C'est ainsi qu'une partie de la presse - notamment L'Humanité - avait surnommé Poincaré après une photo prise en 1917, lors d'une cérémonie dans un cimetière, où le président de la République semblait rire alors que son expression venait d'un rayon de soleil mal placé. Mais c'est un surnom que, depuis quelques temps, Tsipras semble de plus en plus mériter.

Sur toutes les photos que je vois depuis plusieurs jours, Tsipras ne fait plus, en effet, que ricaner ou se bidonner franchement... Est-ce l'effet de puissants psychotropes nécessités par les reniements et les trahisons qu'il a choisi d'endosser ? Ou bien l'expression difficilement contrôlable d'une satisfaction personnelle, d'un contentement de soi, désormais étalés devant ses semblables de la Germano-Europe : vous avez vu comme je les ai bien manipulés ? Comme j'ai bien entubé mon peuple ? Vous ne croyiez pas que j'en étais capable, hein, et pourtant, c'est bibi qui l'a fait, mieux que Samaras, Papadimos et Papandréou réunis ?! Alors ça vaut bien une petite récompense, non ?

Pour ma part, et vu la situation de ce pays, vu les responsabilités écrasantes du bonhomme dans la tragédie dans laquelle il enfonce son peuple - sciemment -, je trouve cette hilarité permanente franchement indécente, irresponsable, ravageuse. Je pense aussi qu'elle jette une lumière bien trouble sur la période janvier-référendum, comme si tout cela, finalement, n'avait été qu'une comédie, une fausse résistance - mimée -, dont le metteur en scène est bienheureux aujourd'hui d'être sorti, et a gagné les galons lui donnant accès de plein droit au club germano-européen des écorcheurs de peuple .