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mercredi 23 mars 2016

Un Premier ministre en pleine confusion mentale

M. Valls nous assénait il y a peu, à propos de Daesh, qu'essayer de comprendre les raisons pour lesquelles il recrutait chez nous, c'était déjà excuser.

Bêtise crasse.

Hier, il a asséné sur le même ton sans réplique de coq de basse-cour, copie conforme de Sarkozy, qu'il fallait comprendre les raisons pour lesquelles Daesh recrutait chez nous.

Fort bien.

M. Valls a donc été entretemps touché par la grâce. On ne saurait que s'en féliciter. Même si l'on préférerait en général, que ce coq réfléchisse trente seconde avant de se dresser sur ces ergots et d'éructer n'importe quoi.

Hier, le même M. Valls, tout aussi péremptoire que lorsqu'il dit une chose et lorsque, un mois plus tard, il dit son contraire, a martelé que nous étions en guerre.

Mais comme la guerre répond à une définition précise, si l'on suit le coq de basse-cour qui se dresse sur ses ergots avant d'éructer au moins une énormité par semaine - et je suis clément -, Abdeslam et ses semblables ne sont donc pas des criminels relevant de la justice mais des prisonniers de guerre.Et, comme tels, puisque la France respecte en principe ses engagements internationaux, protégés par les conventions de Genève. Il ne peuvent donc être jugés...

Ce coq de basse-cour qui éructe une chose et son contraire et qui fait fonction de Premier ministre est en pleine confusion mentale. C'est grave dans les heures que nous vivons. Car comme disait Camus, "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde".

Bruxelles attaquée

Une fois encore, Daesh peut dire merci aux concepteurs de l'espace-passoire de Schengen et à tous les irresponsables qui nous gouvernent depuis, au président qui décore de la Légion d'honneur le ministre de l'Intérieur d'un Etat qui décapite les sorcières, ou au roi qui décore le sultan islamo-fasciste de Turquie, à tous ceux qui, tout en prétendant lutter contre le terrorisme, ménagent, chouchoutent dorlotent les Etats qui ont partagent l'idéologie de Daesh, qui ont créé, protégé, financé, armé Daesh, qui continent à le protéger et à le financer même si c'est par des canaux plus discrets qu'autrefois, des Etats qui prétendent lutter contre Daesh et qui assassinent les Kurdes qui, sur le terrain, luttent contre Daesh, des Etats qui blanchissent et nous revendent le pétrole de Daesh, des Etats qui rançonnent les migrants et manipulent leur flux, un flux qui charrie aussi les terroristes qui grâce à Schengen peuvent circuler librement eux leurs armes dont le réservoir inépuisable se trouve dans Etats balkaniques mafieux - Ah! le merveilleux Kosovo créé par l'Allemagne et les etats-Unis ! -, des migrants qu'ils déversent sur une Grèce écorchée par l'Europe depuis six ans, qui font chanter une Europe qui chante derrière la baguette de Merkel...

Merkel qui, après ce qui s'est passé hier, va sans doute reprendre le chemin d'Ankara et proposer 10 milliards de plus au sultan islamo-fasciste... ou 20 !

Mais quand on vide la nation par l'Europe, qui n'est, n'a jamais été et ne sera jamais qu'un vacuum, par le Marché et la Concurrence, quand on vide la démocratie de tout contenu, en démontrant chaque jour qu'il n'y a qu'une seule politique possible, il ne faut pas s'étonner que des identités tribalo-religieuses remplissent le vide qu'on a créé, qu'elles se substituent au système d'identification qui marche, celui de la nation, qu'elles comblent l'absence de projet collectif autre que le vieil "enrichissez-vous" du camarade Guizot, surtout quand l'Europe fait tout pour que les riches soient plus riches et les pauvres plus pauvres.