Je me réveille, ce matin, en écoutant France Culture et en entendant maître Badinter, passionnant comme d'habitude, parler d'une exposition dont il est le commissaire, au musée d'Orsay, intitulée "Crime et châtiment" et consacrée à l'art face aux condamnés à mort de 1791 à 1981=23387&no_cache=1|fr]...

Etrange, me dis-je, soudain plus réveillé. Je me lève, je tire de ma bibliothèque mon exemplaire de travail de La Quatrième Révélation, paru en 2005, et oui, c'est bien ça... Julien reçoit, p. 169, une invitation pour un vernissage

"– Tu comptes y aller ? Nikos me tendait le carton extrait de l’enveloppe suivante. – Si tu m’accompagnes, pourquoi pas ? Il s’agissait du vernissage, trois semaines plus tard, au Musée d’Orsay, de l’exposition « Crimes et châtiments : les arts, le criminel et la justice au XIXe siècle ». – Tu n’as pas besoin de moi et tu sais bien que ce genre de sauteries me fait souverainement chier. – Dans ce cas, on ira voir l’expo tranquillement, tous les deux, un peu plus tard."

Et le chapitre suivant, le 29, se déroule entièrement au Musée d'Orsay, lors du vernissage de cette expo intitulée... "Crimes et châtiments : les Arts, le criminel et la justice au XIXe siècle" ; il se termine ainsi :

"Insensiblement, Perrault m’avait entraîné à quelques pas de Clémence. Il me prit paternellement par l’épaule et me fit pivoter, dos à l’assistance, face à une toile de Jean-Raymond Bracassat, prêtée par le musée Carnavalet, le « portrait » de Giuseppe Fieschi, carbonaro guillotiné en 1835 pour un attentat à la machine infernale contre Louis-Philippe : une tête d’homme tranchée, les yeux entrouverts, posée sur un linge sanguinolent. – Il faut absolument que je vous parle en tête-à-tête, continua Perrault tout en fixant celle de Fieschi. Et le plus tôt sera le mieux. Le président du musée a mis son bureau à notre disposition. Accepteriez-vous de m’y suivre ?"

Etrange tout de même : dans l'expo d'Orsay, la "vraie", il y a bien une Tête décapitée de Fieschi mais de Hugues Fourau et prêtée par le musée des Beaux-Arts d'Orléans...

Celle de Fourau:

Et celle de Bracassat :

Ca fait bizarre tout de même !