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mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël !

Soi-disant hausse de la consommation, due en fait à l'augmentation du prix de l'énergie, baisse du pouvoir d'achat, troisième mois consécutif où les retraits sur les livrets A dépassent les dépôts, -0,1% pour le PIB du troisième trimestre signant la fin du rebond du chat mort du deuxième (essentiellement dû au printemps pourri qui a prolongé les besoins de chauffage et à la nécessité de restocker après des mois de déstockage), nombre record des faillites... on est bien loin de la sortie de crise annoncée à grand renfort de trompettes médiatiques à la fin de l'été.

La politique de déflation imposée par l'Allemagne, au nom de l'euro, monnaie imbécile et criminelle qui nous étouffe, nous et l'Italie, la Belgique et même les Pays-Bas, après avoir asphyxié la Grèce, l'Espagne et le Portugal, politique appliquée avec zèle par nos "socialistes" nous enlise logiquement chaque jour davantage dans une dépression qui est déjà, au sud de l'Europe, pire qu'au pire de la crise de 1929 aux Etats-Unis.

Joyeux Noël !

samedi 21 décembre 2013

Le noeud gordien

Un copain vient de me demander ce que je pensais de "Nouvelle donne"... voilà ce que je lui réponds, mais ma réponse serait aujourd'hui la même - hélas ! - si on me questionnait sur le Front de Gauche...ou, d'ailleurs, sur Syriza en Grèce.

"En gros, je pense que tout ce qui contribue à renouveler une pensée politique totalement sclérosée c'est bien.

Mais que tous ceux qui prétendent le faire sans identifier le mal : euro+libre-échange, se foutent le doigt dans l'oeil. Il ne peut pas y avoir d'Europe sociale, de réforme de l'Europe et autres fadaises parce que l'Europe a été conçue pour être ce qu'elle est, c'est-à-dire une machine à faire du néolibéralisme et du libre-échange, c'est-à-dire à dynamiter l'Etat social, notre modèle de société et, à terme, comme c'est déjà le cas en Grèce, la démocratie. Continuer à réciter le mantra de l'Europe à réformer, à démocratiser, de l'Europe sociale, etc. c'est se bercer d'illusion. L'Europe a été faite et élargie depuis les années 1980 pour ne pas pouvoir être réformée dans le sens où ces gens-là prétendent le vouloir. Pour moi, la seule vraie question aujourd'hui est là : ou bien on tranche le noeud gordien, ou bien on se laisse étrangler par lui. Et on finit comme en Grèce.

Mon copain Panagiotis Grigoriou, que nous allons emmener manger à Athènes la semaine prochaine, a vendu la semaine dernière 72 livres de sa bibliothèque pour acheter du bois de chauffage à un copain qui n'a plus rien et qui grelotte chez lui, les incendies se multiplient chez les gens qui n'ont plus d'électricité, un tiers des Grecs n'a plus de couverture sociale... et on veut négocier la "réforme" de l'Europe dans un sens plus social. Pour aboutir à quoi ? A un Diktat - un de plus - de Merkel ou de son successeur, au terme d'une négociation de dix ans ?

Si l'on n'a pas aujourd'hui le courage de sortir de ce piège et de récupérer la maîtrise de notre destin, on est foutus et ça se terminera mal - probablement très mal.

Seuls les peuples qui renoncent à assumer leur destin n'ont pas les moyens de le faire. Il n'y a pas de fatalité. En 1940 comme aujourd'hui, il n'y a que des abandons et des suicides collectifs. Suicide qui passera par le triomphe de l'extrême droite à qui les gauches auront la responsabilité d'avoir laissé, au nom de l'illusion européenne, le monopole de la nation, de la souveraineté populaire et du combat contre les oligarchies - toutes valeurs, de gauche, que l'extrême droite, comme toujours, s'empressera de trahir."

vendredi 20 décembre 2013

Un beau cadeau de Noël et... un coup de vieux

Le cadeau de Noël qui m'es arrivé hier soir, le plus beau que j'aie reçu depuis des années, c'est la longue et belle critique que le magazine ''L'Histoire'' consacre à La Grèce et les Balkans, du Ve siècle à nos jours. Et la cerise sur le gâteau c'est qu'elle est signée de Maurice Sartre, un historien que je ne connais pas personnellement, qui sait ce qu'écrire signifie, que je respecte infiniment et que j'admire.

Il y a des moments où l'on se sent payé de tous ses efforts. Celui où j'ai lu ce papier, hier soir, est de ceux-là. Merci, monsieur Sartre.

Et puis il y a des moments où l'on prend un coup de vieux ! Ce fut hier matin, avec le courriel d'un étudiant en littérature française de l'Université de Sherbrooke (Canada) qui me demandait mon concours pour la communication qu'il va présenter à un colloque étudiant qui aura lieu en janvier 2014 à l'Université McGill de Montréal, sur le thème "Rivalités: l'écrivain et ses cibles", à travers mon dernier roman "Comment je n'ai pas eu le Goncourt" !

Me voilà donc transformé en sujet de dissection...

Je rigole, bien sûr, cela fait très plaisir !

vendredi 6 décembre 2013

L'Europe Merkholland, c'est ça et seulement ça.

Après la lecture, ces derniers jours, de plusieurs histoires similaires sur l'indispensable blog de Panagiotis Grigoriou (soutenez-le financièrement, si vous le pouvez : lui en est à vendre sa bibliothèque pour acheter du bois de chauffage à des amis dans la dèche ; achetez aussi sa Grèce fantôme, Voyage au bout de la crise, qui regroupe une sélection de ses chroniques de 2010 à 2013, paru récemment chez Flammarion), au hasard des partages de mes amis FaceBook, je tombe là-dessus.

41 ans, au chômage depuis deux ans, il ne vivait plus que de la générosité de ses voisins (l'Europe Merkhollande a exigé déjà depuis longtemps la réduction à rien de l'indemnisation du chômage qui atteint près de 28% de la population active, pire qu'aux Etats-Unis, au plus bas de la Grande Dépression). Le boulanger du quartier qui lui laissait du pain devant chez lui s'est alarmé qu'il y soit encore quatre jours plus tard. On l'a retrouvé mort dans une maison sombre et glaciale : l'électricité y avait été coupée, depuis... - comme dans les maisons de tous les Grecs qui n'ont plus de quoi payer les impôts dont l'Europe Merkhollande n'a cessé d'exiger l'augmentation continue depuis quatre ans.

Bientôt, d'ailleurs, cet homme ne devrait même plus avoir de chez lui pour mourir puisque, désormais, l'Europe Merkhollande exige la saisie des biens de ceux qui ne peuvent plus payer leurs impôts : Mme Merkel et ses alliés socio-démocrates, M. Hollande et nos "socialistes", M. Barroso et son armée de nomenklaturistes payés grassement pour faire le malheur des peuples d'Europe considèrent, semble-t-il, comme un scandale que des Grecs (en dehors de la nomenklatura qui applique leurs Diktats) puissent encore être propriétaires en Grèce.

C'est bien de célébrer Mandela, ce serait mieux de voir que l'Europe est en train de créer un nouvel apartheid...

Un chêne s'est abattu

En politique on a toujours le choix entre l'inflexibilité et la pusillanimité, le courage et la pleutrerie, la résistance et la capitulation, la fidélité à ceux qu'on prétend représenter et la trahison.

Ici et maintenant, dans ces temps de médiocrité et de renoncement qui me font si souvent penser aux années 1930 et 1940, lorsque je regarde le théâtre d'ombres qu'est devenue la vie politique, on va assister au spectacle minable et pathétique des petits hommes de la seconde catégorie, les pusillanimes, les pleutres, les capitulards et les traîtres, se bousculant pour encenser celui de la première catégorie qui vient de disparaître.

Eternelle histoire, toujours recommencée, de l'hommage de la turpitudo (le déshonneur) à la virtu (le courage latin, non à la vertu chrétienne).

dimanche 1 décembre 2013

Signature hier soir à la librairie Desmos

Un peu épuisé ce matin, mais heureux du très beau succès, hier soir, de la signature de La Grèce et les Balkans à la librairie Desmos...

Un grand merci à Iannis Mavroeidakos et à toute la famille d'avoir organisé cette rencontre et un autre à tous ceux qui sont venus. La librairie n'a pas désempli, et je n'ai guère cessé de signer, de 18h00 à 22h00 ; si bien qu'on a failli - à moins de 20 exemplaires - se retrouver en rupture de livres.

Mon seul regret, dans ce genre de circonstances, est de ne pas pouvoir échanger davantage avec chacun.

De plus, cette journée d'hier avait fort bien commencé avec la très bonne critique parue du le site Herodote.net.