Bonheur : je suis de retour à Nisyros depuis bientôt deux semaines et j'ai retrouvé les chats en pleine forme ! Troisième bain de mer aujourd'hui, balade, travail. Me manque - beaucoup - mon homme resté à Paris en raison de l'état de santé de sa mère.

Satisfaction : Il y a encore des pays, au moins un, où les prétendus représentants ne peuvent inverser le suffrage de ceux qu'ils prétendent représenter. Et ça c'est une excellente nouvelle !

Quant aux travaillistes, ils ont payé cher la trahison blairiste de leur électorat populaire - maquillée sous un discours corbyniste fallacieusement gauchisé, fallacieusement car aucune politique "de gauche" n'est possible dans le cadre européen - massivement brexiteur. C'est une seconde excellente nouvelle.

Le reste regarde les Britanniques et, moi qui appartiens à un pays où le peuple a laissé ses prétendus représentants s'asseoir sur le vote populaire de 2005, je ne vois pas à quel titre je leur donnerais des conseils.

La troisième leçon des élections générales au Royaume-Uni, c'est que l'interminable suicide des "gauches" par l'Europe continue.

Plus vite ces "gauches" disparaîtront enfin, à force de trahisons de leur électorat et de leur raison d'être, et plus vite on pourra peut-être commencer à reconstruire autre chose.

Ils me font rire les gens de gôôôôche qui déplorent la défaite de Corbyn, sous prétexte que Corbyn est de gôôôôche.

Il n'y a pas de gôôôôche possible dans l'Union européenne (rappelez-vous, les linottes de gôôôôche: il n'y pas de choix démocratique contre les traités européens) et l'Union européenne n'est pas réformable: ceux qui font des campagnes à gôôôôche sans poser comme préalable la sortie de l'Union européenne sont soit des escrocs soit des jean-foutre. La défaite de Corbyn, c'est donc un escroc ou un jean-foutre en moins: au suivant !

Ils me font rire ceux qui se lamentent aujourd'hui sur le fait que le Labour va redevenir blairiste.

Il n'a jamais cessé de l'être et Corbyn s'est lui-même enfermé dans le piège que lui ont tendu son appareil et ses députés blairistes: en trahissant le vote massif des bastions populaires travaillistes pour le Leave, Corbyn s'est lui-même fait l'otage du blairisme des grandes métropoles.

Il n'avait d'ailleurs pas le choix: aurait-il assumé ce vote et défendu le Brexit qu'il aurait perdu l'électorat bobo blairiste qui aurait massivement filé chez les Lib Dem.

Corbyn n'avait que le choix entre tomber à gauche ou tomber à droite. Il a choisi de tomber à droite en trahissant sa gauche sur le Brexit, et maintenant les blairistes vont lui régler son compte. Pour le reste, il n'y a pas de sortie de l'UE à droite ou à gauche. Il y a sortie.

La sortie, c'est le seul moyen pour remettre dans la délibération démocratique des questions qui en ont été extraites par les traités européens.

La sortie ne détermine pas l'avenir, elle le réouvre au débat.

Peu me chaut donc que la sortie soit réalisée par la droite, l'important c'est qu'elle soit réalisée et que le débat politique, les élections, à l'avenir, reprennent du sens et de la substance.

Joie : de voir mon pays redresser la tête, refuser la soumission à la bande d'incapables, d'abrutis et de malhonnêtes qui sont arrivés au pouvoir, un peu par hasard et beaucoup grâce aux médias et au fric de leurs mandants, pour détruire ce pays, pour le vendre à la découpe, pour enrichir un petit nombre et paupérisé la masse.

Joie de voir mon pays refuser le destin de la Grèce. Bien sûr il faut donner à la caisse de grève pour aider les grévistes et leur famille,ils se battent pour tous, pour notre modèle de société, pour la nation, pour la France.

Rire jaune : je vois que ce qui fut autrefois un quotidien d'information appartenant à ses journalistes, issu du naufrage du quotidien officieux des Affaires étrangères, Le Temps, qui ne reparut pas en 1944 pour avoir paru un peu trop longtemps en 1942, s'alarme de ce que, sur la réforme des retraites le parti socialiste risque... la radicalisation !!!!

Fichtre ! Diantre ! Foutre dieu ! Palsembleu !

Le PS radicalisé par le dangereux extrémiste, le quasi-guerillero... comment s'appelle-t-il déjà? Je sais qu'il a le même prénom que moi ce radicalisé prêt à passer dans la clandestinité, voire au terrorisme...

Mais là je dis stop ! Pas d'amalgame ! Il ne faut pas confondre le socialisme et le parti socialiste radicalisé, ces fous de Marx, prêts à réhabiliter Staline, ces boutefeux sans foi ni loi...

Trêve de plaisanterie, quand un journal sérieux est devenu un pareil torchon, qu'il est parvenu à ce point de la propagande la plus éhontée et la plus stupide, je pense qu'une des tâches prioritaires d'un gouvernement de redressement national serait de supprimer les aides à la presse, autrefois établies pour garantir la pluralité et éviter aux journaux de retomber, comme dans l'entre-deux-guerres, entre les mains de puissances économiques dont ils sont devenus les valets serviles, veules, et pour tout dire méprisables.

Colère : les provocations turques ne cessent plus : invasion du nord de la Syrie, tentative de s'emparer du gisement gazier appartenant à la République de Chypre, accord bidon avec le gouvernement bidon de Tripoli sur le partage de la Méditerranée sur lequel Tunis est sommé de s'aligner, relance des tensions avec l'Arménie, manipulation du mouvement migratoire, revendications réitérées sur les prétendues zones grises en Egée, soit plus d'une centaine d'îlots, et voilà que ça repart à Imia, un peu au nord de chez nous, comme en 1995-1996 lorsque les Turcs avaient hissé leur drapeau sur ces deux îles et qu'on avait frôlé la guerre jusqu'à ce que les Etats-Unis sifflent la fin de la récré.

Et Borell, le nouveau haut représentant de l'UE aux Affaires étrangères et de Sécurité qui disait il y a peu que l'UE devait apprendre à parler le langage de la puissance, il fait quoi ? Il est aphone ??? Ou bien il chiale dans un coin, comme son illustre prédécesseur Mogherini ?

Et puis un un grand soulagement : le soir du 25, à la taverne où j'étais le seul client et où on a fini la soirée en jouant aux petits chevaux et, moi, en buvant un rakomélo, j'ai appris que la petite chatte à qui on avait sauvé la vie en juillet, puis qui avait été adopté par un voisin avait disparu. Le voisin est parti voir son fils et son petit-fils en Suède, Iannis qui tient la taverne nourrit la chatte pendant son absence comme il a nourri les nôtres. La chatte avait disparu depuis trois jours, et Iannis venait de le localiser, au fond d'une citerne d'une maison ruinée... à plus de quatre mètres du regard. Il lui a descendu de la nourriture et de l'eau.

Nous convenons de nous retrouver le lendemain pour installer une longue planche, la plus inclinée possible de manière à ce qu'il puisse grimper.

Chose faite, mais la chatte, terrorisée, reste blottie dans un coin. Nous pensons que notre présence l'effraye et qu'une fois que nous serons partis, elle grimpera.

Mais le lendemain elle est toujours au fond.

Je vais alors chercher un seau, une corde, de la nourriture... Mais elle refuse de rentrer dans le seau, et Iannis, qui est aussi conseiller municipal de l'île, représentant le village a un conseil... Je suis résolu à descendre le lendemain avec l'échelle, même si elle est un peu courte. Mais il faut que Iannis soit là au cas où j'aurais un pépin...

Et ce matin on se retrouve avec l'échelle. On commence par retirer la planche, et là on croit que la chatte est sortie à cause des traces de griffes... mais pas plus haut qu'un peu plus de la moitié. Je vérifie avec la torche et je ne vois rien. Je décide alors de remonter mon seau. Et là je le sens lourd. Je le remonte à toute vitesse et, à 50 cm de la margelle, la chatte bondit au dehors.

Elle est libre. J'ai gagné ma journée. Je suis heureux.