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dimanche 28 octobre 2012

28 octobre, fête du NON en Grèce

Aujourd'hui, fête nationale en Grèce : le 28 octobre 1940, les Grecs disaient NON à l'ultimatum de Mussolini et repoussaient une armée italienne, qui disposait pourtant d'une écrasante supériorité technique, loin à l'intérieur de l'Albanie. Première défaite d'un pays de l'Axe dans la deuxième guerre mondiale. Sur Radio Londres, Maurice Schumann commentait : "on ne dira plus que les Grecs se battent comme des héros, on dira que les héros se battent comme des Grecs."

L'intervention allemande réduira le pays à la famine et à une complète destruction : la Résistance y sera quasi immédiate et rapidement massive, l'occupation y sera la plus meurtrière en Europe (après la Pologne), avec près de 10% de morts par rapport à la population d'avant-guerre, au lieu d'1,5% en France. Et le peuple grec sera ensuite saigné par une guerre civile dans laquelle l'Angleterre et les EU portent une écrasante responsabilité.

Aujourd'hui, grâce à la politique des Merkel, Barroso, Draghi et autres Sarkhollande qui, pour beaucoup de Grecs, équivaut à une nouvelle occupation, le pays est de nouveau saigné, mis en coupe réglé, le système de santé est systématiquement détruit, des gamins souffrent de la faim, s'évanouissent parfois dans les cours de récré, le droit du travail est réduit à néant, de manière illégale comme vient de le dénoncer un organe du Conseil de l'Europe, les vieux se suicident parce que les coupes dans les retraites ne leur permettent plus de vivre, la catastrophe humanitaire est désormais annoncée par l'UNICEF comme par les ONG, et se double d'une catastrophe écologique (la politique européenne impose la levée de tous les "freins" au bétonnage des côtes) et archéologique (la politique européenne, par les coupes budgétaires qu'elle impose, favorise la multiplication des vols et des fouilles sauvages qui alimentent le trafic des objets d'arts qui font la fortune des mafias et marchands d'art occidentaux).

Aujourd'hui, où cette politique criminelle et imbécile fait le lit des nouveaux fascistes d'Aube dorée, (désormais 3e parti avec 14% dans les sondages, alors que l'extrême droite n'existait plus qu'à l'état de trace avant la "crise"), où la répression policière se déchaîne (condamnée par Amnesty International), les jeunes qui, traditionnellement, défilent ce jour-là, arborent en nombre une croix gammée barré d'un trait rouge.

dimanche 21 octobre 2012

Un ouiquende comme les autres...

Un bébé mort le long d'une route... ce n'est pas la faute à pas de chance, mais le résultat d'une politique, la même qui prive aujourd'hui de soins et de traitements les cancéreux et les séropositifs grecs. La politique néolibérale dont l'Europe est le vecteur depuis vingt ans.

Des identitaires qui montrent le bout de leur mufle, ce n'est pas un hasard. En Grèce, après deux ans de politique Merkel-Sarkhollande-Barroso-Draghi et consorts, une extrême droite violente a remplacé le Front national local et est à 14% dans les sondages...

samedi 13 octobre 2012

Khaos, ou les visages humains de la crise grecque : indispensable !

Hier soir, au cinéma La Clef, salle comble et débat jusqu'aux alentours de minuit, après la projection du superbe, passionnant et souvent poignant Khaos, ou les visages humains de la crise grecque, d'Ana Dimitrescu.

Un film à voir absolument, pour approcher, sentir et ressentir, comprendre, l'étendue des ravages humains de la politique qui vaut à l'UE un scandaleux Prix Nobel, qui entraîne la réapparition du fascisme et de la torture, qui saigne un peuple à blanc... et qui va nous arriver grâce aux socialistes en peau de lapin.

Hier soir, au cinéma La Clef, avant et après la projection de Khaos et le débat, rencontre humainement exceptionnelle, qui s'est terminée vers 2h00 du mat autour d'un vin chaud dans un café du coin, avec la réalisatrice Ana Dimitrescu et les membres de son équipe, qui ont fait ce film par passion, en y engageant leur vie et leurs sous, ainsi qu'avec l'historien-anthropologue Panagiotis Grigouriou (historien et anthropologue, rédacteur du blog "greek crisis", et fil rouge de ce superbe et poignant film)

Pour moi, RDV le vendredi 19, pour un autre débat sur les origines historique de la situation actuelle, avec Panagiotis Grigouriou et Nikos Graikos (Coordinateur pédagogique de l’association Phonie-Graphie), mais il y a, d'ici là, plusieurs autres dates et le film sort également [en province. |http://www.khaoslefilm.com/|fr] Allez-y, vous ne le regretterez pas !!!

vendredi 12 octobre 2012

Nobel de la paix... mon cul ! comme dirait Zazie

Heureusement pour les membres du jury du Nobel de la paix que le ridicule ne tue plus ! Après Obama couronné à peine élu on se demande toujours pourquoi, voilà l'UE qui, avec ses politiques néolibérales irresponsables, affame les Grecs, sème la misère en Europe du Sud, a enfermé la Bulgarie et la Roumanie dans des impasses dont profite surtout le crime organisé, n'a pris aucune sanction contre le régime fascistoïde hongrois d'Orban et ses manipulations des minorités magyares de Roumanie ou de Slovaquie source de conflits futurs, montre une indulgence coupable envers l'Albanie de Berisha et l'ARYM de Gruevski, démocratures bafouant les droits de l'homme aussi bien que la liberté de la presse, et ensemence ainsi activement le terreau des guerres européennes de demain !!!

Quant à son action passée !...

Sans la violation par Kohl (apparemment également en piste pour ce Nobel) des décisions du sommet européen tenu quelques jours plus tôt, et sa reconnaissance (suivie de peu par celle du Vatican, jamais en retard dans les coups contre des orthodoxes) de l'indépendance unilatérale de la Croatie (ex-cliente du IIIe Reich dans sa forme oustachie), la guerre aurait sans doute pu être évitée dans les krajinas. Sans la décision de la commission Badinter, mandatée par l'Europe, d'organiser un référendum d'indépendance en Bosnie, alors qu'on savait que les 30% de Serbes étaient contre et que la décision de deux peuples constitutifs de la République ligués contre le 3e provoquerait la guerre - qui a éclaté le lendemain de ce référendum -, les tragiques guerres gigogne de Bosnie étaient sans doute évitables. C'est la politique allemande et l'incapacité des autres Européens à s'y opposer qui ont permis à Milosevic, Tudjman et Izedbegovic d'instrumentaliser les peurs issues de la deuxième guerre mondiale, de l'occupation allemande et du génocide des Serbes par les oustachis aidés de musulmans, et de déclencher ces guerres de sécession qui ont dévasté la Yougoslavie. 17 ans après, le protectorat européen en Bosnie est un cuisant échec, tandis que l'OTAN et l'UE ont patronné l'établissement d'un Etat mafieux et criminel au Kosovo... cela mérite bien un Nobel de la paix !!!

Alors qu'on arrête avec l'Europe qui a empêché la guerre !

S'il n'y a pas eu de guerre en Europe entre 1945 et celles de Yougoslavie, ce n'est nullement grâce à l'Europe, mais grâce à la bombe atomique et à l'équilibre de la terreur.

lundi 8 octobre 2012

Chavez réélu largement.

Chavez n'est pas mon idéal politique, mais il a d'incontestables réussites à son actif, en matière d'alphabétisation et de réforme agraire notamment.

Sans aucun doute, la rente pétrolière pourrait être mieux gérée, mais il a eu l'immense mérite de l'arracher aux mains de l'oligarchie qui la contrôlait pour en redistribuer les bénéfices au peuple - ce qui justifie la haine inexpiable des chiens de garde des médias français.

Chavez n'est pas un modèle, mais à l'heure où le néo-libéralisme saigne les peuples de l'Europe du Sud et s'apprête à en saigner d'autres - nous -, à l'heure où l'Europe néo-libérale est en train de détruire la démocratie, les Vénézuéliens viennent de décider démocratiquement de poursuivre dans une autre voie que le néo-libéralisme. Aujourd'hui, l'Amérique du Sud, naguère martyrisée par des dictatures chargées d'appliquer les mêmes recettes qu'on veut imposer aujourd'hui en Europe, a largement rompu avec le néo-libéralisme et le libre-échange généralisé, selon des modalités nationales parfois fort différentes, et aujourd'hui l'Amérique du Sud va bien.

Elle nous montre que d'autres voies sont possibles, contrairement à ce que nous répètent les "responsables" européens - qu'ils soient de droite ou socialistes en peau de lapin.

samedi 6 octobre 2012

La sortie de Khaos, ou les visages humains de la crise grecque

Le Vendredi 19 octobre, après la projection du film ''Khaos ou les visages humains de la crise grecque'' (cinéma Le Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris, 20h00), je participerai au 5e débat - "Poids et influence de l'héritage historique dans la situation actuelle" - entourant la sortie de ce film, avec Panagiotis Grigouriou (historien et anthropologue, protagoniste du film et rédacteur du passionnant blog "greek crisis") et Nikos Graikos (Coordinateur pédagogique de l’association Phonie-Graphie).

A Paris, six projections-débats au Cinéma La Clef. Les quatre premières se dérouleront en présence de Ana Dumitrescu (réalisatrice) et de Panagiotis Grigouriou avec, chaque soir, des intervenants invités en fonction du thème proposé.

Mercredi 10 octobre Projection : 20h Rencontre avec l’équipe du film Invités : Stéphane Tsapis (compositeur du quintet de jazz Kaïmaki) et Spike 69 (rappeur), deux musiciens ayant collaboré à la bande son.

Vendredi 12 octobre Projection : 20h Les raisons de la crise, sortir des clichés Invité : Benjamin Coriat (Les économistes atterrés)

Dimanche 14 octobre Projection : 18h Rôle des organisations syndicales et des associations en période de crise, pour aider la population à se défendre Invités : Eric Beynel (Porte-parole de Solidaires) et Verveine Angeli (à confirmer ou autre représentant de l’association Attac)

Lundi 15 octobre Projection 20h Traitement de l’information Invités : Fabien Perrier (L’Humanité) et Chloé Emmanouilidis (étudiante en journalisme)

Vendredi 19 octobre Projection : 20h Poids et influence de l'héritage historique dans la situation actuelle Avec Panagiotis Grigouriou Invités : Nikos Graikos (Coordinateur pédagogique de l’association Phonie-Graphie) et Olivier Delorme (historien, romancier)

Lundi 22 octobre Projection : 20h Invités : à préciser