Un nouveau motif de la Propagandastaffel déchaînée contre le gouvernement de résistance Syriza/Grecs indépendants est donc sa prétendue volonté de s'allier avec le diable Poutine, selon l'inénarrable Leparmentier, en raison des sympathies prétendues de Syriza pour le Kremlin des... Rouges ! Car on ne reculera devant rien, soyez-en convaincu, chez ces crétins ou/et ses bons élèves du docteur Goebbels, pour combattre le gouvernement de résistance de Syriza - moins à gauche, assurément que le De Gaulle des années 1960 - et des Grecs indépendants - sorte là aussi de gaullistes à la mode grecque, qui n'auraient pas viré leur cutie néolibérale et eurolâtre.

Précision.

L'UE tue la démocratie en Europe, pas Poutine.

Si l'UE ne laisse pas d'autres options aux Grecs que de se retourner vers Poutine, ils se retourneront vers Poutine et ils auront raison. La Russie a toujours été une option de rechange pour la Grèce dans les cas où l'Europe occidentale se montrait particulièrement stupide et impérialiste, ce qui est le cas aujourd'hui.

Poutine n'est pas un enfant de choeur... pas plus qu'Erdogan, grand allié de "l'Occident", islamiste, dictateur en herbes (plus que Poutine) et mégalomane, ou pas plus que les Bush qui a envahi un pays souverain, légalisé la torture, attaqué les libertés publiques, réinventé la détention administrative à perpétuité... Pas plus que le régime corrompu, islamiste, tortionnaire des Saoud que Hollande s'est empressé d'aller flatter après le décès du dernier de ses souverains criminels, pas plus que la monarchie du Qatar, grande financière et protectrice du djihaddisme qui achète la France grâce à la trahison de nos "élites".

La Grèce doit tenir compte de sa géostratégie... et singulièrement de la menace turque. Les relations internationales ne sont ni le monde de la morale ni celui des Bisounours. On s'allie avec celui qui, dans un moment donné, présente pour vous le plus d'avantages pour le moins d'inconvénients.

La République française, laïque et démocratique, s'allie avec la Russie des tsars à la fin du XIXe parce que c'est son intérêt, même si elle ne partage aucune valeur avec cette Russie-là. Le conservateur, grand ministre des Affaires étrangères, Louis Barthou s'allie avec l'URSS en 1934 parce qu'il a compris quel était LE danger. L'anticommuniste Churchill s'allie à Staline sans état d'âme quand Staline est attaqué par Hitler avec qui il avait cru pouvoir s'allier... parce que les Occidentaux (Laval en France) avaient vidé de tout contenu, pour des raisons idéologiques, l'alliance conclue par Barthou, après l'assassinat de celui-ci. De Gaulle est favorable à l'alliance russe et à aider les républicains espagnols alors qu'il n'est pas précisément communiste, socialiste ou anarchiste, puis il reconnaît la Chine sans être maoïste, parce que c'est la réalité du monde, et il développe les liens avec l'URSS, parce que sa priorité devient l'endiguement de l'impérialisme américain...

En relations internationales, rien n'est JAMAIS question de morale - la morale, en relations internationales, est une illusion destinée aux gogos. Tout n'est toujours question que d'intérêt.

Aujourd'hui, la menace pour les Grecs vient de Berlin et de Bruxelles, si Berlin et Bruxelles ne changent pas de politique , stupide et criminelle, les Grecs, qui ont répudié un gouvernement de collabos au profit d'un gouvernement de résistance, se tourneront inévitablement vers la Russie. Pas vers Poutine.

Car en relations internationales, comme le disait de Gaulle, ce n'est pas l'immédiat, l'idéologie ou le dirigeant qui comptent, c'est le temps long et la force des choses.

Si les Grecs se tournent vers la Russie, ce ne sera certes pas de gaité de coeur, mais ce jour-là, ce n'est pas à eux qu'il faudra s'en prendre, c'est à la criminelle politique de gribouille de Merkel et des gnomes de Bruxelles qui ont déjà mis le feu à l'Ukraine.