fout de la charité...

Ainsi donc, sans arrière-pensée électorale aucune, Caligula s'est-il adressé à son bon peuple, deux jours avant des élections.

Et pour quoi dire ?

Qu'il y en a assez de l'environnement après nous avoir bassiné avec son Grenelle ? Pour nous informer de l'état de sa réforme du capitalisme qu'il a entreprise tout seul avec ses petits bras, et avec l'aide du fondé de pouvoir des banques luxembourgeoises qui dirige l'Eurogroupe ? Pour menacer les vingt-six autres pays de l'Union de ses foudres s'ils ne veulent pas rétablir la préférence communautaire ?

Que nenni.

Caligula souhaite juste informer son bon peuple qu'il peut éviter de lui foutre une mémorable rouste électorale, puisque le bon plaisir de Caligula sera, après avoir un peu plus démantelé les retraites tout de même, d'accorder à son bon Parlement la latitude de "délégiférer"... Goûteux néologisme !

On a déjà dit ici, à bien des reprises, combien, parmi les maux qui rongent et vident de sa substance notre démocratie, la dysenterie législative est un des plus pernicieux. Et soyons juste, il ne date pas de l'accession de Caligula à l'empire.

Il y a déjà plusieurs décennies qu'en violation de la Constitution qui définit précisément ce qui est du domaine de la loi et ce qui est de celui du décret - violations devenues habituelles et que le Conseil constitutionnel se serait honoré de sanctionner systématiquement -, les gouvernements multiplient les textes insanes et inutiles, sans même prendre soin ensuite, parfois, de publier les décrets d'application. Il y a plusieurs décennies déjà qu'on adopte des textes à la chaîne, sans se soucier de savoir s'ils sont compatibles avec ceux qui sont en vigueur, sans se soucier de savoir s'ils sont applicables. Il y a des décennies déjà que cette surabondance de lois tue la loi à petit feu, personne, dans nul domaine, ne pouvant plus prétendre savoir ni ce qu'elle prescrit ni ce qu'elle empêche. Comme en matière monétaire, l'émission massive de mauvaise monnaie chasse la bonne et tue l'économie, l'adoption permanente de lois sur tout et de préférence sur n'importe quoi, avec quoi a fini par se confondre l'action politique, faute de pouvoir encore être action, prive la loi de l'autorité qu'elle devrait avoir en démocratie - trop de lois tue la loi et la démocratie.

Mais enfin qui est responsable de la forme suraiguë qu'a prise cette dysenterie depuis l'avènement de Caligula? Combien de textes inutiles, décidés sur un coup de tête du souverain ? Combien de textes irréfléchis, élaborés à la va-vite, pour répondre à un fait divers insignifiant ? Combien de lois sur la sécurité ? cinq, dix, quinze, depuis que Caligula est entré place Beauvau ? Combien de textes inapplicables et inappliqués, seulement destinés à faire passer son agitation pathologique pour de la volonté ?

On est heureux que Caligula nous laisse espérer qu'il a enfin compris la nocivité de la manière dont il a dirigé le char de l'Etat depuis qu'il en a saisi les rênes. On en accepte l'augure et on se réjouit, si cela signifie que, dans l'avenir, Caligula réfléchira plus de trente secondes avant de parler, qu'il écoutera plus que de trois courtisans avant de décider de textes superfétatoires que le Parlement est ensuite appelé à ratifier, plus qu'à discuter et adopter.

On serait encore plus satisfait s'il dématraquait un peu les classes moyennes et autres petites gens qu'il s'est employé à détrousser au profit des plus nantis ; on exulterait surtout, s'il acceptait enfin d'arrêter, tout simplement, de déconner.

dimanche 7 mars 2010

De "Casse-toi pauv'con" à Sarko la pétoche

"Casse-toi pauv' con", on se rappelle bien sûr de cette phrase inaugurale et ô combien symbolique de l'actuel quinquennat, dont on espère ardemment qu'il restera unique.

C'était à un salon de l'agriculture, il y a... ça paraît une éternité n'est-ce pas ? C'est fou comme ce quinquennat semble long ! cinq ans seulement, vous êtes sûr ? C'est comme si on en avait déjà subi au moins dix, non ?

Bref, désormais il semble que le président matamore, apostropheur, montrant ses muscles et parlant couillu ait cédé la place à un pétochard arrivant en lousdé, même pas dans une banlieue à feu et à sang, juste chez nos braves paysans bien français, nourris au rouge et au sauciflard, entouré de trois cordons de flics, pour éviter les oeufs pourris sans doute.

Je ne comprends pas pourquoi ! Pourtant voilà un homme qui a sauvé l'Europe en faisant passer, grâce à la trahison de nos inimitables socialos, un traité que le peuple avait massivement rejeté, qui a arrêté, tout seul avec ses petits bras, la guerre en Géorgie, un homme devant qui tremblent Poutine, Obama et Angela, un homme qui, mieux que Silvio, les séduit toutes avant de les emballer, un homme qui, à lui seul a réformé le capitalisme, qui va réindustrialiser la France et exiger de l'Europe le rétablissement de la préférence communautaire (dont nous sommes seuls, sur 27, à savoir ce que c'est, à se rappeler un peu le temps où le monde était un peu civilisé), voilà un homme qui annonçait la fin du chômage, l'accession à la propriété pour tous, un moderne Guizot qui avait enfin annoncé à tous les feignants que, s'ils ne s'enrichissaient pas, c'est qu'ils ne travaillaient pas assez, un homme qui a régénéré la France, un lady Thatcher en futal, un Reagan à béret qui a justement mis les plus riches d'entre nous à l'abri d'une fiscalité injustement confiscatoire, un homme qui s'est battu, tel superman, pour sauver le climat, du Grenelle de l'environnement à Copenhague, avant de nous assener hier que les conneries d'environnement ça commence à bien faire... un monstre d'intelligence et de cohérence, pour tout dire !

Et voilà que cet homme-là, cette incroyable chance pour la France, ce miracle fait homme que Dieu a envoyé à sa Fille aînée pour la sauver, fait péter tous les sondages de popularité... à la baisse, n'ose même plus pointer son nez au salon de l'agriculture de peur que se manifeste contre lui la légendaire ingratitude des peuples. Non, vraiment, c'est trop injuste comme dirait Calimero !

Bon, à part ça, la précédente citation du père Hugo, m'a conduit à rouvrir Napoléon le Petit... et j'y ai trouvé cette perle, que je livre à la sagacité de MM. Besson, Mitterrand et consorts (vous savez, ce maire de Mulhouse dont le nom m'échappe tant ses mérites sont éblouissants) :

"Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que de la honte."

Et si j'allais m'installer à Guernesey, plutôt qu'à Nisyros, vous croyez que je pourrais y récupérer quelques parcelles de son talent au grand, à l'immense Totor ?

samedi 6 mars 2010

Ma contribution au débat sur l'identité nationale

Travaillant cet après-midi, pour l'histoire de la Grèce et des Balkans que m'a commandée un grand éditeur parisien, sur la révolte crétoise de 1866-67 et cherchant la lettre qu'Hugo avait écrite aux insurgés, depuis Guernesey, après le massacre, par les Turcs, du monastère d'Arkadi, et l'ayant trouvée (un texte superbe, bien sûr ! où l'on retrouve la puissance et l'émotion qui me font toujours venir la chair de poule lorsque je relis "L'enfant grec" et quelques autres poèmes de ces Orientales écrits pour dénoncer les atrocités turques de la guerre d'indépendance), je me suis avisé que dans Actes et paroles, il y avait un deuxième - et forcément superbe - texte de l'inégalable Victor consacré à cette insurrection crétoise.

Il s'agit d'une défense de Gustave Flourens - "La nature l'avait fait penseur, la liberté l'a fait soldat" -, intellectuel français qui, dans la tradition du philhellénisme de la guerre d'indépendance grecque, la même qui conduira Malraux en Espagne, était parti se battre au côté des Crétois. Coopté député de l'Assemblée crétoise, parti en Grèce pour y trouver de l'aide, emprisonné par un gouvernement grec aux ordres de l'Angleterre qui lui interdit de soutenir les Crétois, renvoyé en France, reparti en Grèce, réemprisonné...

Hugo prend la plume, de peur que le silence ne condamne Flourens à disparaître ; il raconte son histoire, défend la lutte des Crétois contre l'occupation ottomane et la barbarie de la répression que les Turcs ont déchaînée sur l'île et ses populations civiles, puis il en vient à la France et à son refus de soutenir les insurgés. Et voilà que le père Hugo - décidément, on ne le lit jamais assez ! - donne une leçon d'identité nationale à tous les Hortefeux et Besson de notre beau pays...

"La France est une immense force inconnue. La France n'est pas un empire, la France n'est pas une armée, la France n'est pas une circonscription géographique, la France n'est pas même une masse de trente-huit millions d'hommes plus ou moins distraits du droit par la fatigue (j'aime bien ce: "plus ou moins distraits du droit par la fatigue", qui va comme un gant à la France de notre Caligula comme à celle de Badinguet) ; la France est une âme. Où est-elle? Partout. Peut-être même en ce moment est-elle plutôt ailleurs qu'en France (n'est-ce pas ? peut-être, en ce moment, est-elle aussi un peu dans les rues d'Athènes, où un peuple essaye de résister à l'injustice qu'on essaye de lui infliger). Il arrive quelquefois à une patrie d'être exilée. Une nation comme la France est un principe, et son vrai territoire c'est le droit. C'est là qu'elle se réfugie, laissant la terre, devenue glèbe, au joug, et le domaine matériel à l'oppression matérielle."

Rideau !

mercredi 3 mars 2010

La commission européenne est-elle génétiquement modifiable ?

Décidément, M. Baroso, trostsko-maoïste converti au libéralisme bushiste (rappelons-nous qu'il fut l'hôte enthousiaste de l'inoubliable sommet des Açores, à l'heure tragique pour le monde où, comme le disait le Premier ministre travailliste anglais, les missiles de Saddam chargés de ravageuses armes de destruction massive pouvaient être envoyées sur n'importe quelle cible dans le quart d'heure) et sa commission de zombis n'en ratent jamais une dès qu'il s'agit de violer la démocratie.

C'est sans doute la raison pour laquelle les députés européens du Parti socialiste ont voté son investiture.

Donc, alors que l'Europe n'a pas été capable de la moindre coordination fût-ce sur un sujet aussi consensuel que l'aide à Haïti,

alors que l'Europe laisse la Grèce seule face à la spéculation d'agences de notation mafieuses et de fonds d'investissement délinquants qui ont jeté le monde dans la crise, des centaines de milliers de gens modestes dans le chômage, qui ont contraint les Etats à déverser des milliards sur le patronat privé afin de sauver d'une crise plus grave encore une économie qui a perdu toute logique, tout sens de l'utilité sociale et du bien commun,

alors que l'Europe laisse ces agences de notation et ces fonds d'investissement s'attaquer aujourd'hui à ces Etats, sous le prétexte qu'ils sont en déficit (la belle affaire !) parce qu'ils ont dépensés de l'argent pour limiter les dégâts monumentaux dont ces agences et ses fonds sont les principaux responsables,

alors que l'Europe contraint, par son inaction, des gouvernements élus que une politique social-démocrate à conduire des politiques ultra-libérale faisant payer les pots cassés du capitalisme dérégulé aux plus modestes et aux plus vulnérables,

alors que l'Europe continue à être le vecteur de toujours plus de dérégulation, cette dérégulation qui justement a conduit à la catastrophe,

alors que cette Europe-là, qui sait toujours mieux que les peuples ce qui est bon pour eux,

voilà qu'elle autorise la patate génétiquement modifiée qui va permettre à un grand trust allemand de faire bondir ses bénéfices.

Peu importe, naturellement, que les peuples européens soient massivement contre les OGM, peu importe les risques de contamination et dissémination, peu importe qu'on ne sache rien des effets de ces OGM sur la santé humaine, peu importe que ceux qui sont chargés de les évaluer fassent sans cesse des allers-retours entre les organismes totalement indépendants qui les évaluent et les firmes qui les produisent, comme les experts de l'OMS qui ont annoncé le cataclysme pendémique de la grippe A sont totalement indépendants des laboratoires pharmaceutiques qui ont notablement arrondi les bénéfices de leurs actionnaires avec le vaccin contre la grippe A... aux dépens de systèmes de sécurité sociale dont le soi-disant déficit en sera aggravé d'autant, légitimant de nouvelles ponctions sur le contribuable...

Peu importe : la patate transgénique était une urgence, une priorité, elle est IN-DIS-PEN-SA-BLE; ainsi en ont décidé l'ex-trotsko-maoïste, qu, au moins n'aura pas renié dans l'affaire son aversion pour la démocratie, et sa commission de zombi.

Dormez en paix, braves gens, de toute façon, rien ne sert de vous alarmer, la patate transgénique c'est seulement pour fabriquer du carton ! On ne vous force même pas à la bouffer... enfin, pour l'instant.

Dormez en paix, braves gens, d'ailleurs vous voyez bien, les socialistes ont voté pour Baroso et ses zombis ! même les socialiste grecs !!! c'est vous dire...

En fait, si vous voulez le fond de ma pensée, je crois qu'il faudrait mettre une bande de chercheurs au boulot d'urgence pour voir comment modifier génétiquement les institutions européennes, la commission, Baroso et ses zombis, voir les socialistes eux-mêmes... une modification génétique du genre de celle qu'on a opérée, en France, autour de 1789, de 1830, de 1848, de 1870...

mardi 2 mars 2010

Je veux être prince de Monaco !

Mon ami Koodoo publie aujourd'hui sur l'excellent site Les Toiles roses, une critique d'un livre et une interviouve de son Ôteur. Comme d'habitude, la plume de Koodoo me donne envie de lire... même si, par les temps qui courent, plongé jusqu'au cou dans mon histoire de la Grèce et des Balkans, plus précisément, en ce moment entre la modernisation de la Grèce sous Charilaos Trikoupis, la révolte crétoise de 1867, la guerre russo-turque de 1877-78 et la faillite de l'Etat grec qui permet aux Européens de mettre son économie sous tutelle... en 1893, je suis totalement incapable du minimum de concentration, une fois terminée ma journée de travail, pour lire le moindre livre.

Il s'agit d'un professeur de biomachin-chose, qui semble vouloir étayer la thèse selon laquelle l'homosexualité n'est pas acquise mais plus ou moins innée. Bon, je vous dis tout de suite, je n'ai pas les moyens scientifiques de trancher, de dire si l'Ôteur en question ne fait que recycler des vieilles (et terrifiantes) lunes, ou s'il apporte du nouveau. A vrai dire, je préfère encore largement la première solution ! Imaginer, ne fût-ce qu'un instant, ce que dans certaines sociétés, dans la nôtre à certains moments, entre les pattes de certaines gens, cela pourrait signifier, me glace les sangs.

Et puis d'ailleurs, surtout, je n'y crois pas.

Je ne suis d'ailleurs pas certain que ce débat ait beaucoup d'intérêt. Ni qu'un scientifique puisse jamais (heureusement !) apporter là-dessus d'élément concluant. En fait, la démarche même me semble un brin suspecte, même si c'est pour la bonne cause, comme semble l'écrire Koodoo :vouloir justifier ce qui relève du comportement et qui n'a pas à être justifié, par rien, par une cause, fût-elle accidentelle, des hormones, des gènes, signifie d'abord et avant tout qu'on considère que ce comportement doit être justifié. Ce qui, bien sûr, sous-entend qu'il y a une norme, une normalité, et une déviance par rapport à celle-ci... même si, les pôvres, vous voyez bien, ce n'est pas de leur faute... Retour à la vieille rengaine : "Nul n'a le droit en vérité/ De me blâmer, de me juger/ Et je précise/ Que c'est bien la nature qui/ Et seule responsable si/ Je suis un homo - comme ils disent"

J'ai récemment entendu sur France Culture un éthologue dire, qu'outre chez les bonobos, l'homosexualité était désormais documentée chez un grand nombre d'espèces, chez les girafes et les dauphins notamment, ce qui ne m'étonne guère pour ces derniers tant le goût d'être heureux et de profiter de la vie me semble éclatant chez cet animal qui est un de mes fétiches. Ce qu'il ajoutait et qui m'a fait dresser... l'oreille, c'est que, contrairement à ce que la science, imprégnée de cette peste de judéo-christianisme comme le reste de notre culture, avançait comme justification (les mêmes que les historiens, malades de la même peste, ont avancé et avancent encore pour justifier l'omniprésence de l'homo-érotisme dans la civilisation grecque antique), c'est-à-dire le jeune âge (traduisez initiation dans le langage des historiens de la Grèce) et le manque pour eux de femelles monopolisées par les plus vieux (traduisez des sociétés militaires et masculines pour la Grèce antique), était aujourd'hui totalement démenti par les études les plus récentes.

Il indiquait au contraire que des individus homosexuels semblaient bien, selon ces études, ne jamais rechercher d'autre partenaires que ceux du même sexe qu'eux, ne jamais s'intéresser aux femelles du groupe pourtant disponibles.

Il précisait enfin que, si jusqu'ici on n'avait, judéo-chrétiennement, jamais contesté que les animaux connussent la douleur, on supposait pourtant, tout aussi judéo-chrétiennement et de manière parfaitement absurde, l'absence de plaisir sexuel chez l'animal. Or, une des pistes de la recherche actuelle, disait-il encore, vise justement à explorer la question - la douleur et le plaisir étant, comme chacun sait, et pas seulement les sado-maso, fort proches, se référant aux mêmes centres nerveux. Il concluait enfin que la région anale étant une zone d'hypersensibilité, siège de douleur ou de plaisir intense, on n'excluait plus que l'homosexualité animale puisse avoir pour moteur, non le jeune âge et la privation de femelle, mais simplement la recherche du jouir.

Ce qui, je dois dire, me convient beaucoup mieux que cette démarche qui tendrait à prouver que l'homosexualité vient d'un... truc pas pareil chez nous et chez les hétéros. Sans parler des bis ! manifestement de plus en plus nombreux...

Mais, me direz-vous, qu'est-ce que tout cela a donc à voir avec Monaco ?

C'est que, Albert et moi, nous sommes nés le même jour de 1958, à peu près à la même heure, je crois bien. Une année, petit garçon, j'avais même écrit cela à Son Altesse Sérénissime, dont le secrétaire m'avait répondu par une carte du prince, imprimée en relief : une rareté dans les années 1960, qui m'avait fait un effet boeuf et que j'ai longtemps conservée comme un trésor dans ma boîte à souvenirs. Du coup, dimanche, lorsque, au Petit Journal de Canal, j'ai entendu mon quasi-jumeau astral Albert déclarer que, en arrivant à Vancouver, il n'avait pu résister à se rendre toute affaire cessante dans les vestiaires des bobsleigueurs, j'ai pensé que j'aimerais bien être, moi aussi, prince de Monaco... juste pour avoir accès aux vestiaires du Quinze de France, de l'équipe de water-polo grecque, à celui de Gourcuff ou Beckham...

Et puis ce matin, en lisant le critique de Koodoo et l'interviouve du bio machin-chosologue, je me suis dit qu'il y avait peut-être une explication bien plus convaincante que la sienne : et si ça venait d'une conjonction astrale au moment de la naissance, le goût qu'Albert et moi nous partageons, en tout bien tout honneur... pour les vestiaires de sportifs ?