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vendredi 28 février 2014

A chypre, une victoire de la démocratie

Les Chypriotes se sont mobilisés en masse pour s'opposer au programme de privatisation de l'électricité, des communications et des ports exigé par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) pour les "sauver". C'est-à-dire pour continuer à les écorcher vifs.

Et pour la première fois depuis longtemps dans cette Europe qui a perdu la boussole de la démocratie, un Parlement a refusé de trahir ses mandants.

C'est une victoire pour les Chypriotes, c'est une victoire d'un peuple contre sa Nomenklatura, c'est une victoire pour tous les peuples d'Europe et tous ceux qui pensent que la démocratie et notre mode de vie doivent pimer sur le Marché, c'est une victoire de la souveraineté populaire sur la dictature euro-allemande.

Peut-être aussi, enfin, est-ce le prélude à la première libération d'un peuple du carcan mortel de l'euro. Le soleil s'est peut-être aussi, enfin, levé à l'est de notre Europe enchaînée par une Nomenklatura néolibérale qui se pare des plumes du paon européen.

Allez-y, continuez, Chypriotes qui savez ce que c'est de résister... au colonisateur turc ou à anglais hier, au colonisateur d'aujourd'hui ! Ecrasez l'Infâme ! C'est pour tous les peuples européens, moins courageux, plus lâches ou plus aveugles que vous, que vous le combattez, l'Infâme.

"Allô l'Europe", deuxième entretien avec José manuel Lamarque et Emmanuel Moreau diffusé ce matin

Vous pouvez l'écouter ici.

Un lecteur, que j'ai rencontré dans un salon du Sud au temps où je présentais L'Or d'Alexandre, un lecteur qui est depuis devenu un ami, vient de me prévenir qu'il m'avait entendu ce matin pour la deuxième fois de la semaine. Pour moi qui travaille généralement jusqu'à deux heures du matin, aujourd'hui jusqu'à deux heures et demi, c'est une découverte qu'on puisse écouter la radio à cinq, mais tant mieux !

Merci en tout cas, une seconde fois et très vivement, à José Manuel Lamarque et Emmanuel Moreau qui ont su extraire de ma logorrhée ce qui était le plus signifiant : du grand art.

Et je suis très content qu'ils aient retenu le passage sur les proues de navires - parce que ce fut un choc pour moi, esthétique et intellectuel, lorsque je les ai découvertes au musée historique d'Athènes (un musée un peu oublié, injustement car il est passionnant, installé dans l'ancien Parlement). Ces proues, vous pouvez en voir trois, saisissantes, en bas de cette page web et avec un commentaire des plus pertinents.

Enfin, mon homme qui ne me passe rien - ni à l'oral ni à l'écrit -, me signale que je me suis planté en parlant du "catholicisme oriental" au lieu du "christianisme oriental". Dont acte. Cela dit, si j'étais de mauvaise foi, je lui répliquerais que l'orthodoxie, elle aussi, se veut catholique, puisque la catholicité c'est la prétention à l'universalité !

jeudi 27 février 2014

Ca sent le Sapin...

Donc, si je comprends bien, la baisse de la hausse du chômage a recommencé à baisser, ou le contraire. On s'y perd. Enfin si Sapin est content, c'est le principal. Comme il ne veut plus qu'on l'emmerde trop avec ça, il a dit qu'il ne fallait pas regarder le chiffre tous les mois.

Non mais c'est vrai, quoi, ils font chier ces chômeurs !

D'autant que Moscovici est content puisque, après la croissance du PIB 2013 qu'il voyait à 1,7 en 2012 et qui a fini à 0,3, avec 0,6 % de marge d'erreur, c'est-à-dire que dans 6 mois, le chiffre définitif sera peut-être de 0, il la voit à 1 en 2014... c'est-à-dire que si ses prévisions sont aussi justes que l'an passé, on devrait être nettement dans le rouge. Normal, quand on fait une politique récessive on obtient de la récession. C'est-à-dire du chômage.

De là à penser que ça sent le Sapin...

mercredi 26 février 2014

Vive l'Europe !

Donc si je comprends bien, "l'Europe" qui doit réduire ses déficits de toute urgence, qui, pour cela, a écorché vifs les Grecs, les Portugais et autres Espagnols, et qui voudrait bien liquider ce qui reste d'Etat social en Italie ou en France, va banquer pour "sauver l'Ukraine", où elle a provoqué, par une diplomatie imbécile et irresponsable, la chute d'un gouvernement, certes corrompu mais arrivé au pouvoir à la suite d'élections régulières, au terme d'un soulèvement d'une région, minoritaire dans le pays, auquel ont participé au premier rang des néonazis, et ceci au risque de provoquer une confrontation avec la Russie et la partition du pays.

Quelle cohérence !!!

A côté, Bush Jr était une manière d'amateur.

Laissez faire encore un peu Ashton et les nains de Bruxelles, ils vont vous co-produire une guerre mondiale en moins de deux.

lundi 24 février 2014

Entretien diffusé ce jour sur France Inter ("Allo l'Europe") avec José Manuel Lamarque et Emmanuel Moreau

"Allo l'Europe", sur France Inter, a diffusé ce matin mon entretien avec José Manuel Lamarque et Emmanuel Moreau sur l'état actuel de la Grèce... loin, très loin de la propagande officielle sur son prétendu rebond.

Vous pouvez le réentendre en cliquant ici.

C'est toujours étrange d'entendre sa voix "dans le poste" et un propos condensé par le montage... Le temps file vite, si vite. En tout cas, l'essentiel est dit ! Et je suis reconnaissant à ces deux journalistes d'avoir donné droit de cité à ce discours sur les antennes de France Inter où règne en maîtresse la doxa néolibérale et eurolâtre.

samedi 22 février 2014

Ukraine

Le pouvoir ukrainien était ce qu'il était, corrompu et autoritaire. Aussi corrompu et guère plus autoritaire que les soi-disant démocrates auxquels il a succédé - démocratiquement, car le gouvernement Ianoukovitch est issu d'élections régulières et validées comme telles par "l'Europe". Corrompu et autoritaire comme beaucoup de gouvernements protégés par l'UE dans les Balkans (Monténégro, Kosovo, Ancienne République de Macédoine...), comme celui de Turquie (qui a tué on ne sait combien de manifestants depuis juin et qui liquide chaque jour un peu plus l'Etat de droit, la liberté d'Internet... sans que ni l'UE ni nos vertueux médias ne s'en émeuvent) où est allé se pavaner récemment le sieur Hollande, ou comme, à l'intérieur de l'UE, le gouvernement fascistoïde hongrois, comme les gouvernements bulgare ou roumain...

Cette situation est avant tout le résultat de l'absence d'autre stratégie européenne, depuis la chute des régimes communistes, que la stratégie du choc néolibéral imposée à ces pays qui ne s'en sont pas relevés et qui ne s'en relèveront pas. Au lieu d'un Plan Marshall et d'une stratégie évolutive qui auraient enraciné la démocratie, on a appliqué la doxa FMI-Friedman. Avec, comme partout, un résultat principal : l'enrichissement d'une petite classe maffieuse bénéficiaire des privatisations.

En Russie, cet aveuglement néolibéral euro-américain, la privatisation maffieuse qu'il a imposée et les innombrables humiliations infligées à la Russie par l'Occident (au lieu de construire un vrai partenariat euro-russe) durant l'ère Eltsine et depuis (le bouclier anti-missiles est une pure et simple provocation anti-russe) ont produit Poutine. Aujourd'hui Poutine a le gaz, l'argent qui va avec et peut exploiter, grâce à ces erreurs stratégiques majeures euro-américaines, le sentiment patriotique russe : avec lui, la Russie ne sera plus humiliée.

Il était donc stupide de la part de "l'Europe", de vouloir attirer l'Ukraine hors de l'orbite russe - sans avoir préalablement négocié avec la Russie, sans s'être préalablement entendu avec la Russie - et ceci d'autant plus que toute l'économie ukrainienne est dirigée vers la Russie, conditionnée par le gaz russe. Il était stupide de penser que la Russie laisserait dériver une Ukraine maîtresse de la Crimée hors de sa zone d'influence exclusive. Les relations internationales, ce n'est pas le monde des Bisounours, la Russie est une grande puissance et quel que soit son chef, quel que soit son régime, ce régime et ce chef ont obéi, obéissent et obéiront aux mêmes impératifs géostratégiques.

"L'Europe" l'a fait, néanmoins, car, on le sait depuis les guerres de sécession yougoslaves, elle n'est jamais à une stupidité ni à un aveuglement près. Elle l'a fait alors qu'elle est ruinée par l'euro qui étouffe les trois quarts de ses Etats membres et qu'elle est dépendante du gaz russe. Aveuglement suicidaire, mais ce n'est que le dernier en date d'une longue liste.

Tout ce que l'UE a réussi à faire en Ukraine, comme en Yougoslavie ou en Libye, c'est à réactiver des vieilles lignes de fractures géostratégiques, ici entre la Galicie austro-hongroise et l'Ukraine russe. Et à installer le chaos, qui pourrait bien profiter à l'Ouest aux néo-nazis et différentes sortes de fascistes qui sont en embuscade derrière (ou qui ont manipulé ?) les citoyens descendus dans les rues contre un pouvoir impopulaire, autoritaire et corrompu, et à l'Est à... Poutine qui pourrait bien en profiter pour, sous une forme ou une autre, imposer la partition qui lui permette de récupérer la Crimée tout en étouffant une Ukraine occidentale croupion en lui coupant les vivres et le gaz. Or comme l'Europe n'aura pas l'argent pour soutenir cette Ukraine-là qui, de toute façon, ne sera pas viable... J'attends dans trois ou quatre ans les manifestations anti-européennes à Kiev.

Ainsi les Euro-Américains ont-ils voulu installer un pouvoir pro-occidental en Géorgie, afin d'y faire passer un oléoduc échappant à l'emprise de Moscou. Révolution des roses plus ou moins téléguidée, président "démocrate" aussi autocrate que ses prédécesseurs pro-russes... puis sécessions abkhaze et ossète, intervention russe... Aujourd'hui, la Géorgie a de nouveau un président pro-russe et la Russie peut couper l'oléoduc quand elle le décidera.

Ce dont on peut être sûr, avec les ânes et les nains de Bruxelles, de Berlin et de Paris, c'est que chaque fois qu'il y a une bêtise à faire ils la font, c'est que dès qu'ils se mêlent de quelque chose, en matière internationale, on aboutit à une catastrophe, et souvent à la guerre. Avec à la clé des médias qui dénoncent à longueur de temps la montée des "populismes" (produits de la politique de Berlin et de Bruxelles) et le danger fasciste, sauf quand il est au pouvoir à Budapest et qu'il fait le coup de feu dans les rues à Kiev - avant de pleurnicher sur les morts qui résultent de cette politique de gribouille.

lundi 17 février 2014

Devinettes

Qui a dit : "Mon ennemi c'est la finance" ?

Qui a dit : "De l'argent il y en a" ?

Qui a dit : "La crise est derrière nous" ?

Qui a dit : "La (nom du pays) vit une success story" ?

Qui a dit : "Les promesses n'engagent que ceux qui les croient" ?

Qui a dit : "Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même truquées" ?

Qui a dit : "Le traité d’union européenne (Maastricht créant l'euro) se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité" ?

vendredi 14 février 2014

Vont pas nous lâcher avec leur connerie de Saint-Valentin ?!

Vont pas nous lâcher avec leur connerie de Saint-Valentin, tout juste destinée, comme Noël ou la fête des mères, à faire dépenser du fric à ceux qui n'en ont pas ?!

Je n'ai pas besoin d'une "fête" sur commande et facture pour dire à mon mec que je l'aime depuis trente ans et que ma vie n'aurait plus d'intérêt s'il n'était pas là, que tout ce que j'ai fait dans ma vie depuis trente ans c'est à cause de lui, grâce à lui ou pour lui.

A la Saint-Valentin, roule des patins ! et basta.

mercredi 12 février 2014

Copé, dit... Il Braghettone

Copé serait-il le descendant caché d'Adrien VI, de Clément VIII ou de Clément XII ?

Précisons en effet que ces papes sont restés dans les... an(n)ales pour avoir fait masquer les parties honteuses de statues antiques derrière de très catholiques (et non dionysiaques) feuilles de vigne.

A moins que Jean-François ne descende par la cuisse gauche de Paul IV, cet inoubliable pontife qui envisagea de faire effacer la fresque du Jugement dernier de Michel Ange à la Sixtine : ciel ! des bites ! mon Dieu ! partout !... Ou bien que sa lignée remonte à Daniele da Volterra qui fut chargé par Popaul de voiler les impudicité de ce grand pédé devant l'Eternel de Michel Ange.

Danielle y gagna le surnom impérissable de :Il Braghettone...

En tout cas, chers parents catholiques, gardez-vous d'envoyer vos enfants au Vatican ! En plus de tous les prêtres et monsignores pédophiles que les papes ont protégés et qui traînent dans les antichambres ou les confessionnaux, c'est plein d'hommes et bonnes femmes à poil !

Il Braghettone, ça lui va comme un gant, non, à Copé ?

vendredi 7 février 2014

Soutien à Jacques Sapir

Soutien à Jacques Sapir face aux saloperies de Colombani et Moscovici. Tout est bon, désormais, pour empêcher le débat sur l'euro. Parce que les nomenklaturistes savent que l'euro est la clé du système et de la destruction de la souveraineté populaire, c'est-à-dire de la démocratie, qu'ils pilotent depuis 30 ans, qu'ils soient de la vraie droite ou de la fausse gauche.

Merci à Jacques Sapir d'être le héraut de ce combat-là. C'est parce qu'il est le plus brillant, le plus audible, le plus clair et le plus convaincant, qu'il mérite les invectives de ces personnages, à ce point à court d'argument qu'il n'ont plus, pour défendre une cause indéfendable, que l'insinuation, la calomnie, l'infamie.

Leurs saloperies sont un honneur pour celui qu'ils visent.

Le socialisme de l'offre et de gouvernement est une chose formidable

La ci-devant Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement socialiste de l'offre, estime "qu'il faut enseigner l'entrepreneuriat dès l'école maternelle" !!! et ne recule pas devant la "diplomation" qui devrait prendre rang à côté de la "bravitude"...

Et pendant ce temps-là on liquide l'enseignement des langues anciennes au lycée.

Parfaitement cohérent au demeurant : pour être un citoyen il faut savoir d'où l'on vient ; pour être un consommateur ou un producteur docile, il est préférable de ne pas le savoir, de ne surtout se poser aucune question, de vivre dans le présent, comme un poisson rouge, sans passé et sans perspective, seulement occupé à satisfaire ses besoins vitaux.

C'est la grande régression libérale à l'oeuvre dont l'Europe est le vecteur depuis 30 ans.

Supprimer les enseignements non "rentables", liquider l'enseignement supérieur public comme en Grèce afin de pouvoir privatiser les secteurs "utiles" des universités et de la recherche, "enseigner l'entreprise" dès la maternelle comme le disait hier le ministre "socialiste" de l'enseignement supérieur de notre beau pays, faire de l'enseignement un secteur marchand, voilà le vrai projet européen depuis 30 ans.

Pendant ce temps-là, par ailleurs, Peillon, qui s'est vite dédit, envisageait le gel des avancements des profs. Il s'est vite dédit, mais il l'a dit.

Il s'agit là d'un ballon d'essai, bien sûr.

Parce que c'est le prix de l'euro.

Lorsqu'on a une monnaie absurdement surévaluée - pas par hasard, mais par nature -, il ne reste plus qu'à liquider l'Etat social et baisser les salaires pour tenter de retrouver de la compétitivité.

Ca ne marche jamais, parce que ça casse la consommation avec des effets désastreux sur l'économie, mais c'est le credo des libéraux - parmi lesquels les socialistes de l'offre.

Et c'est la logique de ce qui a été fait dans le laboratoire grec depuis 2009. On appelle ça la déflation. En Grèce, les salaires de la fonction publique (et du privé d'ailleurs, quand ils sont encore versés) ont baissé de 40 % depuis 2009, comme dans l'Allemagne du chancelier Brüning en 1932 et dans la France de Pierre Laval en 1935 - lui aussi ancien socialiste, converti à la politique de l'offre.

Et ça nous a amené Hitler.

jeudi 6 février 2014

France Inter à Athènes, ou le propagandiste en visite dans la colonie germano-eurolandaise

Matinale de France Inter sur la Grèce : comme d'habitude, comme durant la campagne du référendum sur le traité constitutionnel, Guetta se comporte non en journaliste ni en éditorialiste mais en propagandiste, rabâchant une fois encore les mêmes mensonges éculés qui ont servi, depuis 2009, à justifier le martyre infligé au peuple grec.

Mais comme Guetta ne peut plus nier les ravages humanitaires de cette politique imbécile et criminelle, il ne peut faire autrement que de mêler à son fiel une larme de crocodile avant d'asséner, c'est désormais classique, que tout cela n'a pas été fait en vain puisque "la Grèce va mieux".

Mensonge.

Un de plus, fondé sur des chiffres en trompe-l'oeil qui ne traduisent qu'une chose : l'effondrement total de l'économie et de la consommation sont sur un pallier ; il y en a dans toute chute.

Et sur des prévisions que rien de sérieux n'étaye. Après avoir perdu autour de 30 % de son PIB, avec 30 % et probablement plus de chômeurs, avec 60 % de jeunes au chômage, la Grèce rebondirait de... 0,6 % en 2014.

La belle affaire !

Ce qu'oublie Guetta, c'est que la prévision était EXACTEMENT la même pour 2013, et que la récession s'est poursuivie parce qu'une politique récessive ne produit jamais que de la récession.

D'ailleurs, quand bien même la Grèce ferait 0,6 % de croissance en 2014, ce chiffre ne signifierait rien que... ce que les économistes appellent un "rebond du chat mort", c'est-à-dire qu'après un excès de récession, intervient une légère correction à la hausse avant que la baisse ne reprenne. Ce qui s'est passé à plusieurs reprises durant la Grande dépression et que nous avons connu au deuxième trimestre de 2013 en France.

Mais les Guetta n'apprennent jamais rien. Ils sont comme ces porte-voix des hiérarques brejneviens qui continuaient à chanter les louanges du système et de la puissance soviétiques tandis que l'URSS était en train de sombre ; Guetta c'est le premier violon de l'orchestre du Titanic européen.

Quant à Syriza, c'est toujours le même crève-coeur pour moi d'entendre ses représentants tenir, à propos de l'euro, ce discours de la souris fascinée par le serpent qui va la dévorer. Il n'y a pas de solution ni pour la Grèce, ni pour l'Espagne, ni pour l'Italie, ni pour le Portugal, ni pour la France, ni pour la Belgique, ni pour les Pays-Bas, ni... à l'intérieur du carcan de l'euro ; faire une "autre politique", quelle qu'elle soit, et tout restera à faire lorsqu'on sera sorti de l'euro, rend indispensable de se libérer du carcan de l'euro ; et on ne se libérera pas du carcan de l'euro en le réformant ; on ne réforme pas un carcan parce qu'un carcan, celui-là comme les autres, a été fait pour ce à quoi il sert : contourner la souveraineté populaire, détruire toute démocratie réelle en privant les peuples de toute emprise sur leurs politiques économiques ; un carcan, on le brise ou on y crève.

mercredi 5 février 2014

Montebourg et ses semblables

M. Montebourg appelle à une réforme de l'euro...

J'aime bien Montebourg, mais comme les députés de la gauche socialiste, les Verts, ou comme Mme Hidalgo qui prend ses distances avec la politique économique du gouvernement et se lamente sur l'enterrement de la loi famille, après une nouvelle capitulation du gouvernement (après celle devant Merkel, qui a donné le ton du règne, puis devant les Pigeons, puis devant le Medef... voici la capitulation devant une poignée de cathos aussi rances que bêtes, alors que l'opinion est majoritairement acquise à la PMA et que des milliers d'enfants et de parents attendent depuis des lustres qu'on leur permette de vivre... normalement, dans une République laïque, en principe libérée depuis 1904 du cléricalisme, des Boutin, des Bourges, Ludovine de Machin-Chose et toute leur quincaillerie pétino-versaillaise), il faut qu'il fasse attention : à force d'appartenir à un gouvernement qui fait le contraire de ce qu'il dit penser, la schizophrénie le guette, lui et ses semblables. Et la schizophrénie ça finit souvent en HP...

En effet, comme le disait récemment Frédéric Lordon (a écouter et réécouter), la réforme de l'euro est un rêve de singe. Une fois pour toutes, l'euro est irréformable, parce que les traités l'ont fait exactement pour être ce qu'il est, et les traités ne seront pas amendés parce que ceux qui les ont faits ce qu'ils sont préféreront en sortir plutôt que de les voir amendés. Les appels à la réforme de l'euro sont donc soit d'une incommensurable naïveté, soit d'un non moins incommensurable cynisme.

L'euro, ou on le garde tel qu'il est et on crève, ou on en sort - condition nécessaire pour changer de politique, sortir de la crise, rebâtir la démocratie détruite chaque jour un peu plus par l'euro, et une "autre" Europe, radicalement différente de celle qu'on nous a imposée depuis l'Acte unique.

mardi 4 février 2014

Questions

Mais au juste pourquoi Hollande voulait-il le pouvoir ?

Pour capituler sans même combattre devant Merkel ?

Pour se coucher devant les "Marchés" ?

Pour s'aplatir devant le MEDEF et le couvrir de cadeaux aussi coûteux qu'inutiles ?

Et maintenant pour s'écraser devant Ludovine de Machin Chose, Bourges, Boutin et une poignée de cathos aussi bêtes que rétrogrades et réciproquement ?

C'est tout de même une curieuse perversion que d'aspirer au pouvoir juste pour manifester chaque jour un peu plus son absence d'imagination et de courage, son incapacité à concevoir et à agir, son conformisme et sa soumission aux faux déterminismes.