J'ai eu maintes fois l'occasion ici de citer les article de Romaric Godin dans La Tribune.

Sur la Grèce, il est l'un des seuls à sauver le dégueulasse naufrage d'une presse française détenue par des milliardaires, qui n'a cessé et qui ne cesse de désinformer depuis maintenant six ans, une presse française qui a de moins en moins de lecteurs parce que sa servilité a dégoûte chaque jour davantage un peuple furieux contre la caste politicojournaleuse qui ne représente plus qu'elle-même.

Mais ce même travail de fond et de qualité, il le fait sur l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, la BCE...

D'ordinaire, Romaric, et c'est bien normal dans son métier, maintient une distance, une modération de ton, ce que je sais être - puisque nous nous connaissons un peu - une manière d'understatement, qui tient aussi au lectorat traditionnel de La Tribune... alors que ses papiers ont drainé vers ce journal en ligne, par leur qualité, par le travail d'information que Romaric fait justement sur certains pays et que personne d'autre que lui dans la presse française ne fait avec ce souci de rendre compte de la réalité - non de l'idéologie ambiante, et avec ce souci de continuité.

Mais on sent dans ce dernier papier sur le dernier en date des imbéciles et criminels ''Diktats'' germano-européens à la Grèce, qu'il a bien du mal, lui aussi, à contenir son indignation, qu'il a bien du mal, lui aussi, a garder son calme face à cet attentat supplémentaire contre la souveraineté, la dignité et l'avenir d'un peuple et qui ne fera qu'aggraver la situation tragique d'un peuple, victime depuis six ans de l'aveuglement idéologique d'une caste européenne hors-sol, des ministre des Finances allemand psychopathe, une chancelière autiste, seulement préoccupée de son électorat de retraités et du rapport psychiatrique des Allemands à la monnaie et de la lâcheté des chefs d'Etat et de gouvernement - à commencer par ce qui fait fonction de président de notre République -, qui tremblent de trouille devant ce nouveau Reich, et acceptent tout de lui, alors qu'ils ne peuvent pas ne pas savoir que la politique appliquée en Grèce ne peut aboutir à rien d'autre qu'à une catastrophe.