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lundi 30 décembre 2019

La mère des batailles

Théorème Juncker adapté: il n'y a pas de système de retraite contre les traités européens.

Il faut comprendre, les gens, Macron et sa bande de malhonnêtes et de bras cassés ne sont que des fondés de pouvoir de la dictature euro-allemande.

Dans le cadre de l'euro et des traités européens, le modèle français de protection sociale DOIT disparaître. Pas seulement le régime de retraite ; ce n'est que l'apéritif.

Une fois encore, le laboratoire c'est la Grèce et c'est notre avenir.

Seule la sortie du carcan européen permettra de retrouver d'autres variables d'ajustement que les salaires, les salaires différés, donc la retraite, et les dépenses publiques en général. Seule la sortie du carcan européen permettra au pouvoir politique de retrouver des moyens d'action sur le réel. Seule la sortie du carcan européen permettra à la démocratie d'être autre chose qu'une coquille vide, et désormais le paravent d'un pouvoir aussi autoritaire et arbitraire avec ses citoyens que servile à l'égard du capital, de redonner aux citoyens la capacité de choisir le modèle de société qu'ils veulent.

La mère de toutes les batailles, c'est la bataille pour la liquidation de l'euro et de l'UE.

dimanche 29 décembre 2019

Chronique chattière

Bon, vous me direz quand vous en aurez marre des histoires de chats...

Donc hier, après le sauvetage, je rentre à la maison...

La mère de Sykia, que j'ai connue bébé et que nous avons finalement baptisée Kanella, m'a amené hier sa dernière progéniture !

Copie conforme de Sykia en moitié moins grande ; dans le genre :

- On est bien d'accord, hein, je les fais et tu t'en occupes !

- Mais là non, merde, ta gamine, je ne la laisse pas rentrer ! Je lui donnerai à manger dehors, d'accord, mais pas plus ! 3 je veux bien, 4 je dis non !

- Oui mais les deux noirs et blancs, ce n'est pas moi qui les ai faits !

- M'en fous, Kanella : Non c'est non. Je ne suis pas la SPA moi, espèce d'assistée !

- Pfff, t'es qu'un salaud de mâle blanc !

La Kanella, il va vraiment falloir qu'on arrive à la faire rentrer dans la cage, quand Frédéric sera là pour aller la faire stériliser... et Sykia, et la nouvelle. Sinon on ne va bientôt plus pouvoir habiter chez nous !

La nouvelle miaule à fendre l'âme...

- Peine perdue, je t'ai dit, mon coeur est de pierre !

Du coup, elle s'est installée dans le bidon-maison que j'avais fabriquée pour les autres en vue de notre absence. Ce matin, Kanella n'était pas là pour le petit-dej de la cantoche des chats, mais la gamine si.

- Tu manges dehors, toi, j'ai dit. Oui, je sais, la vie est injuste !

Et puis je sors jardiner. Les 3 + 1 autour de moi... Il faisait encore beau. Depuis il a commencé à pleuvoir ; apparemment ça va durer deux jours. Et je vois Kanella rappliquer, filer une ou deux baffes à Sykia, comme elle fait chaque fois qu'elle la croise, histoire de lui rappeler qu'on doit le respect à maman.

Et au moment de rentrer, je vois qu'il y a quelque chose au fond de la maison-bidon dans laquelle la gamine a pris ses quartiers.

J'y vais voir : Kanella était juste venue y déposer une souris pour sa fille.

samedi 28 décembre 2019

Humeurs variables

Bonheur : je suis de retour à Nisyros depuis bientôt deux semaines et j'ai retrouvé les chats en pleine forme ! Troisième bain de mer aujourd'hui, balade, travail. Me manque - beaucoup - mon homme resté à Paris en raison de l'état de santé de sa mère.

Satisfaction : Il y a encore des pays, au moins un, où les prétendus représentants ne peuvent inverser le suffrage de ceux qu'ils prétendent représenter. Et ça c'est une excellente nouvelle !

Quant aux travaillistes, ils ont payé cher la trahison blairiste de leur électorat populaire - maquillée sous un discours corbyniste fallacieusement gauchisé, fallacieusement car aucune politique "de gauche" n'est possible dans le cadre européen - massivement brexiteur. C'est une seconde excellente nouvelle.

Le reste regarde les Britanniques et, moi qui appartiens à un pays où le peuple a laissé ses prétendus représentants s'asseoir sur le vote populaire de 2005, je ne vois pas à quel titre je leur donnerais des conseils.

La troisième leçon des élections générales au Royaume-Uni, c'est que l'interminable suicide des "gauches" par l'Europe continue.

Plus vite ces "gauches" disparaîtront enfin, à force de trahisons de leur électorat et de leur raison d'être, et plus vite on pourra peut-être commencer à reconstruire autre chose.

Ils me font rire les gens de gôôôôche qui déplorent la défaite de Corbyn, sous prétexte que Corbyn est de gôôôôche.

Il n'y a pas de gôôôôche possible dans l'Union européenne (rappelez-vous, les linottes de gôôôôche: il n'y pas de choix démocratique contre les traités européens) et l'Union européenne n'est pas réformable: ceux qui font des campagnes à gôôôôche sans poser comme préalable la sortie de l'Union européenne sont soit des escrocs soit des jean-foutre. La défaite de Corbyn, c'est donc un escroc ou un jean-foutre en moins: au suivant !

Ils me font rire ceux qui se lamentent aujourd'hui sur le fait que le Labour va redevenir blairiste.

Il n'a jamais cessé de l'être et Corbyn s'est lui-même enfermé dans le piège que lui ont tendu son appareil et ses députés blairistes: en trahissant le vote massif des bastions populaires travaillistes pour le Leave, Corbyn s'est lui-même fait l'otage du blairisme des grandes métropoles.

Il n'avait d'ailleurs pas le choix: aurait-il assumé ce vote et défendu le Brexit qu'il aurait perdu l'électorat bobo blairiste qui aurait massivement filé chez les Lib Dem.

Corbyn n'avait que le choix entre tomber à gauche ou tomber à droite. Il a choisi de tomber à droite en trahissant sa gauche sur le Brexit, et maintenant les blairistes vont lui régler son compte. Pour le reste, il n'y a pas de sortie de l'UE à droite ou à gauche. Il y a sortie.

La sortie, c'est le seul moyen pour remettre dans la délibération démocratique des questions qui en ont été extraites par les traités européens.

La sortie ne détermine pas l'avenir, elle le réouvre au débat.

Peu me chaut donc que la sortie soit réalisée par la droite, l'important c'est qu'elle soit réalisée et que le débat politique, les élections, à l'avenir, reprennent du sens et de la substance.

Joie : de voir mon pays redresser la tête, refuser la soumission à la bande d'incapables, d'abrutis et de malhonnêtes qui sont arrivés au pouvoir, un peu par hasard et beaucoup grâce aux médias et au fric de leurs mandants, pour détruire ce pays, pour le vendre à la découpe, pour enrichir un petit nombre et paupérisé la masse.

Joie de voir mon pays refuser le destin de la Grèce. Bien sûr il faut donner à la caisse de grève pour aider les grévistes et leur famille,ils se battent pour tous, pour notre modèle de société, pour la nation, pour la France.

Rire jaune : je vois que ce qui fut autrefois un quotidien d'information appartenant à ses journalistes, issu du naufrage du quotidien officieux des Affaires étrangères, Le Temps, qui ne reparut pas en 1944 pour avoir paru un peu trop longtemps en 1942, s'alarme de ce que, sur la réforme des retraites le parti socialiste risque... la radicalisation !!!!

Fichtre ! Diantre ! Foutre dieu ! Palsembleu !

Le PS radicalisé par le dangereux extrémiste, le quasi-guerillero... comment s'appelle-t-il déjà? Je sais qu'il a le même prénom que moi ce radicalisé prêt à passer dans la clandestinité, voire au terrorisme...

Mais là je dis stop ! Pas d'amalgame ! Il ne faut pas confondre le socialisme et le parti socialiste radicalisé, ces fous de Marx, prêts à réhabiliter Staline, ces boutefeux sans foi ni loi...

Trêve de plaisanterie, quand un journal sérieux est devenu un pareil torchon, qu'il est parvenu à ce point de la propagande la plus éhontée et la plus stupide, je pense qu'une des tâches prioritaires d'un gouvernement de redressement national serait de supprimer les aides à la presse, autrefois établies pour garantir la pluralité et éviter aux journaux de retomber, comme dans l'entre-deux-guerres, entre les mains de puissances économiques dont ils sont devenus les valets serviles, veules, et pour tout dire méprisables.

Colère : les provocations turques ne cessent plus : invasion du nord de la Syrie, tentative de s'emparer du gisement gazier appartenant à la République de Chypre, accord bidon avec le gouvernement bidon de Tripoli sur le partage de la Méditerranée sur lequel Tunis est sommé de s'aligner, relance des tensions avec l'Arménie, manipulation du mouvement migratoire, revendications réitérées sur les prétendues zones grises en Egée, soit plus d'une centaine d'îlots, et voilà que ça repart à Imia, un peu au nord de chez nous, comme en 1995-1996 lorsque les Turcs avaient hissé leur drapeau sur ces deux îles et qu'on avait frôlé la guerre jusqu'à ce que les Etats-Unis sifflent la fin de la récré.

Et Borell, le nouveau haut représentant de l'UE aux Affaires étrangères et de Sécurité qui disait il y a peu que l'UE devait apprendre à parler le langage de la puissance, il fait quoi ? Il est aphone ??? Ou bien il chiale dans un coin, comme son illustre prédécesseur Mogherini ?

Et puis un un grand soulagement : le soir du 25, à la taverne où j'étais le seul client et où on a fini la soirée en jouant aux petits chevaux et, moi, en buvant un rakomélo, j'ai appris que la petite chatte à qui on avait sauvé la vie en juillet, puis qui avait été adopté par un voisin avait disparu. Le voisin est parti voir son fils et son petit-fils en Suède, Iannis qui tient la taverne nourrit la chatte pendant son absence comme il a nourri les nôtres. La chatte avait disparu depuis trois jours, et Iannis venait de le localiser, au fond d'une citerne d'une maison ruinée... à plus de quatre mètres du regard. Il lui a descendu de la nourriture et de l'eau.

Nous convenons de nous retrouver le lendemain pour installer une longue planche, la plus inclinée possible de manière à ce qu'il puisse grimper.

Chose faite, mais la chatte, terrorisée, reste blottie dans un coin. Nous pensons que notre présence l'effraye et qu'une fois que nous serons partis, elle grimpera.

Mais le lendemain elle est toujours au fond.

Je vais alors chercher un seau, une corde, de la nourriture... Mais elle refuse de rentrer dans le seau, et Iannis, qui est aussi conseiller municipal de l'île, représentant le village a un conseil... Je suis résolu à descendre le lendemain avec l'échelle, même si elle est un peu courte. Mais il faut que Iannis soit là au cas où j'aurais un pépin...

Et ce matin on se retrouve avec l'échelle. On commence par retirer la planche, et là on croit que la chatte est sortie à cause des traces de griffes... mais pas plus haut qu'un peu plus de la moitié. Je vérifie avec la torche et je ne vois rien. Je décide alors de remonter mon seau. Et là je le sens lourd. Je le remonte à toute vitesse et, à 50 cm de la margelle, la chatte bondit au dehors.

Elle est libre. J'ai gagné ma journée. Je suis heureux.

mercredi 4 décembre 2019

En grève !

Il exagère ! allez-vous dire...

Voilà bientôt cinq mois qu'il nous a laissé tomber et il revient pour nous dire qu'il est en grève !

Chers lecteurs de ce blog, me voilà venir à vous en chemise et la corde au cou...

Mais cela mérite toute de même explication.

Le 15 juillet nous avons quitté Nisyros (sans l'ordinateur portable... donc je n'ai plus écrit, avec le téléphone, que sur ma page Facebook) pour une longue balade qui nous a menés de Thessalonique à Aetomilitsa, dans le massif du Grammos, au nord de la Grèce, puis sur les lac de Prespes, à la frontière de la Grèce, de l'Albanie et la République dite désormais de Macédoine du Nord, par le massif du Vitsi et Kastoria. Nous y avons vu des paysages sublimes, une faune superbe - des ours aux libellules en passant par les pélicans -, des églises peintes à tomber, des villages de pisé restés pétrifiés à l'heure où l'armée royaliste les vida de ses habitants lors de la phase finale de la guerre civile, les derniers champ de bataille de ladite guerre. Pour moi, ce fut aussi passionnant de voir le décor dans lequel se déroulèrent des événements que j'ai tenté d'expliquer.

Kastoria

Village vidé par l'armée royaliste durant la guerre civile, entre Vitsi et Grammos

Pélican sur le Grand Prespes

Puis nous sommes revenus à Thessalonique, repartis vers Stagire, la ville natale d'Aristote, perchée sur son promontoire (au pied duquel s'étend Olympiada, ravagée il y a quelques jours par des trombes d'eau), remontés voir des amis près de la frontière bulgare, pour repartir vers Thessalonique où Panagiotis Grigoriou, du blog greekcrisis et de Terra incognita nous a emmené faire des tours passionnants (je vous engage à faire de même : il est un guide unique, vous verrez vraiment autrement une "autre Grèce") dans sa Thessalie natale, à partir de Trikala. Autres paysages superbes, jusqu'à ces inexpugnables Agrapha qui ne payèrent jamais l'impôt au sultan (agrapha signifie : non inscrit, sous-entendu : sur les registres fiscaux), mais qui vont être ravagés aujourd'hui par des champs d'éoliennes dont la population ne veut pas, mais que les gouvernements de droite comme syrizesque leur imposent (forcément la société qui a eu le marché est allemande!!!), au lac Plastiras, à d'autres champs de bataille de la guerre civile et aux sanctuaires de la Résistance aux Allemands et aux Italiens, autres églises à tomber, autres... En passant par l'exceptionnel site archéologique de Dion, au pied de l'Olympe.

Libellule à Dion

En Thessalie avec Panagiotis

Salamandre thessalienne

Et puis nous sommes rentrés à Nisyros après la mi-août et nous sommes tombés sous la coupe de deux chatons adorables ! C'est fini : Rako le garçon et Mélo la fille (le rakomélo c'est le grog grec : raki, miel, girofle, cannelle) nous ont ensorcelés. Je suis devenu gaga. Irrémédiablement.

Et là, il fallait boucler mon prochain roman autour de Thémistocle qui devrait sortir chez H&O en octobre prochain : finir d'écrire, relire, passer au gueuloir, la lecture à haute voix par Frédéric, corriger, relire peaufiner...

Et puis il y avait les chats.



Rako, Mélo et Bibi

Et chaque semaine, je me disais : je reprendrai le blog la semaine prochaine...

Et je ne reprenais pas, et je me disais : je reprendrai le blog à mon arrivée à Paris.

Mais, début novembre, à notre retour à Paris, je me suis mis à courir : famille, amis, cours à Créteil bloqué en novembre et en mars cette année, pour mes étudiants retraités, questions administratives, engagements comme cette participation à une table-ronde de République souveraine, le mouvement de Georges Kuzmanovic, sur l'Europe et l'euro, où j'ai bien sûr parlé de la Grèce qui ne va pas mieux...

Et je n'ai pas repris le blog... jusqu'à ce mercredi où j'ai enfin l'impression de souffler. Avant d'aller défiler demain avec tous ceux qui diront leur colère et leur exaspération à la bande de traîtres qui entend liquider ce pays.

Pour être parfaitement sincère, je crois que j'avais aussi besoin de décrocher de ce blog. Parce que j'ai éprouvé comme une profonde lassitude à répéter encore et encore les mêmes choses, à décrire encore et encore les effets désastreux pour la Grèce - le laboratoire de nos malheurs à venir si nous ne nous réveillons pas enfin - de la spirale déflationniste que nous imposent l'Allemagne, son ravageur euro et une UE qui ressemble chaque jour davantage à un IVe Reich, chaque jour plus autoritaire, plus violent, plus destructeur de la démocratie et de la dignité humaine, avec sa horde de journalistes à la solde de la Propagandastaffel, dégoisant à l'infini ses mensonges et ses appels à la haine du peuple, à détailler les provocations sans fin du sultan islamiste turc, l'indifférence européenne qui préfère tourner la tête comme elle préférait, dans les années 1930, ne pas répondre aux provocations d'Hitler, encourageant l'islamo-impérialo-fasciste, comme hier le nazi, à aller sans cesse plus loin. Fatigue à alerter sur la manipulation par le sultan islamo-impérialo-fasciste d'un mouvement migratoire massif préalable à 500000 Grecs chassés de Grèce depuis dix ans par les politiques germano-européennes ; 40000 migrants déversés en un mois sur les côtes grecques... 7000 la semaine dernière. Des migrants qui n'ont rien de réfugiés. Sur un pays qui s'est libéré d'un empire musulman dans lequel les chrétiens étaient ravalés à un statut d'inférieur, voici moins de deux siècles. Et une UE qui détourne la tête, qui laisse les Grecs qu'elle a écorchés se démerder seuls - l'Europe c'est la paix et la solidarité, c'est bien connu ! - jusqu'à ce qu'elle finisse sans doute par payer le maître-chanteur.

Fatigue et colère de voir les bonnes âmes et les idiots utiles de tout poil se mettre la tête dans le sac, refuser de voir ce qui se passe, de les voir défiler ici à l'appel des islamistes, avec eux, sous prétexte d'une imaginaire islamophobie.

Grande fatigue, impression de tourner en rond, de me répéter.

J'avais besoin de décrocher.

Et il y a les chats.

Nous allons bientôt retourner à Nisyros, avec du travail plein la besace, à mener à bien au coin de la cheminer et avec les chats sur les genoux... ou sur le clavier.

Mais je vous promets que je vais essayer de ne pas déserter de nouveau ce blog durant cinq mois.

En attendant, demain je suis en grève et je défile. Faites-en autant ! Il faut virer les traîtres et, à tout le moins, leur signifier qu'on ne les laissera pas nous écorcher comme ils ont écorché les Grecs !