Effondrement de la Deutsche Bank en bourse, banque systémique reconnue comme la plus dangereuse du monde et gavée jusqu'à la gueule d'actifs toxiques, elle a perdu plus de 71% de sa valeur depuis 5 ans, plus de 41% depuis le 1er janvier... 28% depuis trois mois, 19 % depuis un mois, + de 10 % en une semaine... mais c'est du ministère italien des Finances que la Troïka, c'est-à-dire l'Allemagne, devrait prendre le contrôle ;

taxation des importations européennes par Trump qui vise essentiellement le dumping allemand (la diplomatie du bisou, ça marche décidément à tous les coups: retrait des accords sur le climat et sur l'Iran, taxation des importations européennes : c'est carton plein pour le naze de l'Elysée qui devrait, en mesure de rétorsion, exiger la restitution de l'arbre et des pellicules de son veston !), car si l'euro est surévalué pour les pays qu'il étouffe, il est sous-évalué pour l'Allemagne et lui permet d'accumuler un excédent commercial indu ;

coup d'Etat partiellement manqué en Italie : on verra à l'usage si la concession du M5S et de la Ligue est seulement tactique ou tsipriapique, mais la réalité, en attendant, c'est que la politique de la coalition est incompatible avec l'euro et qu'il lui faudra renoncer soit à sa politique soit à l'euro... et avec des gens comme Bagnai, elle le sait ;

chute du chien de garde austéritaire et larbin zélé de l'Allemagne Rajoy (l'austérité pour le peuple, le fric pour moi et le PP) qui ouvre forcément une période d'instabilité en Espagne ;

sortie qui sera forcément chaotique de la Grèce du plan dit d'aide (aide aux banques françaises et allemandes, pas à la Grèce ni aux Grecs) dans un pays qui qui ne pourra pas se refinancer sur les marchés, en encore moins avec la crise des taux que vont provoquer les situations italienne et espagnole, dans un pays qui, pas plus que tous ceux, y compris le nôtre, que l'euro étouffe, ne peut pas redémarrer avec l'euro : vous avez vu comment, une fois de plus, à chaque fois depuis tant d'années, les prévisions de croissance sont revues à la baisse et qu'on se demande pourquoi la croissance ralentit soudain : mes lecteurs, ici, le savent ! Combien de fois ai-je répété qu'il n'y avait eu aucune reprise, qu'il ne pouvait pas y en avoir : des politiques déflationnistes ne peuvent créer de l'activité économique ! En Grèce, deux études sont sorties cette semaine : une montrant que 30 % des salariés grecs qui ont encore un emploi sont payés moins de 385 euros, et une autre que des dizaines de milliers de salariés doivent désormais survivre a lors que leurs salaires ne sont plus payés que très irrégulièrement et partiellement : l'UE et l'euro réinventent l'esclavage, ni plus ni moins, et un pays ne peut redémarrer sans consommation intérieure que les mesures imposées par l'Eurogermanie depuis bientôt dix ans rendent atones. Et ça va continuer puisque qu'il y avait ces jours-ci une énième grève générale contre les coupes tous azimuts, de nouvelles dans les retraites, exigées par l'Eurogermanie et exécutées servilement par le gouvernement dit de gauche radicale. La relative stabilisation de la situation des derniers mois a juste été l'effet retard de la baisse du taux de change de l'euro entre 1,05 et 1,10 dollar durant presque un an... mais depuis l'euro est remonté jusqu'à 1,25 (actuellement autour de 1,17) : l'asphyxie par l'euro est donc logiquement de retour ;

surcroît de tension géopolitique à prévoir après la présidentielle turque, qu'Erdogan soit reconduit ou que sa principale challenger, aussi boutefeu que lui, l'emporte et alors que la livre turque s'effondre...

Il ne pouvait pas y avoir, ici et maintenant, de convergence des luttes (fantasme de soixante-huitard attardé qui refuse de définir une ligne claire sur l'UE et l'euro), mais peut-être assistons-nous enfin à une convergence des crises provoquée par l'imbécile hégémonie allemande, résultat du scélérat traité de Maastricht, voulu par Mitterrand, et du rapport psychiatrique des Allemands à la monnaie qui nous ont collectivement enfermés dans une impasse.

Depuis la trahison de Tsipras, je me suis fait progressivement à l'idée, que vu la lâcheté de 98 % des politiques, paralysés devant l'euro et l'Allemagne, comme ils l'étaient devant les coups de force allemands des années 1930, ce seraient les tares du système et rien d'autre qui, à un moment, atteindraient la masse critique provoquant son effondrement.

Comme disait Churchill, à la fin 41 je crois, nous ne sommes peut-être pas au début de la fin, mais je crois bien que nous sommes à la fin du début !