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vendredi 19 décembre 2014

Un gouvernement grec aux abois

Quand j'écrivais que le gouvernement conservateur/socialiste aux ordres de Merkel et de Juncker, en faveur duquel Juncker, Moscovici et Schaûble ont multiplié ces derniers jours de scandaleuses ingérences, cherchait à acheter les 25 députés qui lui manquent pour faire élire le président de la république et éviter les élections législatives qui interviendront s'il n'y parvient pas : nous y sommes !

Un député de la droite souverainiste révèle aujourd'hui qu'on a essayé de l'acheter pour deux à trois millions d'euros...

En 1965 déjà, la monarchie autoritaire avait acheté des députés en francs suisses déposés sur comptes numérotés pour faire tomber le gouvernement centriste et lui substituer un gouvernement à sa main, resté dans la mémoire grecque sous le nom de "gouvernement des apostats".

Ingérences contre-productives ?

Un sondage donne Syriza 7 points devant les conservateurs de la ND en cas de législatives anticipées. Ce qui dans le système grec - proportionnelle et prime majoritaire de 50 députés sur 300 au parti arrivé en tête, le mettrait tout près ou juste au-dessus de la majorité absolue au Parlement.

Derrière, Potami est une création du "système" pour tenter de faire du neuf avec du vieux et avoir un parti d'appoint à une éventuelle coalition sous les ordres de Merkel/Juncker/Draghi. Les néonazis semblent stagner autour de 6 %, le parti communiste orthodoxe et stalinien qui refuse toute coopération avec Syriza est plutôt dans ses hautes eaux, alors que les socialistes du PASOK, collaborateurs de Merkel et des conservateurs, poursuivent leur descente aux abysses : 44% en 2009, 13,18% en mai 2012, 12,28% en juin 2012, 6% dans l'estimation du jour... Avis aux socialistes français ! Quant aux souverainistes de droite (type Dupont-Aignan) ils sont à 3,5.

Tous les autres partis sont en dessous des 3% donnant droit à une représentation parlementaire.

C'est la première fois qu'un institut (un des plus sérieux, selon Stathis Kouvelakis, maître de conférences en philosophie politique au King's College de Londres) donne un tel écart en faveur de Syriza.

Si ceci reflète la réalité, cela semblerait indiquer que les scandaleuses ingérences/menaces de Juncker, Schaûble ou Moscovici ces derniers temps ont eu sur l'opinion un effet exactement contraire à celui recherché. A suivre !