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mardi 29 janvier 2019

Voeux !

Encore 48h00 pour être dans les temps !

Voici donc notre bricolage "traditionnel" de photos de notre hiver nisyriote pour vous présenter, lecteurs de ce blog et peut-être de mes livres, de la part de Frédéric (mon compagnon dans la vie depuis plus de trente ans qui m'a permis de consacrer l'essentiel de mon temps à l'écriture) et de la mienne, nos meilleurs voeux pour 2019 : santé d'abord - et pas de balle de flashball dans l'oeil -, réussite dans vos entreprises, amours et bonheurs de toute sorte.

Et puis collectivement, je nous souhaite la fin de l'euro et la dissolution de l'UE, avec la démission ou l'expulsion de Kizyvienne comme cerise sur le gâteau !

samedi 26 janvier 2019

Tigrane dans "Royaliste" et Prespa dans le "Figaro"

Merci à Bertrand Renouvin qui, dans le numéro 1158 de Royaliste (31 décembre 2018 - 14 janvier 2019), le bimensuel de la Nouvelle Action Royaliste dont je suis si proche sur tant d'analyses de notre histoire comme de notre présent, aussi bien que sur la nécessité de former aujourd'hui un nouveau CNR rassemblant tous les démocrates conscients de la nécessité de sortir du piège européen (même si je ne partage pas le but ultime de son action qu'est l'établissement d'une monarchie parlementaire), pour cette belle critique de mon Tigrane l'Arménien.

Et merci à Alexia Kefalas de m'avoir demandé, pour les lecteurs du Figaro, mon point de vue sur l'accord de Prespa.

C'est bien sûr trop rapide, et toujours un, peu frustrant quand on est face à une situation aussi complexe. Mais c'est la règle du jeu de la presse telle qu'elle est et l'essentiel y est ! L'Allemagne (à mon avis principalement) et es Etats-Unis (je pense accessoirement) étaient à la manoeuvre et ils ont ce qu'ils voulaient, les deux peuples sont massivement opposés à cet accord conclu par des Nomenklaturas aux ordres de l'Etranger, qui se foutent comme d'une guigne de la démocratie et prétendent savoir mieux que les peuples ce qui est bon peur eux, la pérennité de cet accord n'est nullement acquise justement parce qu'il est rejeté par les peuples et par les oppositions qui vont profiter de l'opposition à cet accord dans leur retour au pouvoir, une fois de plus on fait monter l'extrême droite en prétendant combattre les méchants nationalistes, cet accord crée donc pour l'avenir bien plus de problèmes qu'il n'en règle pour le présent.

vendredi 25 janvier 2019

Prespa ratifié

L'accord de Prespa, massivement rejeté par les peuples de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (rappelons que le référendum sur l'accord a été invalide, l'opposition ayant donné un mot d'ordre de boycottage du scrutin qui a été très largement majoritaire, cette invalidation aurait dû arrêter le processus, même si ce référendum était consultatif : on vous consulte, puis on fait le contraire, on connaît ! C'est même devenu un des principes cardinaux de l'UE... comme certain "grand débat" ici) et de Grèce (65 à 85 % des Grecs sont contre selon les sondages), signé par les gouvernements arymien et grec sous pression germano-américaine, et avec l'appui actif de Soros, qui se congratulait hier soir à Davos avec le premier ministre Arymien Zaev, ratifié à Skopje à coup de menaces physiques sur les députés manquants et grâce à quelques valises de billets, vient d'être ratifié, dans des conditions similaires, par 153 députés grecs sur 300 et après des pressions intenses de Merkel il y a dix jours, qui a fait le voyage d'Athènes comme elle avait fait celui de Skopje avant le référendum... . Après des pressions sur la presse comme sur les députés, de la part des ambassadeurs d'Allemagne et des Etats-Unis (rappelons que l'ambassadeur américain à Athènes était en poste en Ukraine au moment de Maïdan : un spécialiste !).

Encore une grande victoire de la démocratie européenne !

"L'amusant" viendra quand la droite irrédentiste reviendra au pouvoir à Skopje, au plus tard en décembre 2020, et qu'elle reprendra ses provocations tout en interprétant l'accord pour accuser la Grèce de ne pas respecter les règles de bon voisinage, parce que les manuels scolaires grecs parleront de la Macédoine ou que des institutions grecques porteront des noms comme Université de Macédoine. "L'amusant" viendra quand la Turquie, qui par ailleurs finance la pénétration islamiste en ARYM (avec les fonds qu'elle reçoit de l'UE), encouragera et appuiera ces accusations skopjennes.

"L'amusant" viendra quand le gouvernement grec en appellera à la solidarité européenne et occidentale, mais qu'elle aura perdu tout moyen de pression en levant son veto à l'admission de l'ARYM dans l'UE et l'OTAN, et qu'on lui répliquera qu'elle n'à qu'à se démer... toute seule, mais qu'il est hors de question de suspendre l'adhésion de l'ARYM à l'UE et à l'OTAN.

Alors, ceux qui bavent aujourd'hui contre les dangereux nationalistes opposés à l'accord, des nationalistes comme Mikis Théodorakis ou Zoé Konstantopoulou, viendront, comme tous les idiots utiles de l'histoire qui découvrent que les tragédies du présent sont tissées des capitulations et les lâchetés de la veille, pleurnicher qu'on ne les avait pas prévenus.

Car en réalité, ce pseudo-accord, imposé aux peuples de l'extérieur et grâce à la collaboration de leurs Nomenklaturas respectives, et dont (comme ce fut le cas des mémorandums) les députés qui le ratifient ne connaissent pas même le contenu exact et complet, un contenu que beaucoup jugent, pour ce qu'on en sait, contraire à la Constitution hellénique, crée bien plus de problèmes pour l'avenir qu'il n'en règle.

samedi 19 janvier 2019

De Prespa à Aix-la-Chapelle

Dans quelques jours, sera signé à Aix-la-Chapelle, ex-capitale du Reich carolingien, un traité présenté comme la suite du traité de l'Elysée, conclu entre deux Etats souverains, la France du général de Gaulle et une République fédérale d'Allemagne en quête des respectabilité, un nain politique auquel de Gaulle proposait de s'engager dans une coopération politique, qu'Adenauer signa, comme pris par surprise et que le Bundestag, avec l'aide du sinistre Monnet, s'employa à vider de toute portée politique en votant - cas unique dans annales diplomatiques - un préambule unilatéral disant le contraire de ce qu'était l'esprit du traité. Puis exigea la démission d'Adanauer pour le remplacer par Ehrard, l'homme lige des Anglo-Saxons qui inaugura une glaciation franco-allemande.

Rien de tel aujourd'hui. Négocié dans le secret et le dos des peuples, comme c'est devenu la norme en régime techno-dictatorial d'Union européenne, le traité d'Aix, qu'analyse Coralie Delaume dans Marianne, n'est qu'un pas supplémentaire dans l'inféodation de la France au néo-Reich, voulue et pilotée par nos zélites depuis si longtemps, comme elle le montre magistralement dans son récent livre Le Couple franco-allemand n'existe pas, Comment l'Europe est devenue allemande et pourquoi ça ne durera pas (Michalon), sur lequel je reviendrai ici puisque je viens d'en terminer la lecture - passionnante.

ici, le lien n'est pas encore totalement fait entre la révolte sociale des Gilets jaunes et l'écrasement de la nation, la négation de ses intérêts fondamentaux par la techno-structure germano-européiste. Et le grand show - malgré son ridicule : es mêmes qui se moquaient des discours interminables de Castro ou autre "grand leader" communiste, s'extasient, exultent, se pâment que notre grand leader aligne des truismes, des platitudes néolibérales, des pipes ou des citations qui ne veulent rien dire : comment l'ISF pourrait-elle être un totem? et que vient faire Freud là-dedans: être pédant à contretemps c'est manifestement un métier à plein temps - du futur signataire du traité scélérat d'Aix dont la popularité est telle qu'il ne se déplace plus sans son "état de siège portatif", s'il prend, avec l'aide active des médias de Kollaboration, risque de retarder encore cette prise de conscience. Pourtant le seul objet de ce grand débat est bien clair : comment on fait pour faire avaler la politique berlino-bruxelloise à ces salauds de manants qui ne veulent plus en bouffer ?

Le lien n'est pas encore totalement fait, mais on sent bien que, chez les Gilets jaunes monte la conscience que rien n'est possible dans un cadre euro/UE, irréformable, et qu'il faudra choisir entre ce cadre et une autre politique. Mais comme règne encore la trouille, longuement instillée par les médias de Kollaboration, d'une "sortie de l'euro" qu'on devrait nommer "reconquête de la souveraineté monétaire qui nous refera maîtres de notre destin collectif" et que la caste politique, solidaire du système même lorsqu'elle prétend le combattre, refuse, à quelques exceptions près d'expliquer, pourquoi il faut mener ce combat, cette prise de conscience est forcément longue.

Ma conviction, c'est qu'elle est néanmoins en train de se faire.

Comme chacun le sait, la Grèce a sur nous quelques années d'avance. Et en Grèce comme ici, le martyre infligé aux pauvres et la destruction des classes moyennes par et pour l'Europe se double d'une attaque frontale de la nation et de ses intérêts fondamentaux : les inspirateurs (pour reprendre le terme utilisé par de Gaulle à propos de Monnet) du traité d'Aix sont les mêmes que les inspirateurs de l'accord de Prespa entre la Grèce et l'Ancienne République yougoslave de Macédoine.

Hier, sur RFI, je suis intervenu pour resituer l'arrière fond historique de cet accord. Participation éminemment frustrante (c'est à partir de 14'30 et des poussières), puisque je devais pouvoir répondre à une deuxième question et que j'avais prévu d'expliquer que 70 % des Grecs sont hostiles à cet accord qui n'a rien à voir avec un agenda régional, que l'enjeu est l'extension de l'OTAN et de l'UE à un nouveau pays, raison pour laquelle, à Skopje comme à Athènes on méprise l'avis des peuples, que Merkel et les Américains (l'ambassadeur à Athènes est le même qu'en Ukraine au moment du Maïdan) sont à la manoeuvre avec menaces, pressions de toute sorte et corruption de députés, que la Serbie où Poutine est en visite aujourd'hui et la Bulgarie sont aussi hostiles que l'opinion grecque à cet accord qui n'est qu'un acte supplémentaire de néo-guerre froide anti-russe...

Mais pas le temps !

Bref, après les valises de billets, menaces, pressions physiques sur les députés de Skopje qui ne voulaient pas voter un accord dont la non-validité du référendum, du fait du mot d'ordre d'abstention donné par les adversaires de l'accord, aurait dû stopper le processus de ratification, il fallait tordre le bras du Parlement grec. La démission du ministre de la Défense Kamménos, qui est parti en disant que Tsipras lui avait menti (il a beaucoup menti à beaucoup !) en lui promettant que cet accord, qui ne faisait partie ni du programme de Syriza lors des campagnes électorales de 2015 ni de l'accord de coalition avec les Grecs indépendants de Kamménos, ne viendrait à ratification qu'après des législatives a déclenché les grandes manoeuvres.

Le voyage de Merkel, la semaine dernière, n'avait que ce but véritable, comme celui qu'elle avait effectué à Skopje juste avant le référendum : la chancelière du Reich est en agonie chez elle, mais elle veille jalousement sur ses nouvelles colonies... Il fallait donc trouvé les apostats nécessaires pour faire le boulot.

Ce terme d'apostats a une résonance historique forte en Grèce puisqu'il fait référence à l'achat en dollars sur compte suisses, par le Palais et la CIA, de députés de la première majorité dite à l'époque centriste, pour faire tomber le gouvernement constitutionnel de Papandréou en 1965 et lui trouver un remplaçant, du "centre", appuyé par la droite et convenant au Palais et aux Etats-unis d'Amérique. Parmi les apostats, leur chef de fil même : Konstantinos Mitsotakis, père (officiellement, ou grand-père selon les mauvaises langues qui font de Kyriakos le fils d'une "erreur de jeunesse" de sa soeur, elle-même ancienne ministre et mère du candidat à la mairie d'Athènes ! le coeur de la Caste!). Quant à la crise politique de l'apostasie, elle mène directement au coup d'Etat des Colonels.

Merkel, l'UE et l'OTAN ont trouvé leurs apostats : des dissidents du parti de Kamménos, plus un de Potami, une créature partisane de Bruxelles qui ne serait plus en mesure aujourd'hui de faire élire un seul député mais qui va permettre de ratifier un accord rejeté par 70% des Grecs selon le dernier sondage, et par Mikis Theodorakis, qu'on aura du mal, de ses combats passé, de la guerre civile aux Colonels à faire passer pour un fourrier de l'extrême droite nationaliste. Comme d'habitude, mon ami Panagiotis Grigoriou analyse cette situation avec une tragique lucidité.

D'un côté un référendum invalide prouvant le rejet de l'accord par la population Arymienne, de l'autre côté 151 députés sur 300 votant la confiance à Tsipras, qui est à moins de 20% dans les sondages et lui permettant de faire ratifier par des députés qui ne seront pas réélus un accord rejeté par 70 % des Grecs !!! ou la démocratie selon le Reich européen.

La journée de demain devrait voir une très large mobilisation populaire à Athènes actant une fois de plus le divorce entre la Caste et le peuple. Et cette coagulation, sur le terrain patriotique de la question macédonienne, des frustrations et des oppositions de dix ans de violences sociales et de quatre ans de gouvernement syriziste qui ont porté ces violences à leur point le plus haut est évidemment à haut risque pour le gouvernement. Et ce risque, Tsipras ne l'a bien sûr pris que sous pression de l'OTAN et de l'Allemagne pour des raisons de néo guerre froide (étendre l'OTAN et l'UE au détriment des intérêts russes dans la région, ce qui était impossible tant que la Grèce y opposait son veto). Après avoir trahi le résultat du référendum de 2015, Tsipras ne fait qu'appliquer les directives qu'il a reçues de Berlin et de l'OTAN.

Que se passera-t-il demain, lorsque la droite nationaliste reviendra au pouvoir à Skopje où le pouvoir actuel est aussi artificiel et privé de légitimité que celui d'Athènes (et de Paris, et de Berlin et de Madrid...) ? Ce gouvernement nationaliste trouvera dans l'accord qu'il interprétera une base juridique pour contester tel manuel scolaire grec, tel nom d'institution, tel... Bien loin de régler la question , cette accord est gros de futurs et inextricables conflits, dans lesquels elle trouvera immédiatement l'appui de la Turquie.

Que se passera-t-il si la prochaine assemblée à majorité nationaliste décide, à Skopje, d'enlever "du Nord" du nom du pays... La Grèce aura, en vertu de l'accord, appuyé l'admission de l'ARYM dans toutes les organisations internationales où elle désire entrée, elle sera dans l'OTAN, elle sera admise comme candidate à l'UE. Qui fera quoi ? On l'expulsera de l'OTAN, on interrompra les négociations d'adhésion à l'UE? Évidemment pas. La Grèce aura perdu tout moyen de pression et l'irrédentisme pourra s'exprimer sans frein ni limite. Avec, évidemment, l'appui inconditionnel de la Turquie.

Quant à la droite grecque qui se dit hostile à l'accord ? Syriza aura fait le sale boulot et en portera la responsabilité. Comme le parti communiste grec des années 1920 se discrédita en acceptant le projet de Macédoine unifiée du Komintern qui prévoyait de détacher les provinces macédoniennes de la Grèce, comme le même parti perdit le soutient de larges secteurs de la société grecque lorsque, durant la guerre civile, il refit la même erreur au profit de Tito et en échange des approvisionnements livrés par les Yougoslaves.

Comme Syriza a appliqué, durant les quatre dernières années, des mesures que la droite aurait eu le plus grand mal à imposer, "neutralisant" une grande partie de l'opposition "de gauche"; Syriza applique aujourd'hui un agenda germano-Otanien qui aurait profondément divisé la droite (Samaras fit naguère tomber Mitsotakis parce qu'il avait, à ses yeux, trop de concessions dans le dossier macédonien).

Historiquement, Syriza et Tsipras auront été de parfaits auxiliaires de la droite et du système, exonérant la droite de l'impopularité charriées par les politiques qu'ils ont accepté de mener à sa place, puis lui restituant le pouvoir en les ayant débarrassé ainsi de mesures inacceptables qu'ils lui auront éviter de prendre ! Cela justifiera bien un joli susucre pour Tsipras. Une place de vice-président dans un gouvernement dit d'union nationale dirigé par la droite ? Une sinécure à Bruxelles ou Strasbourg ?

Reste à gérer les suites intérieures de l'accord. Il semble qu'à Lesbos, bastion de gauche, le chef de la police a reçu l'instruction de faire surveiller l'embarquement des ferrys : en Grèce aussi, l'UE est le moteur d'une criminalisation des oppositions, comme le montrent notamment les poursuites engagées contre Lafazanis, ancien ministre Syriza, fondateur du LAE, pour sa participation aux mobilisations contre les ventes aux enchères de biens saisis pour dettes en vertu de la loi scélérate votée par Syriza en violation des engagements pris devant les électeurs et en exécution des Diktats germano-européens, qui conduit à une spoliation de masse.

Reste à savoir maintenant comment il va le gérer sur le plan sécuritaire. Les quatre dernières années ont montré que, sur ce plan-là non plus, le gouvernement de la "gauche radicale" n'avait rien à envier à un gouvernement de droite dure.

mardi 15 janvier 2019

Feignants et déconneurs

Au lieu de 35 questions , il suffisait d'en poser une :

Quelles sont les mesures imposées par Berlin et Bruxelles que vous souhaitez voir mises en oeuvre en priorité ?

Et puis, côté écologique, ça aurait fait des économies de papier, donc d'arbres. Tous ces arbres abattus pour véhiculer une aussi indigente prose... Je serais des ONG environnementales, je monterais au créneau illico.

Et après les feignasses, voici donc les déconneurs.

Nan mais c'est vrai quoi, les feignasses n'ont pas le goût de l'effort et ces salauds de pauvres sont pauvres parce qu'ils déconnent...

Je répète que je ne crois pas à la stratégie de la tension. Je me trompe peut-être mais je pense vraiment que ce type croit dur comme fer à ce qu'il dit et ne peut pas s'empêcher d'en sortir une à chaque occasion parce qu'il n'a aucun contrôle de lui-même. Comme son Alexandre ne peut pas s'empêcher de castaner... C'est à mes yeux de l'ordre de la pulsion.

Sans doute même les saillies de Sarkozy étaient-elles, tout en exprimant sa personnalité profonde de parvenu mal élevé, plus politiquement réfléchies.

Lui ne peut pas s'en empêcher, il éjacule la haine de sa caste comme par réflexe.

Et, chaque fois que je l'entends, me revient désormais cette réflexion de Romain Gary : "La plus grande force spirituelle de l'humanité, c'est la connerie ".

Ce qui ne signifie pas, tout au contraire, qu'il ne soit pas dangereux. Il est extraordinairement dangereux parce qu'il est ce qu'il est - con.

Je rédige ce post et,pour voir si je ne pousse pas trop loin, je regarde "éjaculer" dans le dico en ligne du TLFI. Deuxième partie de la définition et citations parfaitement en accord avec ce que je veux exprimer:

"B.− P. métaph. ou au fig., souvent péjoratif. Le sujet désigne une pers., un groupe de pers.; le compl. des propos, des pensées, des sentiments intenses. Proférer, exprimer avec force, avec passion, sans délicatesse. "Éjaculer des injures, une tirade. Une causerie sur les plus grands sujets (...) cela me permettrait d'éjaculer un tas de choses que j'ai en moi et que je ne serais pas fâché de voir sortir" (Goncourt, Journal,1888, p. 831).

"Je me mettrai à écrire. Tout cela dans l'unique but de cracher sur mes contemporains le dégoût qu'ils m'inspirent. Je vais enfin dire ma manière de penser, exhaler mon ressentiment, vomir ma haine, expectorer mon fiel, éjaculer ma colère, déterger mon indignation." Flaubert, Corresp.,1872, p. 57.

dimanche 13 janvier 2019

Athènes-Paris

Nous voici donc rentrés.

Vous vous souvenez peut-être qu'à la fin du débat sur RT, chez Dominique Taddéi, où François Asselineau et moi étions opposés à deux calamiteux européistes, l'ultime argument, massu, de ces derniers, une fois les autres démontés par nos soins, fut que l'euro permettait d'aller en vacances... sans payer de frais de change.

Eh bien celui-là aussi tombe à l'eau. C'est en Grèce... pour l'instant, mais comme la Grèce est depuis 10 ans le laboratoire, attendez-vous à savoir (comme disait la regrettée Geneviève Tabouis) qu'il vous arrivera bientôt la même chose, à savoir que tous les retraits aux automates de toutes les banques (que ce soit la vôtre ou pas... sauf Alpha Bank pour l'instant) sont désormais taxés à hauteur de 2,5 euros pour un retrait de 200 euros (soit 1,25% si je compte bien).

A part ça, nous avons eu le privilège de croiser Merkel à Athènes. Enfin, croiser... pas vraiment car tout le centre d'Athènes puis le quartier où elle dînait avec Alexis puis la route de l'aéroport ont été simplement bouclés pendant 48 heures, tant la dame est populaire en dehors du gouvernement de "gauche radicale".

Bilan de la visite : Merkel reconnaît la responsabilité des nazis dans les crimes nazis, c'est-à-dire allemands, en Grèce !

Veine !!! Quel progrès ???

Et la restitution du l'or volé, les réparations... Ach Nein bas question. Vous devriez être zatisfait que che reconnaisse que ce sont tes nazis qui ont commis les crimes nazis.

Ça valait la peine de bloquer Athènes pendant deux jours !!!

En réalité, la chancelière du Reich est venue resserrer les boulons pour s'assurer, schlag en main, que l'accord avec l'ARYM, une fois ratifié contre les résultats du référendum en ARYM et grâce à quelques députés achetés en dollars à Skopje, soit bien ratifié aussi à Athènes.

Il se dit qu'à Athènes aussi les valises de billets circulent ces jours-ci depuis les ambassades de es Etats-Unis et du Reich, vers... les valises des billets et les menaces. Un député grec de l'Union du centre a ainsi déclaré que les ambassadeurs d'Allemagne et des États-Unis lui avaient rendu visite.... Chacun à son tour.... Pour le menacer du "pire" s'il ne votait pas la ratification de l'accord signé par Tsipras avec l'ARYM.

Rappelons que l'ambassadeur des Etats-Unis en Grèce est celui-là même qui était en poste en Ukraine au moment de Maïdan.

Un expert !

Quant au ministre de la Défense, Panos Kamménos, il a démissionné ce matin, comme il avait annoncé qu'il le ferait si l'accord aec l'ARYM arrivait devant le parlement grec.

Kamménos est le chef du petit parti de droite des Grecs indépendants (ANEL) partenaire indispensable de coalition de Syriza depuis 2015. Virtuellement le gouvernement croupion de Tsipras, qui a déjà vu démissionner le ministre des Affaires étrangères négociateur de l'accord, n'a plus de majorité.

Les billets et les menaces visent donc à la mise en survie artificielle du gouvernement de "gauche radicale", grâce à des dissidents de l'ANEL, aux eurobéats de Potami et à ceux qui céderont aux dollars et/ou aux menaces, le temps de terminer le boulot qui permettra la validation des candidatures de l'ARYM à l'OTAN et à l'UE. Ensuite on pourra laisser revenir au pouvoir à Skopje une majorité de droite nationaliste, hostile à l'accord et qui bafouera en reprenant sa propagande irrédendiste. La Grèce, quant à elle, aura perdu tout moyen de pression par la levée des vetos grecs auxdites candidatures.

Ensuite viendra le temps pour le petit Gauleiter de "gauche radicale" le temps de restituer le pouvoir au petit Gauleiter de droite, encore plus germanolâtre, qui piaffe d'impatience et qui n'aura pas ainsi à assumer la marque d'infamie qui, pour une partie très majoritaire de l'opinion grecque, s'attache à cet accord. Jusqu'ici, je pensais que le but d'Alexis était de devenir vice-Premier ministre de Kyriakos (le futur Gauleiter de droite), mais des amis nous ont suggéré ces jours-ci que, pour dividendes des services rendus au Reich, Alexis viserait plutôt la présidence du pseudo-parlement européen... ou la place de Tusk... ou seul du poivrot luxembourgeois, qui sait ! Ainsi on pourrait dire que l'UE n'est pas de droite, qu'elle est même un peu de "gauche radicale" !

On verra !

En attendant, hier, dès mon retour, j'ai assisté à la réunion publique de l'Appel de La Sociale pour la défense de la souveraineté de la nation et des droits sociaux, en soutien au mouvement des Gilets jaunes, pour la défense des libertés publiques et des droits démocratiques, qui passe forcément par la récupération de notre entière souveraineté, face à une UE qui a été et qui est le prétexte et le moteur de la liquidation de ces libertés et de ces droits.

Quant aux interventions - notamment celle de Djordje Kuzmanovic, récemment éjecté de LFI et pour qui j'ai grande estime et considération - elles ont pour la plupart insisté sur la nécessité de rassembler, au-delà des vieux clivages privés de sens par ce qu'il est convenu d'appeler la construction européenne, tous ceux qui partagent la même conviction que la restauration d'une République démocratique et sociale passe par la récupération de notre souveraineté.

Pour ma part, j'ai évidemment tenu à exposer dans cette réunion ce que sont pour moi les leçons du martyre infligé au peuple et à la nation grecs depuis bientôt dix ans: combien il est illusoire d'attendre quoi que ce d'une alternance dite de gauche qui ne pose pas comme préalable la rupture avec l'UE et l'euro, combien la réalisation de ladite alternance dans le cadre de l'UE, forcément désastreuse, est politiquement ravageuse et démobilisatrice, stérilisante ; combien l'exemple grec nous impose donc, si nous voulons une alternance de politique et non d'hommes menant la même politique, il est vital de réorganiser le champ politique selon le seul clivage signifiant aujourd'hui: pour ou contre la rupture avec l'UE.

Dès lors que nous aurons rompu, nous pourrons recommencer à faire de la politique projet contre projet ; aujourd'hui, le seul débat qui vaille et qui transcende les vieux clivages que l'UE à tués, c est bien : récupère-t-on les instruments de la souveraineté qui permettent de faire de la politique, ou les laisse-t-on, sous couvert d'Europe, aux mains de l'oligarchie qui a conçu, dès l'origine, le projet européen comme le moyen de priver les peuples de tout moyen d'action sur leur propre destin ?

samedi 5 janvier 2019

Kitrina Gileka

C'est la traduction en grec de "Gilets jaunes".

A la taverne du village, hier soir, avec deux copains grecs. Bien sûr, on parle des Gilets jaunes. Iannis, qui fut cadre régional Syriza, membre suppléant du CC, et qui, depuis 2015 qu'il a démissionné après la trahison de "vous savez qui", a le plus grand mal à re-croire en qui et en quoi que ce soit, fait le parallèle avec les Indignés espagnols et grecs et dit : "oui mais tu vois bien sur quoi ça a débouché..." Et Dimitri : "oui mais avec la France, c'est pas pareil, les révolutions ils savent faire, les révolutions sont toujours parties de France".

Et oui, Françaises, Français, la France ça signifie toujours quelque chose dans le monde, et ça ne signifie certainement pas Macron.

mercredi 2 janvier 2019

Kali chronia kai chronia polla !

Bonne année, bonne santé, réussites et bonheurs ! je vous adresse mes voeux après les deux derniers bain de mer de l'année, le 30 et le 31, depuis notre coin du feu nisyriote.

Le 31, nous avons réveilloné à la taverne du village: nous deux, Iannis qui fait la cuisine et Stavroula la petite serveuse, le pope et deux autres personnes. Avant la crise, il fallait réserver et tout l'étage était bondé sans espace pour rajouter une chaise: la Grèce va mieux comme dirait Mosco!

A minuit, Stavroula est sortie sonner la cloche et Iannis a fait péter 4 pétards, puis raki cul sec et vassilopita (le gâteau des rois avec une pièce dedans) faite par la maman de Iannis - une merveille !

Hier on est allés à Avlaki mais vent du sud la mer était trop grosse pour se baigner... Aujourd'hui, deuxième jour gris depuis notre arrivée où on ne mettra guère le nez dehors. Il a plu la nuit dernière et la nuit d'avant, la citerne : 1,10 m de gagné depuis notre arrivée, 1,58, ce matin, on est tranquilles pour l'été !

Ah si, j'oubliais dans les voeux... L'effondrement de l'euro et la disparition de l'Union européenne pour 2019 ! Je crois vraiment que ça ne relève plus du voeu pieux !

Et en PS : mon éditeur, H&0, a lancé une pub sur Amazon pour mes 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe, il paraît que s'il y avait des commentaires (bons, de préférence) ça aiderait la diffusion de ladite pub, alors si vous l'avez lu et aimé, ne vous gênez surtout pas !