montre les dents et jappe sur l'ordre de la maîtresse de Berlin : La Grèce va devoir prendre des mesures lourdes d'ici à la fin 2015.

Parce que depuis cinq ans, les Grecs s'amusent, jouissent et batifolent...

C'est le supplice allemand : chaque fois que Tsipandréou fera un pas, on lui demandera d'en faire trois de plus.

Et s'il croit que jouer au bon élève lui vaudra la moindre mansuétude, il se trompe. Il a montré qu'il s'écrasait, on l'écrasera jour après jour davantage, et le peuple grec avec lui, ce qui est nettement plus grave. On l'écrasera parce que c'est la nature antidémocratique, oligarchique et idéologique de l'Union européenne.

En espérer la "réforme", conjecturer qu'un nouveau rapport de force à l'intérieur de ces institutions pourrait changer la donne est une pure illusion. C'est la nature même de l'Union européenne, de la monnaie européenne, fondée sur le rapport psychiatrique à la monnaie que les Allemands ont hérité de l'hyperinflation des années 1920 et dont tous les Européens sont sommés de payer le prix exorbitant, qui implique les politiques déflationnistes qui nous emmènent collectivement à la catastrophe économique et démocratique.

Comme je l'ai écrit ici bien des fois depuis le 13 juillet, la capitulation n'est jamais un acte isolé c'est l'événement inaugural de capitulations en chaîne devenues inéluctables à partir du moment où l'ennemi - car c'est bien le mot qu'il faut désormais employer - sait que vous n'êtes pas prêt à vous donner les moyens de lui échapper - la sortie de l'euro.

De surcroît, le mécanisme auquel a consenti Tsipandréou, ne recevoir l'argent destiné à rembourser ceux qui vous le prêtent qu'au fur et à mesure que les "réformes" seront appliquées, le met dans un étau dont ni lui ni Syriza ne sortiront plus.

Sauf à casser le carcan ; mais s'il ne l'a pas fait alors que 61,3 % des Grecs lui en ont donné mandat, pourquoi le ferait-il aujourd'hui ?