Grâce à une "amie facebook, Floriane Gauffre, je viens d'avoir accès à ce tweet d'Angélique Kourounis, une des rares journalistes honnêtes, avec Fabien Perrier, en poste à Athènes pour les médias français. Voici donc ce tweet :

"Grece Baisse de la retraite la plus basse qui passe 486 à 392,7 € loi préparée ds la nuit du 14 août".

94 euros de moins, près de 20%... Et c'est confirmé par ''To Pontiki''. Ceci est tragique, surtout lorsqu'on ait que, pour des familles entières, au chômage, la retraite de l'aïeul est souvent le dernier revenu régulier de deux ou trois générations.

Ceux qui prétendent que Tsipras a accepté un moindre mal, ne vont plus cesser de tomber des branches. Car chaque jour, désormais apportera son lot de reniement et d'ignominies. Comme je l'ai écrit, une capitulation n'est jamais un acte isolé mais l'événement inaugural d'un processus en chaîne de capitulations multiples. regardez l'histoire de Vichy et de tous les gouvernements de collaboration...

Car non seulement Tsipras a capitulé sur le fond, mais il a accepté le principe fondamental du déblocage des fonds au compte-goutte, en fonction de l'évaluation périodique des résultats. Ceci signifie que, tous les trois mois, ou tous les mois, ou tous les six mois, lorsque les vautours euro-allemands auront constaté que l'économie ralentit - ce qui sera le seul effet des mesures de ce "plan d'aide" -, ces vautours exigeront du patient grec en phase terminal de nouveaux "sacrifices" pour lui délivrer sa dose de morphine - la tranche de crédits qui s'ajoutera à la dette, seulement pour rembourser les intérêts, et qui rendra le malade toujours plus dépendant de la morphine, et toujours plus à la merci des vautours.

La seule manière de rompre ce cercle mortel dans lequel Tsipras vient de réenfermer le peuple grec après cinq mois de liberté surveillée est de sortir de l'euro et de faire défaut.

C'est loin d'être suffisant, mais c'est absolument nécessaire.