J'étais aux Rendez-vous de l'histoire à Blois depuis vendredi et j'en reviens impressionné par les foules qui se pressent pour entendre des historiens, par l'ampleur du programme et la multiplicité des événements.

J'en reviens avec le sentiment que lorsque les médias servent leur soupe insipide, étalent la débilité de leurs programmes, leur haine de la complexité, donnent le primat au pathos sur l'explication et la pédagogie en disant qu'ils donnent au public ce qu'il attend, ils mentent.

Les deux tables-rondes auxquelles j'ai participé - "Qu'est-ce qu'un désir d'histoire ?", animée par Eric Vigne, directeur de Folio Histoire à l'occasion des 20 ans de la collection, avec Philippe Joutard, Robert Frank et Patrick Garcia ; "Les empires face aux nations : ceci a-t-il tué cela ?" présentée et animée par Pascal Ory, avec Marie-Pierre Rey (empire russe), Antoine Marès (empire autrichien) et moi (empire ottoman) - on t attiré un public nombreux et curieux.

Et puis une fois de plus la même constatation : la Grèce passionne et interroge ! Plus encore depuis cet été, et le public, en tout cas celui de Blois, attend d'autres réponses que celle de la propagande germano-européenne. Avec le net sentiment aussi que ce qui s'est passé après le référendum a décillé beaucoup de gens sur le néo-impérialisme allemand et la véritable nature, antidémocratique, de ce qu'il est convenu d'appeler l'Europe.

Si bien que... je crois n'avoir jamais autant signé dans un salon !

Quant à la semaine qui s'annonce, ce sera la reprise de mes cours à l'Université interâges de Créteil et du Val de Marne, un enregistrement d'une heure à Fréquence protestante sur un siècle de vie politique grecque (date de diffusion à préciser), et une conférence débat, à l'invitation des Jeunes du MRC que le thème "Après le référendum et les législatives, quelle situation politique en Grèce ?", le samedi 17 octobre à 16h00, au Falstaff café, 10 place de la Bastille.