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lundi 19 octobre 2015

France Culture me coupe l'appétit...

Un sinistre imbécile, nommé Jean-Marc Daniel, professeur associé à l'ESCP Europe et directeur de rédaction de la revue Sociétal d'après Wikipédia, dégoise sur France Culture, à l'heure où je coupe mes échalotes dans la salade : la concurrence est une valeur morale - je m'étrangle ; puis il enchaîne sur un éloge de la... déflation ! On ne peut pas faire autrement donc il faut bien s'adapter... et termine par cette sentence de Paul Bourget... en 1895 qui résume sa vision de l'économie et l'horizon de l'humanité : "l'ouvrier à 5 sous sera le vainqueur naturel de l'ouvrier à 5 francs" donc, la seule solution est dans la diminution des salaires...

Paul Bourget... ce crétin cite Paul Bourget comme prophète de l'avenir de la société et de l'économie au XXIe siècle... Bourget, un écrivain mondain sans qualité, catholique tradi, monarchiste et antidreyfusard : c'est vrai que c'est une référence d'une pertinence incontestable pour comprendre le monde !!! Ca m'a laissé tellement pantois que je suis allé voir s'il n'y avait pas un "autre" Paul Bourget... mais non !

Barbey d'Aurevilly parlait à propos du mishellénisme d'About "d'opinions d'épicier superbe". Ca pourrait assez bien s'appliquer à Bourget et à ce sieur Daniel.

Et c'est sur France Culture !!! Une antenne déjà polluée chaque matin par les étrons radiophoniques du sieur Couturier et qui sert de maison de retraite à Mme Ockrent...

Il y a des coups de pieds au cul et des paires de baffes qui se perdent !!! Et quand je dis coups de pieds au cul et paires de baffes, veuillez croire que c'est un euphémisme. Mais quand est-ce qu'on va en finir avec ces sinistres connards qui sont payés des fortunes pour faire l'éloge de la pauvreté organisée et de la destruction de la société???

Du coup, ce sinistre salaud m'a coupé l'appétit !

Ca part en c...

Depuis quelques jours, la Führerin a manifestement perdu toute retenue. Elle ne s'embarrasse plus guère des apparences, parle au nom de l'Europe, laisse fuiter que si le gouvernement Tsipras acceptait de retenir les migrants elle pourrait se montrer magnanime dans le pillage de la Grèce, s'envole pour Ankara et s'affiche sur un trône à côté du Grand Saigneur Erdogan, annonce des avancées avec la Turquie qui vont redynamiser la candidature turque à l'UE...

On savait déjà que cette garce nous ramenait aux années 1930 en imposant la désastreuse politique déflationniste de Brüning qui amena Hitler au pouvoir ; elle nous ramène désormais aux années 1910 et se prend désormais pour Guillaume II visitant le Sultan Abdulhamid.

Et pendant ce temps-là Cambadélis fanfaronne à l'issue de sa pantalonnade du ouiquende en annonçant un score digne de l'Albanie d'Enver Hoxha. Si la Führerin a perdu ses derniers restes de pudeur dans l'expression du néo-impérialisme allemand, le PS, après s'être assis sur les résultats du vrai référendum de 2005 alors qu'Hollande s'est assis sur les résultats du vrai référendum grec, a décidément perdu, lui le plus élémentaire sens du ridicule.

Quant à Tsipandréou, il continue son petit bonhomme de chemin de gendre idéal. Un nouveau paquet déflationniste est passé dans la nuit, comme d'hab, de vendredi à samedi. Il a aussi fait part de "grande joie" de recevoir, la semaine prochaine, Hollandréou et 70 patrons français ( dont Veolia, Total, SNCF et Suez...) qui entendent bien s'approprier les reliefs que laisseront les charognards germains dans le dépeçage du cadavre grec.

Mais le plus intéressant de la journée est un papier de Mediapart, signé Martine Orange, sur une conférence donnée le 16 octobre par l'économiste américain James Galbraith qui conseilla le gouvernement grec jusqu'en juillet dernier. Passionnant même, ce papier qui qualifie la situation actuelle de "colonisation et liquidation" et qui confirme ce que je pense, ce que j'ai écrit ici et pour un livre qui paraîtra en novembre , ce que j'ai dit hier dans une une conférence que je donnais pour les jeunes du Mouvement républicain et citoyen.

Par respect du droit d'auteur et du modèle économique de Mediapart, je ne veux pas donner ici la totalité de cet article, mais on comprendra, par les quatre extraits qui suivent à quel point il est accablant pour le gendre idéal de la Führerin :

"À l'entendre, chacun d'entre eux veut sa part. Les dates de fraîcheur du lait ont été repoussées de 3 à 7 jours pour que les entreprises hollandaises puissent exporter leur lait. Les grands groupes pharmaceutiques se sont arrangés pour être avantagés face à l'industrie locale, en invoquant une concurrence en fait « manipulée au travers des paradis fiscaux et des prix de transfert ». Les privatisations sont conçues pour « créer des monopoles privés pour les entreprises étrangères » sur les biens les plus intéressants, à l'image de l'aéroport d'Athènes, détenu par le groupe allemand de BTP Hochtief."

"Mais pourquoi, ont insisté plusieurs économistes français lors de la discussion, ne pas avoir pris dès l’arrivée au pouvoir la décision d’instaurer un contrôle des capitaux, afin de créer un rapport de force, de rendre possible un plan B, si nécessaire ? « Il y avait une raison politique pour ne pas le faire. Alexis Tsipras considérait que ce premier pas était irréversible vers la sortie de l’euro. Et puis, on craignait la réaction populaire. On avait tort. La population était prête, comme on l’a constaté au moment de la fermeture des banques et de l’instauration du contrôle des capitaux fin juin. Les Grecs avaient pris leurs précautions », relève-t-il."

"En mai, raconte l'économiste, ils ont discuté la possibilité de faire une démarche auprès du ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, afin d’étudier les modalités d’une transition monétaire. « Mais Alexis Tsipras a dit non. Il craignait que cela ne s’ébruite. Dans son entourage, ils étaient de toute façon persuadés dès le début que c’était impossible », raconte-t-il. (...) « On s’est exagéré les difficultés de la sortie de l’euro. Je crois maintenant qu’on aurait pu maintenir un système de paiement sans changer les codes. Avec le contrôle des capitaux, c’est déjà fait. Pour la prochaine fois, on sait maintenant comment faire », dit James Galbraith."

"Revenant sur le référendum de juillet, James Galbraith confirme que Syriza s’attendait à perdre. « Ils pensaient que le oui l’emporterait et même ils l’espéraient », dit-il. Le non l’a gagné, suivi la semaine d’après par une « capitulation », selon ses termes, et un nouveau plan d’austérité. Pour James Galbraith, l’échec de ce nouveau plan est déjà inscrit. Même si l’augmentation des taxes permet pendant quelques mois d’augmenter les recettes de l’État, les mesures exigées vont conduire selon lui à une nouvelle diminution de l’activité, à une nouvelle récession. « Alexis Tsipras a fait tout pour retenir le pouvoir », constate-t-il. « Il dispose d’un Parlement stable. Il a pu choisir ses candidats. Il a écarté son opposition de gauche et il a un partenaire qui ne demande rien. Il peut rester pendant quatre ans. » « Mais le gouvernement va-t-il pouvoir obtenir le résultat demandé par les créanciers ? Certes, le Parlement va accepter tout ce qui est exigé. Mais les magistrats, la police, la population vont-ils faire ce qu’on leur demande ? » s’interroge James Galbraith. « Pour le peuple grec, ce contrat est illégitime. Il lui a été imposé par coercition. Cela m’étonnerait qu’il n’y ait pas de résistance passive, voire active de la population. La rue est toujours là. »"