Débat hier, à Mediapart, en compagnie de Stelios Kouloglou, eurodéputé grec membre de Syriza, Gabriel Colletis, professeur de sciences économiques à Toulouse-1, et Stefan Collignon, économiste allemand, professeur d'économie politique européenne à Pise, membre du SPD.

Inutile de préciser que certaines des saillies de ce monsieur m'ont fait bouillir.... Il m'aura fallu toute ma bonne éducation et la raison me dictant que ce n'était pas la règle, que ce serait contre-productif, que ça brouillerait mon message, pour que je ne l'interrompe pas plusieurs fois, en lui rappelant les morts de cette "guerre" qui l'a tant scandalisée quand Stelios a employé le mot, ou lui balancer Juncker et l'évasion fiscale quand il a raconté sa dégueulasse et tant éculée histoire d'aveugles.

Un débat qui ne m'aura réconcilié ni avec la sociale-démocratie, ni avec l'Allemagne, ni avec le sophisme eurolâtre dans lequel vivent ces gens-là - à part de la réalité.

Sinon, deux belles rencontres avec Stelios et Gabriel, hors plateau et autour d'un verre, jusque tard, et des échanges passionnants avec Gabriel sur les solutions techniques qu'il propose à la réduction de la dette par la transformation des titres en certificats d'investissements : solution à coup sûr intelligente, astucieuse et porteuse d'espoir... Mais comme je lui ai dit, pour que ça marche, il faudrait en face des gens intelligents et accessibles à la rationalité, des gens qui veuillent trouver des solutions et pas faire coller la réalité à leur idéologie folle - ce que je ne crois pas qu'ils sont.