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dimanche 28 septembre 2014

Le FN au Sénat

Les Solférinomerkelliens au pouvoir c'est :

- des députés FN,

- un record de conseillers municipaux et de municipalités FN,

- le FN premier parti de France aux européennes,

- les deux premiers sénateurs FN de l'histoire de France...

Et comme, si l'UMP en décomposition arrive encore à alterner avec les Solférinomerkelliens à l'agonie, elle mènera la même politique, celle de Bruxelles dictée par Berlin, le FN n'est pas au dernier de ses lendemains qui chantent.

Alors on fait quoi ? On ne change rien, bien sûr, et on continue à faire de la déflation, du chômage, de la désindustrialisation, de la destruction de l'Etat social, et surtout à sauter sur sa chaise comme un cabri en criant : l'Europe ! l'Europe ! l'Europe !... tout en déplorant et condamnant vigoureusement la montée du FN, résultat mécanique des capitulations en chaîne devant Merkel, de l'euro et du néolibéralisme sans alternative que nous imposent des traités européens irréformables.

samedi 27 septembre 2014

Bécassine et Ebola

Mme Ockrent, chienne de garde d'honneur parmi les chiens de garde, s'étonnant sur France Inter que la croissance de la dernière décennie au Sierra Leone, au Liberia, en Guinée, ne se soit pas traduite par une hausse générale du niveau de vie, et que les priorités du FMI et de la Banque mondiale n'aient pas été la construction d'un appareil de santé performant - la pauvreté et l'absence d'appareil de santé étant deux facteurs de diffusion d'Ebola, sujet de l'émission du jour de la dame.

Bécassine découvrant la mondialisation libérale, c'était sidérant !

Il faudrait avertir aussi Bécassine Ockrent, 70 ans passés aux fraises, que sa chère Union européenne et son cher FMI, joints à sa non moins chère OCDE s'acharnant depuis la "crise" à obtenir au sud de l'Europe la privatisation de la santé en même tant que celle de l'éducation, à démanteler la santé publique et l'instruction publique on va y voir remonter l'illettrisme cher à Macron, la mortalité et singulièrement la mortalité infantile... en attendant le retour des épidémies.

mercredi 24 septembre 2014

A propos d'un meurtre odieux

Aujourd'hui, c'est Bush, Cheney, Wolfowitz, Perle et consorts qui devraient être poursuivis pour terrorisme, car ce sont eux qui, en jouant avec le Proche-Orient comme Henkel avec le globe terrestre dans Le Dictateur de Chaplin, ont détruit l'Etat irakien, l'ont remplacé par le chaos, le clanisme, le vide politique que comblent aujourd'hui les dingues criminels du "califat".

Le "terrorisme" ne naît jamais de rien, il n'est pas une génération spontanée, il naît d'une situation sans justice, sans espoir, sans projet, sans avenir ; il naît d'une disparition des repères et des structures qui permettent de former société. Le "terrorisme" est aujourd'hui un mot fourre-tout qui évite de se questionner sur les conditions qui lui ont permis de prospérer, qui évite de désigner les conséquences désastreuses de la politique des néoconservateurs américains.

Le départ de jeunes Français vers cet enfer où la religion, comme toujours et comme toutes les religions, sert de couverture au crime, au racket, au trafic, à la haine, à la cruauté, à la déshumanisation de l'Autre n'est pas davantage un hasard ou l'effet du malheur des temps. Il est le résultat de trente ans de politique européenne néolibérale, de franc puis d'euro forts, qui condamnent notre société à une désindustrialisation continue,

à un chômage structurel de masse - pour ceux qui partent, ils sont souvent la 3e génération de sans travail fixe, sans avenir -,

au discrédit de l'école qui, dans ce contexte de détricotage, par une Nomenklatura indigne de droite ou soi-disant de gauche, du pacte social conclu à la fin de la seconde guerre mondiale, apparaît comme une institution vide, incapable d'assurer la promotion sociale,

au rejet de toutes les valeurs qu'elle enseigne et qui sous-tendent une démocratie que l'Europe a vidée de tout sens, qu'elle a réduit à un jeu dérisoire d'alternances privées de contenu - Hollande ou Sarkozy, peu importe, puisqu'ils mènent de toute façon la même politique.

Le "terrorisme", en ce sens, est notre avenir, car plus l'Europe continuera à semer la misère, la précarité, le chômage, le désespoir, comme elle le fait depuis 2009 en Europe du Sud, plus elle créera de nouveaux candidats à de nouveaux terrorismes, au nom du djihad ou d'autre chose.

Le "terrorisme" ne se vaincra pas avec des drones, des rafales et des bombes, il se vaincra en redonnant, ici et là-bas, aux populations qui servent de vivier au "terrorisme", la dignité, la justice, l'espoir, un avenir.

L'activisme n'est pas l'efficacité

Le Drian : la non-arrestation des djihaddistes de retour, due à un manque de coopération des Turcs. Conséquence : il faut renforcer la coopération avec les Turcs.

Ou pas !

Peut-être faut-il d'abord reconnaître que :

1/ On s'est trompés lourdement en tenant Erdogan pour un islamiste modéré, alors qu'il a dit lui même qu'il n'y avait pas d'islamisme qui soit modéré... juste un islamisme qui adoptait une démarche progressive : depuis dix ans l'AKP organise et conduit une réislamisation systématique de la société turque.

2/ Il faut cesser de lécher les pompes d'Erdogan, comme l'a fait Hollande il y a moins de six mois, comme on le fait avec l'Arabie ou le Qatar, à qui on accorde des privilèges fiscaux pour qu'il puisse acheter notre pays en pièces détachées et armer tous les djihaddistes à travers le monde.

3/ Parler à la Turquie, de ses perpétuelles menaces sur la Grèce, de Chypre, du génocide arménien, un langage enfin clair, et cesser immédiatement de négocier une adhésion, totalement privée de sens, de ce pays à l'UE.

4/ Cesser de faire une guerre tous les six mois, sans but de guerre, sans projet politique, et en créant les conditions de la guerre suivante. 5/ Cesser de parachuter à n'importe qui, dans l'improvisation, des armes qui se retourneront, demain, contre les soldats qu'on se considérera obligé d'envoyer sur le terrain parce que ces armes sont tombées dans des mains ennemies.

6/ De l'Etat mafieux du Kosovo au chaos en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Mali, demain peut-être en Ukraine..., les guerres menées pour des raisons idéologiques, de convenance électorale ou d'opinion, créent des situations pires que celles qu'elles prétendaient régler.

7/ Nous sommes dans une situation chaque jour plus absurde face à une Union européenne, en réalité allemande, qui exige de nous des économies stupides et criminelles, y compris dans le domaine de notre défense, jusqu'à la mettre en danger, alors que nous multiplions les interventions et les présences de nos armées sur des terrains où elles ne peuvent aboutir à rien. parce que les solutions sont politiques, pas militaires.

8/ On ne pèse jamais, dans aucune circonstance, sur la politique américaine, pas plus qu'on ne détermine souverainement "ses" cibles. Ceci n'est qu'illusion ou propagande : quand on se met en position de supplétif, on est traité en supplétif.

9/ La gesticulation, l'activisme militaire n'est pas la puissance, c'est un succédané, un paravent de l'impuissance. Hollande n'est que le digne héritier de Guy Mollet ; mais les équipées de Suez aboutissent toujours au même résultat.

La réalité c'est que - pour cause d'Europe et de réintégration dans l'OTAN - nous n'avons plus de politique étrangère, nous ne pouvons plus avoir de politique étrangère ; nous n'avons plus qu'une diplomatie qui continue à courir comme un poulet à qui on a coupé la tête.

Rebâtir une politique étrangère cohérente, redonner à la France une voix qui puisse être de nouveau entendue partout dans le monde, nécessite de faire péter le bastringue européen (ce qui est aussi la condition de notre redressement économique et de la préservation de notre modèle social) et de sortir de l'OTAN.

lundi 22 septembre 2014

Un tour de valse ou Valls à Berlin...

- Nein !

- Mais...

- Nein, j'ai dit.

- Oui bien sûr, m...

- Raus !

- La Fr...

- Raus, schnell !

dimanche 21 septembre 2014

Bismuth, le retour - épisode 2

Je ne l'ai pas regardé. C'est au-dessus de mes forces.

Avoir tout raté au point de rendre ce "retour" possible est sans doute le plus accablant des constats pour les soi-disant socialistes.

Ceci ressemble à une comédie, mais ceci est une tragédie, dont ne nous sortirons qu'en cassant le carcan européen. Car c'est le carcan européen qui discrédite le politique et tue la démocratie en faisant de l'élection, qui devrait être le choix entre deux politiques, un concours de beauté entre deux caractères, deux impuissances chargés de conduire la même politique déterminée ailleurs.

vendredi 19 septembre 2014

Bismuth, le retour

Si les "socialistes" n'avaient pas inauguré l'actuel quinquennat par la capitulation devant Merkel qui les a conduit d'échec en désastre, Bismuth n'aurait jamais eu l'opportunité de revenir. Hollande et lui font indissociablement partie de la même coproduction, du même navet qui se terminera en catastrophe démocratique, économique, humaine.

Quant à moi, on ne me refera plus le coup du moindre mal. Cela n'est plus que du guignol, car la politique incarnée par le petit énervé ou le gros mou est exactement la même, celle de la soumission sans condition aux logiques criminelles et suicidaires de l'euro, de Bruxelles et de Berlin.

Mes prochains salons, conférences, signatures...

La Grèce et les Balkans continue sa route et La Guerre de 14 commence à Sarajevo. L'Attentat, les enjeux, les débats commence la sienne ; ensemble ils m'entraînent de nouveau à la rencontre des lecteurs.

Voici donc mon programme de rentrée :

- Les samedi 4 et dimanche 5 octobre 2014, je serai à la "25e heure du livre", au Mans, sur les stands de la librairie Doucet et des Amitiés franco-grecques (alternativement, pas en même temps, je n'ai pas encore le don d'ubiquité !) et, à l'invitation des Amitiés franco-grecques qui me reçoivent pour la... troisième fois, je crois, je donnerai une conférence, sur le thème : "À la croisée des Empires, les Balkans à la veille de la Première guerre mondiale", le samedi 4 à 14h00.

- Le vendredi 17 octobre à 18h30, je présenterai La Grèce et les Balkans à la librairie Kleber de Strasbourg, en compagnie de Mme Méropi Anastassiadou, professeur à l'INALCO, et à l'invitation de la Communauté hellénique d'Alsace et des environs.

- Les samedi 8 et dimanche 9 novembre, je participerai au salon du livre d’histoire de Verdun où je donnerai une conférence (horaire à préciser) autour de : La guerre de 14 commence à Sarajevo, l’attentat, les enjeux, les débats. En outre, La Grèce et les Balkans figure dans la sélection du prix Monde en paix, monde en guerre qui sera remis à cette occasion.

- Le jeudi 13 novembre à 18h30, je serai l’invité des philhellènes et étudiants de grec de la MJC Robert Martin de Romans pour une conférence-débat autour de la place de la Grèce en Europe et une signature.

- Du jeudi 21 au lundi 24 novembre, j’interviendrai dans plusieurs des manifestations que le MUCEM de Marseille consacre alors à la Grèce, et dont Panagiotis Grigoriou (la lecture de son blog greekcrisis.com est indispensable pour comprendre "l'occupation" que subit la Grèce depuis l'arrivée de la Troïka UE-BCE-FMI) est l’un des concepteurs.

jeudi 18 septembre 2014

Mes diplômes...

Figurez-vous que, bêtement, j'ai passé des exams pour tous les diplômes que j'ai obtenus. Il est vrai que, bêtement, je n'ai jamais occupé d'emploi fictif à la MNEF.

Il est vrai aussi que je n'ai jamais été d'extrême gauche et que je ne suis pas premier secrétaire de la droite honteuse...

Quel con je fais, tout de même !

A lire et relire, de Guy Hocquenghem, ''Lettre ouverte à ceux qui sont passé du col Mao au Rotary''.

mardi 16 septembre 2014

Un nouveau concept : l'écrivain-ramoneur....

Cette fois, je suis rentré pour de bon de Nisyros. Presque trois mois et tellement d'évidences, quotidiennes, que "chez moi c'est là-bas", qu'ici c'est l'exil.

Bon, on ne va pas se lamenter plus longtemps : le prochain retour chez moi, ce n'est après tout que pour fin décembre et, comme je l'indique dans le post suivant, l'automne va être bien occupé : sortie de mon dernier né, chez Hatier (visuel ci-dessous), signatures et/ou conférences-débats aux salons du livre du Mans et de Verdun, à la librairie Kleber de Strasbourg, à la MJC de Romans, au MUCEM de Marseille.

Car La Grèce et les Balkans, du Ve siècle à nos jours continue à nous surprendre - moi, mes éditeurs, ses commerciaux - par l'intérêt qu'il suscite... Rassérénant que le choix de la complexité et de l'intelligence du lecteur - alors que la longueur de l'ouvrage était présumée anti-commerciale - débouche sur un succès, également commercial.

Et puis, en octobre, je reprends mes cours à l'Université interâges de Créteil : la Russie dans les relations internationales des tsars à Poutine, deux "classes" en Enjeux du monde contemporain (les élections européennes, le Proche-Orient, la présidentielle turque, le référendum écossais... le pain ne manque pas sur la planche !) et j'inaugure un cycle de quatre cours de géopolitique (mais où est passée la défense européenne ? ; l'Irak au bord de l'éclatement ; le gaz de schiste : eldorado ou illusion ? ; intangibilité des frontières et intégrité territoriale : les principes et la réalité) : bref, je ne risque pas de m'ennuyer !!!

D'autant qu'il me reste encore trois chapitres de mon prochain roman à écrire. Mais à Nisyros, nous avons utilisé ces deux dernières semaines - entre plage, ouzo et retsina, copains - à passer un peu plus des deux cents premières pages au gueuloir - toujours une épreuve, pour moi, car Frédéric, mon compagnon, est traducteur de profession, un technicien de la langue qui ne laisse rien passer, qui me met, sans pitié ni ménagement, devant mes faiblesses en lisant mon texte - qui m'est si intime, si cher, dans lequel j'ai tant mis au long des jours et des nuits d'écriture, de relectures, de corrections - avec la voix la plus blanche possible. Une épreuve souvent pénible mais qui fait que mes livres doivent beaucoup à Frédéric. Car si je me révolte souvent, dans l'instant, contre ses remarques qui sont cruelles pour celui qui a tant sué sur son texte, force est de constater que son diagnostic est presque toujours imparable ; et que, même lorsque les solutions qu'il propose ne me conviennent pas, je ne peux persister à nier les problèmes qu'il pointe.

D'habitude, c'est donc un moment délicat entre nous, émaillé de prises de bec, de tensions, de franches engueulades. Mais pas cette fois ! Est-ce Nisyros ? L'effet lénitif des émanations sulfureuses de notre volcan ? En tout cas, ce gueuloir-là fut étonnamment serein. Sans concession mais sans algarades et sans le stress qu'elles génèrent. Du bon boulot ! enfin j'espère... Reste à le terminer.

Enfin, à Nisyros, si j'écris dix fois mieux et plus vite qu'à Paris, je me sers aussi de mes mains - les deux choses n'étant peut-être d'ailleurs pas sans liens... Après l'étanchéité de notre toit l'an passé, la menuiserie et la peinture en juillet-août, je me suis attaqué à...

Je prendrais peut-être encore plus de plaisir, l'hiver prochain que les hivers précédents, au coin de notre feu. Mais en faisant ce boulot-là, j'ai aussi pensé très fort à mon père et à mon grand-père. Ce dernier avait créé, dans les années 1920-1930, son entreprise de fabrication de cuisinières et poêles. Le dernier modèle s'est nommé Brigitte : mon grand-père avait toujours, en vain, voulu une fille, et ma soeur, Brigitte, née en 1955, était pour lui un objet d'adoration. Ensuite, mon grand-père, mon père et mon oncle, sont devenus vendeurs-concessionnaires. Mais ils ont continué à installer, entretenir, réparer... ramoner, jusqu'à ce que l'irruption des grandes surfaces fasse péricliter ce petit commerce/artisanat, et que mon père, à la quarantaine, se reconvertisse - afin que ma soeur et moi fassions des études. C'était encore un moment où, dans la société française, l'éducation était au centre d'une mobilité sociale que l'Europe et le libéralisme ont tuée - en même temps que la démocratie réelle, la nôtre n'en a (presque) plus que des formes mortes. Je n'ai pas encore montré à papa (85 ans) ces photos-là, mais j'imagine qu'elles vont lui rappeler des souvenirs.

Pour le reste, je suis toujours, et de plus en plus en colère, contre la caste d'irresponsables, aveugles et sourds (qu'ils soient de la vraie droite ou de la fausse gauche), qui, à Berlin, Bruxelles, Paris ou Athènes nous font avancer chaque jour davantage vers une catastrophe dont nous ne pouvons imaginer ni la nature ni l'ampleur et qui, chaque jour, devient un peu plus inéluctable. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler. Hélas !