Critique de la Raison Européenne, un mouvement souverainiste étudiant transparti/transsensibilités, a mis en ligne hier soir la vidéo de la conférence à laquelle nous avons été invités 27 janvier dernier à la Sorbonne, Coralie Delaume (brillantissime auteur du blog souverainiste L'Arène nue et de L'Europe des Etats désunis), Frédéric Farah (professeur de sciences économiques et sociales, chargé de cours à Paris Sorbonne Nouvelle, qui va très bientôt publier Grèce, la grande répression), Panagiotis Grigoriou (historien et anthropologue, auteur de l'indispensable blog greekcrisis - aidez-le si vous le pouvez, il en a besoin comme nombre de Grecs - dont il a tiré La Grèce fantôme, voyage au bout de la crise (2010-2013)et qui vous propose aussi, désormais, une autre manière de découvrir la Grèce, au fil de balades anthropologiques athénienne ou cycladiques), et Bibi, pour parler sur l'avenir de la Grèce dans l'UE...

Et en plus on s'est bien marré !

Quant à mon raid manceau, il s'est fort bien passé.

La salle était pleine, à la librairie Thuard, jeudi soir, pour le café géo où j'ai présenté l'histoire et l'actualité des conflits gréco-turcs, l'absence totale de solidarité de l'UE à l'égard de la Grèce et l'irresponsabilité qui consiste aujourd'hui à payer le maître-chanteur islamofasciste d'Ankara qui organise, manipule, et empoche les profits, dans le cadre de ce conflit, la submersion des îles de l'Egée par les migrants qu'il rançonne, lui, l'Etat profond qu'il contrôle et les mafias qui lui sont imbriquées. Sans aucune contrepartie car, outre que son épouse vient de déclarer que le harem était une "école de vie" pour les femmes (ce qui devrait logiquement valoir à son mari une Légion d'honneur décernée par le grand féministe de l'Elysée, décoreur de décapiteur de soorcières), on n'a guère tardé, à Ankara, après le Munich européen du ouiquende dernier, à préciser qu'on ne reprendrait pas les migrants déjà arrivés en Grèce, que l'Allemagne, avec la complicité des autres, entend transformer en vaste camp de concentration. (Dans le même genre, on apprenait aussi dans la presse grecque - pas dans la française, ça vous étonne ?) que le ministre de l'Economie turc avait récité un charmant petit poème devant la Grande Assemblée nationale : Allons mon frère main dans la main/Faire sauter les bombes pour que les cloches se taisent/Les cloches se sont tues/Et de tous les minarets retentit/Allah AKhbar ! Allah Akhbar !" Ca ne vaut pas 3 milliards de plus, Mme Merkel ?)

Et l'assistance était nombreuse, hier matin, au 26e Carrefour de la pensée sur le thème pour la première où je suis intervenu sur "L'Union européenne et la fin de la démocratie : l'exemple de la Grèce".

Heureux que cette intervention ait suscité autant de réactions positives dans le public, et de questions sur la situation grecque.

Heureux aussi d'avoir vu se matérialiser deux amis Facebook (même si le temps de l'échange fut trop bref) et d'avoir retrouver Anthoula et son mari, dont j'ai fait la connaissance il y a déjà des années lorsque les Amitiés franco-helléniques (alors présidées par Bernard Fischer qui vit aujourd'hui en Crète) m'ont invité pour la première fois (il y en eut d'autres,) à la 25e heure du livre.

Content enfin que mon choix de parler clair, sur la destruction systématique de la démocratie par l'Europe, ait un peu secoué certain secteur de la tribune...

Pour moi, le temps des euphémismes et du robinet d'eau tiède est définitivement révolu. Et ce que je constate, à chacune de mes interventions publiques depuis la capitulation Tsipras, c'est combien, dans le public, le discours gnangnan eurolâtre - c'est un beau projet qui a subi de regrettables dérives, c'est la paix, l'autre Europe, la réforme de l'Europe, la relance européenne... et autres foutaises - a pris un sérieux coup de vieux et un sacré coup dans l'aile. Manifestement, le référendum grec et la capitulation Tsipras ont produit, chez beaucoup, un effet de dévoilement salutaire de ce qu'est vraiment - et non en fantasme -, et depuis l'origine, le projet européen.

Tout ça pour vous dire que la vidéo devrait être - aussi - se retrouver en ligne dans les jours qui viennent...