Comme chez nous.

La droite qui gagne est anti-euro et eurosceptique, alors que la droite sortante était eurolâtre et plombée par toute sorte de scandales : son chef, Donald Tusk, mouillé jusqu'au cou dans des affaires d'écoutes téléphoniques et de concessions de gaz de schiste s'était recyclé à temps comme président du Conseil européen, à côté du président de la Commission expert en évasion fiscale.

La droite qui quitte le pouvoir était ultralibérale alors que celle qui arrive promet l'abaissement de l'âge de la retraite de 67 ans à 65 ans pour les hommes et 60 pour les femmes, l'augmentation des salaires et de diverses indemnités : elle mérite, pour cela,les foudres de Balcerowicz qui fut l'artisan du tournant ultralibéral de la Pologne postcommuniste et qui l'accuse de mettre en danger les "grands équilibres" et le dogme friedmanien qui sert de bible à l'oligarchie européenne.

La droite qui arrive au pouvoir est plus cléricale et plus anti-russe, aussi anti-immigration et pro-OTAN que celle qui le quitte. Enfin, là comme ailleurs, la social-démocratie qui ne propose rien d'autre qu'une politique de droite est laminée.

Tout va bien !

N'étant pas polonais, je ne vois dans cette élection qu'une maigre raison de me réjouir : c'est un signe supplémentaire que la dictature impotente qu'est l'Union européenne est en train d'entrer en phase terminale. Plus vite on l'achèvera et mieux ce sera, pour la démocratie et pour les peuples européens.