Et 6 milliards pour le sultan qui emprisonne tous ses opposants, ferme les journaux, dessoude les Kurdes, ferme les yeux et ouvre ses poches sur le trafic d'armes vers Daesh, le trafic de terroristes, de pétrole, de grains, de coton, d'objets archéologiques vers l'Europe, qui manipule et rançonne - lui, sa clique, ses mafias et ses polices étroitement imbriquées - les migrants qu'il déverse sur les îles grecques pour faire monter les enchères, qui occupe et colonise Chypre, qui fait violer pas ses avions l'espace aérien grec, qui voudrait bien qu'on désigne les îles grecques par un numéro plutôt que par leur nom... en attendant d'y débarquer ?

Qui pourra dire, ensuite, que ce n'est pas beau, l'Europe ; que ce n'est pas la paix, l'Europe ; que ce n'est pas fondé sur la démocratie et l'Etat de droit, l'Europe ?!

Marianne titre un article : "Le sale marchandage d'Erdogan". Marianne a tort. Marianne devrait titrer : "Le sale marchandage Merkel-Erdogan". C'est elle qui est allée deux fois à Ankara, sans aucun mandat des Etats de l'UE, pour lécher les babouches du sultan islamofascistes, lui faire des avances, proposer d'échanger des euros contre... les yeux fermés de l'UE sur ses crimes en tout genre, qui a fait accepter aux autres Européens le principe du chantage turc.

Pour un sale marchandage, chère Marianne, il faut être deux. A Munich il y avait Hitler et Chamberlain... Daladier suivait l'irresponsable britannique qui choisit le déshonneur et qui eut la guerre. Cette fois il y a Erdogan et Merkel, et Hollande suit l'irresponsable allemande qui a multiplié les inconséquences, les erreurs d'analyse, les complaisance pour l'islamofasciste turc.