Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, tué par le tir tendu d'un policier lors d'une manifestation pacifique le 6 décembre 2008.

C'était avant la Troïka et l'écorchage en règle du peuple grec, la jeunesse grecque se révoltait déjà contre une réforme antidémocratique de l'éducation, les salaires de misère proposés aux jeunes et les premiers effets sur la société grecque de la crise du capitalisme financier dérégulé par la grâce de Thatcher et Reagan, de l'Union européenne de Delors et de socialistes en peau de lapin du genre Bérégovoy.

Aujourd'hui, son plus proche ami d'alors, Nikos Romanos, 21 ans, est entre la vie et la mort (voir mon billet d'hier) après avoir engagé, le 10 novembre, une grève de la faim pour obtenir les permissions de sortie de prison nécessaires à la poursuite de ses études supérieures.

"Il est mieux de mourir debout que de vivre à genoux" dit le mur...

Mais il serait encore mieux de pouvoir vivre debout, en homme libre, dans un Europe où la police ne tuerait pas les gamins, dans une Europe où elle ne pousserait pas à la mort les gamins qui veulent étudier, dans une Europe qui n'aurait pas détruit la démocratie.

Vous avez aimé "Amour ou rien" sur un mur d'Athènes, un de ces murs qui ont pris la parole depuis le début de l'écorchage en règle du peuple grec par l'Europe à direction allemande (la seule, irréformable, parce qu'elle a été conçue pour servir exactement à quoi elle sert : précarisation, liquidation de l'Etat social et de la démocratie, vaporisation des classes moyennes...). Alors souvent, désormais, grâce à ce site, un mur d'Athènes prendra la parole ici.