OD

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

samedi 24 décembre 2016

Bonne fin d'année !

Bon Noël à ceux qui croient ! Joyeux solstice aux païens (on les oublie trop souvent et si je suis quelque-chose, c'est plutôt là qu'il faut me ranger) ! Bonne fin d'année à tous ! M'est avis qu'on aura besoin de réserves d'énergie et de résolution pour affronter la prochaine !

Bon, je vous abandonne quelque temps... Je vais vous peaufiner, sur "notre volcan", un roman qui devrait sortir en 2017... Balades, bains de mer et travail le dos à la cheminée au programme. J'espère qu'il ne fera pas trop frisquet et qu'il pleuvra un peu : la nature assoiffée l'an passé, et notre citerne, en ont besoin.

En attendant, n'oubliez pas de lire et d'offrir les "30 bonnes raisons de l'Europe" ! Comme je n'aurai qu'une connexion intermittente ou très intermittente, je ne pourrai pas forcément partager de suite les nouveaux papiers suscités par ce livre... Il paraîtrait qu'il se prépare quelque-chose du côté de L'Arène nue, l'excellent blog sous programme de la Troïka de Coralie Delaume, et aussi sur un nouveau média électronique passionnant, lancé récemment par une bande de jeunes gens bourrés de talent et d'énergie qui s'intitule Le Vent se lève... Alors soyez vigilant !

Sinon Je vous rappelle ce qui est déjà paru :

La première critique est parue sur le site du Musée Europe : "manuel de résistance aux litanies de la propagande, politique, médiatique et demi-savante", "manuel d’éducation populaire", "30 chapitres faciles à lire qui lapident les mythes de la propagande, historiquement, économiquement et politiquement"... voilà qui définit fort bien mon projet, et si j'ai réussi cela, c'est bien cela que je voulais réussir !

Jeudi 15 décembre, j'étais l'invité du "Méridien d'Europe" de José-Manuel Lamarque sur France Inter : le podcast est ici.

Le site historique Herodote.net a consacré à mon livre un long compte-rendu intitulé : "Quand l'histoire nourrit le débat" (merci mille fois à André Larané !) repris par plusieurs sites de la Toile, dont celui de la section du PCF du Bassin d'Arcachon.

Frederic L'Helgoualch a consacré à ce livre une des chroniques (bien agréable à lire pour moi) de son blog hébergé par Mediapart : "Olivier Delorme présente ici un ouvrage indispensable, intelligent et surtout citoyen, qui met à bas les masques, les ficelles insoupçonnées d'une propagande bien installée. À découvrir absolument !"

Allez, bonnes fêtes à tous !

jeudi 22 décembre 2016

Iphigénie en Tauride : coup de gueule !

Iphigénie en Tauride, de Glück est un de mes opéras préférés. Ce soir, à l'Opéra Garnier, c'était ma gâterie à moi de fin d'année avant le départ pour Nisyros...

Direction brillante et rapide - comme il convient - de Bertrand de Billy. Superbe Véronique Gens, Stanislas de Berbeyrac et Etienne Dupuis : tos de belles voix puissantes et nuancées...

Musicalement et vocalement c'était donc plus qu'irréprochable !

Mais comment peut-on faire des mises en scènes nulles à ce point ? comment peut-on à ce point saloper une oeuvre pareillle par une mise en scène stupide, incohérente et anti-musicale!!!

Il faudra m'expliquer l'intérêt de transposer Iphigénie en Tauride dans...une maison de retraite... avec des douches sur le côté, des ventilateurs au-dessus, une cage de plexiglas qui s'avance et qui coupe les voix pour une partie de la salle quand on est d'un côté et que le chanteur se trouve dans un coin...Bon il y a bien un moment un mec à poil, bien foutu, qui s'ébat sur le plateau (on se demande encore pourquoi !) et vous tire l'oeil, mais c'est tout de même assez mince !

Et cerise sur le gâteau : le soi-disant metteur en scène, Krzisztof Warlikowski a foutu le choeur derrière la fosse d'orchestre, sous la scène !!! Allez zou ! Ils on bien du mérite à se faire entendre... J'ai fini par regarder la salle, le lustre et le plafond de Chagall : ça avait plus d'intérêt que ce qui se passait sur le plateau ! Avec bien sûr, à un moment, une projection vidéo : peut-on encore voir un spectacle sans projection vidéo ???

Je suis furax. Vert de rage.

Si ce genre de stupidités pouvaient passer pour de l'audace révolutionnaire à la fin des années 1970, de la modernité dans les années 1980 (on en a tellement vu des transpositions de ceci ou de cela dans une maison close ou une usine...) je ne comprends pas comment l'Opéra de Paris peut encore présenter - à Garnier en plus ! - des productions aussi ringardes dans leur parti pris de... de je ne sais même pas de quoi, d'ailleurs tellement c'est bête !

Mépriser à ce point une oeuvre, sa cohérence, son sens, ses logiques me semple à proprement parler hallucinant : ce genre de metteur en scène ne pense qu'à SON originalité frelatée, SON génie de pacotille - incroyable prétention qui se foutent complètement de l'oeuvre comme des artistes... J'avais quasiment cessé d'aller au théâtre et à l'opéra à cause de ces mises en scène prétendument innovantes et qui ne sont qu'imbéciles et cette année je me suis dit que, tout de même, je me privais d'un des sels de l'existence à Paris... Eh bien c'est réussi !

lundi 12 décembre 2016

Première critique, premier passage radio

Mes 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe sont désormais en librairie.

Et comme il ne faut pas trop compter sur le presse de révérence pour lui faire échos, nous avons beaucoup misé sur les blogs et médias alternatifs.

Le premier papier vient de tomber sur le blog "Musée de l'Europe & de l'Afrique" : une lecture approfondie et enthousiaste. Une critique qui fait plaisir à lire ! "manuel de résistance aux litanies de la propagande, politique, médiatique et demi-savante" "manuel d’éducation populaire", "30 chapitres faciles à lire qui lapident les mythes de la propagande, historiquement, économiquement et politiquement"...

Voilà qui définit fort bien mon projet, et si j'ai réussi cela, c'est bien cela que je voulais réussir !

Quant à la première radio, ce sera France Inter, jeudi 15 (à 5h06) mais c'est podcastable ici : je serai l'invité du "Méridien d'Europe" de José-Manuel Lamarque que j'ai rencontré à l'occasion de la sortie de La Grèce et les Balkans (Folio Histoire, Gallimard 2013), auquel il avait, en grand ami de la Grèce, consacré deux émissions, et une encore à La Guerre de 14 commence à Sarajevo (Hatier, 2014).

mercredi 7 décembre 2016

Dette grecque : le trompe l'oeil

J'ai écrit ici depuis la capitulation de Tsipras à l'été 2015, justifiée - contre toute évidence et contre les propos de Schäuble sans cesse réitérés - par une perspective d'allègement de la dette en échange de l'application servile des mesures imbéciles et criminelles imposées par Berlin via Bruxelles, que cet allègement, s'il finissait par intervenir, ne serait jamais qu'un trompe l'oeil.

On sait désormais de quoi il retourne. Et j'avais raison.

De quoi s'agit-il ?

1/ D'étendre la maturité de certains prêts de 28 à 32 ans ou un peu plus.

2/ Le taux de certains prêts deviendra fixe de manière à éviter... un alourdissement de la charge si les taux du marché venaient à remonter.

Au total, le coût estimé de ces mesures est de 200 millions d'euros, pour une dette de 320 milliards.

Qui dit moins ?

Et qui peut prétendre qu'il s'agit là d'autre chose que d'une vaste fumisterie ?

Je n'ai cessé non plus d'écrire qu'une capitulation comme celle de Tsipras ne vaut jamais, à celui qui capitule, que le mépris de ceux devant qui il capitule. Et qu'une capitulation comme celle-là n'est jamais un acte isolé, mais l'événement inaugural d'une série sans fin de capitulations.

Ainsi apprend-on en même temps par des fuites, que le document de l'Eurogroupe mettrait, à la poursuite de "l'aide", les conditions suivantes :

- suppression en 2018 de l'allocation de solidarité sociale (créée par Syriza à son arrivée) pour les plus pauvres, après une réduction de 40% dès le 1er janvier 2017 ;

- réduction de moitié de "l'allocation chauffage" versée aux plus pauvres, avant sa suppression ;

- limitation ou suppression des déductions fiscales liées aux dépenses de santé et frais médicaux pour les maladies lourdes et/ou invalidantes ;

- suppression du régime fiscal spécial des marins ;

- suppression des allocations familiales aux parents qui travaillent, déjà très basses en Grèce depuis toujours ;

- suppression de l'allocation "spéciale étudiants" ;

- etc., et en attendant les suivantes !

Vive l'Europe !

A ce sujet, l'imprimeur a livré en avance au diffuseur mes 30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe.

Du coup, le diffuseur a avancé la mise en place en librairie. Au lieu du 14 janvier 2017, le livre est donc disponible dès maintenant (dans les jours qui viennent) dans toutes les bonnes librairie (et toutes peuvent désormais le commander et l'avoir en quelques jours).

Vous allez donc pouvoir l'offrir pour Noël !

Racisme... ou l'excuse universelle

Metro La Fourche vers midi... Bondé...

Une dame noire dans la quarantaine reproche avec justesse, au bout du wagon, à un monsieur d'origine maghrébine (survet et bonnet), dans les 25-30, de monopoliser deux places assises, en plus de la sienne, pour des gamins à qui - s'ils étaient "élevés", je ne dis pas même "bien élevés" - ne devrait même pas venir à l'idée de s'asseoir alors que des adultes, en partie âgés, sont debout alentours.

Le type le prend très mal - phrasé caricatural -, il se met à gueuler que ses enfants ont aussi payé leur ticket et ont donc le même "droit" de s'asseoir que n'importe qui. La dame, à l'accent prononcé elle aussi, mais un autre, lui rétorque avec non moins de justesse que les transports en commun sont gratuits aujourd'hui et que ce n'est pas une question de droit, juste de politesse élémentaire.

Le type se met à vociférer. Des passagers lui demandent de se calmer, la dame lui demande de s'adresser à elle correctement et ajoute bravement qu'elle n'a pas peur, car il s'est levé et gesticule d'une manière qui peut sembler menaçante.

Enragé, beuglant, le goujat lui reproche... son accent. Elle réplique qu'elle parle le français plus correctement que lui (juste, de nouveau) et quatre langues en plus de son dialecte.

Et au moment où je descendais de la rame, le butor lâcha que tout cela, en réalité, c'était du... racisme !

Ca devrait me faire rire... eh bien non.

PS... comme j'ai publié ce même récit sur Facebook et qu'il a provoqué des réactions contrastées, je rajoute quelques précisions qui ne me semblaient pas utiles, mais qui paraissent l'être. Ce n'est évidemment pas l'appartenance de tel ou telle à quelque prétendue communauté que ce soit qui est visée par ce post. Encore moins - je pense que ceux qui me connaissent ne peuvent avoir aucun doute là-dessus - d'attribuer quelque qualité ou défaut que ce soit associé à une prétendue appartenance. C'est ici l'argument du prétendu racisme mis à toutes les sauces, et jusqu'aux plus absurdes, qui m'a sauté au visage. En même temps que, chez certains, la notion de "droit" étendue elle aussi jusqu'à l'absurde, justifiée par ce racisme fantasmé d'autrui et le statut de soi-disant victime par nature, donc justifiée partout et en toutes circonstances à prendre une "revanche", que supposerait ce fantasme.

dimanche 4 décembre 2016

Lettre ouverte de Mikis Théodorakis : précisions du docteur Vichas

Suite à l'excellente lettre ouverte de Mikis Théodorakis à Tsipras hier (voir le billet précédent), Marie-Laure Coulmin Koutsaftis (merci de nouveau à elle ; c'est elle qui a eu l'initiative de, et qui a dirigé Les Grecs contre l'austérité. Il était une fois la crise de la dette, Le Temps des cerises, 2015, dont j'ai écrit la contribution conclusive) qui l'a traduite, publie aujourd'hui ce commentaire du docteur Yorgos Vichas, dont j'ai eu l'honneur, naguère, de faire la connaissance à Marseille où nous intervenions durant la même après-midi, à l'invitation du MUCEM, sur différents aspects de la "crise grecque". Ce cardiologue a, dès les débuts de la crise, créé le Dispensaire social métropolitain d’Elliniko (sur le site de l'ancien aéroport et base aérienne américaine d'Athènes, voué par le gouvernement Syriza à une très lucrative opération immobilière) qui, avec l'aide de médecins et de personnels de santé bénévoles, grâce à la solidarité (et, pour notre petite part, celle de mes étudiants retraités de l'Université interâges de Créteil et du Val de Marne qui m'apportent régulièrement leurs médicaments non utilisés...), soigne ceux (de plus en plus nombreux) qui, du fait des politiques coloniales germano-européennes relayées par tous les gouvernements grecs depuis 2010, ont perdu tout accès aux soins.

Lors de son intervention au Mucem, Vichas raconta notamment comment le dispensaire accueillait (c'était en 2014) des diabétiques qui, faute d'insuline, étaient devenus aveugles, ou qu'on devait amputer, des cancéreux non pris en charge et dont les chances de survie étaient diminuées d'autant plus qu'ils l'étaient tardivement, etc. Voilà donc ce qu'écrit cet homme-là, aujourd'hui, à propos de Théodorakis et de Tsipras (la violence de la lettre du premier est d'autant plus significative qu'il est lié au second par des liens familiaux...).

"À l’occasion de la lettre ouverte de Mikis à Tsipras, je me suis rappelé les moments que j’ai vécu avec Mikis en février 2012. Je vous raconte ici quelque chose qui n’est pas public, mais que j’ai vécu en première ligne et qui concerne Mikis et Tsipras.

Le 11 février 2012, une journée avant le vote à la Vouli du 2ème mémorandum, nous sommes chez Mikis et nous faisons les plans pour la manifestation du jour suivant. Mikis et Glézos ont décidé de descendre à Syntagma et de manifester avec les milliers de citoyens. Moi je devais les accompagner en tant que médecin, parce qu’ils savent tous les deux qu’ils vont être attaqués par la police. Dans les plans, il est prévu que Tsipras sorte du Parlement, devant le Soldat Inconnu, où il doit rencontrer Mikis et Glézos, puis tous les trois doivent manifester avec le peuple. L’entente entre Mikis et Tsipras se fait devant moi au téléphone. Mikis est enthousiaste !

Le 12 février 2012, nous sommes arrivés devant le Soldat Inconnu. Le peuple défile par centaines de milliers dans le centre d’Athènes. Police et MAT partout. Tsipras nulle part.

Les MAT ne perdent pas de temps et ils jettent les premiers lacrymos sur Mikis et Glezos. Très vite Athènes est noyée sous les lacrymos. Tsipras n’est nulle part ! Après quelques heures nous rentrons au sein du Parlement avec Miki. Accablé par les lacrymos, sur son fauteuil roulant, il crie dans l’Assemblée : « Assassins, aujourd’hui vous votez la mort de la Grèce ». C’est un des nombreux moments de cette journée où j’ai compris de quels métaux rares est forgé cet homme. Tsipras, visiblement informé que Mikis est entré dans la Vouli, sort de l’Assemblée et vient vers nous.

Mikis (dans son fauteuil roulant, accablé physiquement mais avec un très bon moral et une âme d’adolescent) : « Tu nous as vendus, on t’attendait, pourquoi tu n’es pas descendu ? ».

Tsipras (en costume, sans cravate, bien repassé) visiblement embarrassé, comme un gamin qu’on dispute, avec un sourire hors de propos : « Nous nous battons ici, Mikis ».

Mikis : »Non Alexis, c’est dehors qu’ils se battent, le vrai combat se donne dehors à cet instant et ta place était là-bas, pas ici. »

Tsipras a bafouillé indistinctement et il s’est éloigné…"

Edifiant, n'est-ce pas ? Tellement édifiant ! Si nous avions su, alors, des choses comme celles-là, peut-être aurions-nous été moins dupes de l'imposture Syriza...

Comme le précise Marie-Laure, Vichas répond à cette objection qu'il avait déjà raconté cet épisode sur le moment...

Mais sans doute n'a-t-on pas trop voulu entendre, alors, ce genre de choses. Je me souviens de Vichas, au MUCEM, alors que l'échéance des législatives n'était pas encore fixée... Il était en effet très circonspect sur les perspectives de l'arrivée au pouvoir de Syriza... J'avais mis cela sur le compte de la fatigue face aux situations qu'il devait affronter, gérer... Il y avait probablement plus que cela et je n'ai pas trop voulu le voir. Plusieurs amis grecs m'avaient également mis en garde...

samedi 3 décembre 2016

Lettre ouverte de Mikis Théodorakis à Alexis Tsipras

Camarade Alexis, je te tire mon chapeau, parce que tu es un gros dur (mangas). Le plus gros des durs (mangas) depuis 450 av. J.C. jusqu’à nos jours en Grèce. Parce que tu fais tout ce que tu veux sans tenir compte de quiconque.

Tu prends ton avion personnel, tu le remplis d’amis et d’amies, tu pars à Cuba et tu laisses l’addition de 300.000 dollars à payer par les gugusses qui gagnent 300 € par mois dans le meilleur des cas. Tu fais tout ce qui te plaît. Tu parles sur la Place de la Révolution à La Havane où parlait Fidel, comme un révolutionnaire pur et dur. Tu te dresses de toute ta superbe contre le Capitalisme Impérialisme. Tu te goinfres (600 euros pour un repas payé par le Ministre des Affaires Étrangères, donc par tes lèche-bottes).

Tu t’amuses, tu fais la fête, alors que les gugusses de Grecs font la queue pour retirer leur retraite, payer électricité, banques, hôpital et surtout austérité sur austérité.

Tu te la joues révolutionnaire et quand tu reviens, tu redeviens ce que tu étais, un gamin qui court pour exaucer tous les caprices de Merkel, d’Obama et de Juncker, que tu fustigeais de Cuba - et ça retombe à nouveau sur le dos du peuple grec si intelligent, parce que c’est lui qui a décidé d’être gouverné par des gens sans supporters et sans honneur, qui jouent les gouvernements.

Rendez-vous aux abattoirs.

(Traduction Marie-Laure Coulmin Koutsaftis)

C'est en fait exactement ce que je me disais depuis deux jours : gonflé, tout de même le petit apparatchik de la collaboration mekello-junckerienne ! Il va jouer les révolutionnaires et se pavaner chez Fidel qui (quoi qu'on en pense par ailleurs) n'a jamais rien cédé, au péril de sa vie, à l'ennemi le plus puissant du monde... et ensuite il va rentrer à Athènes jouer les caniches de la chancelière du Reich.

vendredi 2 décembre 2016

Pas d'bol !

En fait, j'ai cru à moment qu'il allait se mettre à chialer (sur son sort, pas sur celui des victimes de sa politiques, les chômeurs, les travailleurs pauvres et en insécurité énergétique, les Grecs qu'il a "sauvés"...), comme Mogherini à Amman....

Et tout le monde de s'extasier sur la dignité d'une sortie. Nous ne devons pas avoir la même notion de la dignité... Sortie ratée comme le reste. Pas d'bol !

Naturellement les commentateurs des médias de révérence l'ont trouvé "bon"... comme on trouve toutes les qualités à un mort le lendemain de son décès. Je ne comprends pas ce que c'est d'être "bon", dans ces circonstances : une tentative désespérée de travestir la réalité qui l'empêche de se représenter. Un aveu obligé qu'il a tellement tout raté depuis cinq ans, tellement opiniâtrement construit les conditions de son échec qu'il n'y a plus la moindre échappatoire. Comment peut-on dire que c'est, d'une manière ou d'une autre, être "bon".

Moi je l'ai trouvé pathétique : éloge de l'Europe, condamnation de ceux qui sont pour le "repli", rien appris, rien compris. Une présidence dont il n'y a rien à sauver, un homme qui a réussi le tour de force d'abaisser encore la fonction après Sarko en blablatant à tous vents sur des chefs d'Etat et de gouvernement en fonction alors qu'il l'est lui-même et atteint ainsi gravement au crédit du pays...

5 ans de plus de perdus pour mon pays