L'accord de Prespa, massivement rejeté par les peuples de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (rappelons que le référendum sur l'accord a été invalide, l'opposition ayant donné un mot d'ordre de boycottage du scrutin qui a été très largement majoritaire, cette invalidation aurait dû arrêter le processus, même si ce référendum était consultatif : on vous consulte, puis on fait le contraire, on connaît ! C'est même devenu un des principes cardinaux de l'UE... comme certain "grand débat" ici) et de Grèce (65 à 85 % des Grecs sont contre selon les sondages), signé par les gouvernements arymien et grec sous pression germano-américaine, et avec l'appui actif de Soros, qui se congratulait hier soir à Davos avec le premier ministre Arymien Zaev, ratifié à Skopje à coup de menaces physiques sur les députés manquants et grâce à quelques valises de billets, vient d'être ratifié, dans des conditions similaires, par 153 députés grecs sur 300 et après des pressions intenses de Merkel il y a dix jours, qui a fait le voyage d'Athènes comme elle avait fait celui de Skopje avant le référendum... . Après des pressions sur la presse comme sur les députés, de la part des ambassadeurs d'Allemagne et des Etats-Unis (rappelons que l'ambassadeur américain à Athènes était en poste en Ukraine au moment de Maïdan : un spécialiste !).

Encore une grande victoire de la démocratie européenne !

"L'amusant" viendra quand la droite irrédentiste reviendra au pouvoir à Skopje, au plus tard en décembre 2020, et qu'elle reprendra ses provocations tout en interprétant l'accord pour accuser la Grèce de ne pas respecter les règles de bon voisinage, parce que les manuels scolaires grecs parleront de la Macédoine ou que des institutions grecques porteront des noms comme Université de Macédoine. "L'amusant" viendra quand la Turquie, qui par ailleurs finance la pénétration islamiste en ARYM (avec les fonds qu'elle reçoit de l'UE), encouragera et appuiera ces accusations skopjennes.

"L'amusant" viendra quand le gouvernement grec en appellera à la solidarité européenne et occidentale, mais qu'elle aura perdu tout moyen de pression en levant son veto à l'admission de l'ARYM dans l'UE et l'OTAN, et qu'on lui répliquera qu'elle n'à qu'à se démer... toute seule, mais qu'il est hors de question de suspendre l'adhésion de l'ARYM à l'UE et à l'OTAN.

Alors, ceux qui bavent aujourd'hui contre les dangereux nationalistes opposés à l'accord, des nationalistes comme Mikis Théodorakis ou Zoé Konstantopoulou, viendront, comme tous les idiots utiles de l'histoire qui découvrent que les tragédies du présent sont tissées des capitulations et les lâchetés de la veille, pleurnicher qu'on ne les avait pas prévenus.

Car en réalité, ce pseudo-accord, imposé aux peuples de l'extérieur et grâce à la collaboration de leurs Nomenklaturas respectives, et dont (comme ce fut le cas des mémorandums) les députés qui le ratifient ne connaissent pas même le contenu exact et complet, un contenu que beaucoup jugent, pour ce qu'on en sait, contraire à la Constitution hellénique, crée bien plus de problèmes pour l'avenir qu'il n'en règle.