Pour ceux que cela intéresseraient, j'interviendrai le 13 avril prochain au XVe Forum du gaullisme, autour de la question de l'indépendance, sur la question européenne bien entendu. Apparemment, l'ami David Cayla, interviendra dans la table-ronde suivante sur l'économie.

Si cela vous intéresse, le programme détaillé et le bulletin d'inscription - il faut vous inscrire - est ici !

Et ce soir, vers 22h30 - 23h00, je pense, je participerai à l'émission Focus que la télévision publique grecque ERT diffusera de Paris.

Enfin, l'excellent site Soverain publie une critique (fort agréable à lire pour l'auteur) de mes 30 bonnes raisons pour sortir de L'Europe.

Pour le reste, comme on pourra le constater ci-après, et comme le chantait encore ce matin France Inter - Radio Paris, pour mieux dire -, la Grèce va mieux !

La preuve ? On a appris hier qu'à Komotini, dans le Nord du pays, un homme âgé de 38 ans est mort dans l'incendie de sa maison, au 103, rue Labyrinthos. Cet incendie a été provoqué par des bougies, son frère, avec qui il cohabitait, a pu sortir à temps de la maison. L'électricité avait été coupée en raison d'une dette envers la compagnie d'électricité.

La veille on apprenait qu'à Keratsini, au nord du Pirée, le mouvement de résistance citoyenne "Je ne paye pas" (den plirono), qui est en pointe dans le mouvement contre les spoliations/ventes aux enchères de biens immobiliers pour dettes fiscales et bancaires, a rebranché, après une semaine de coupure pour une dette de 1200 euros, l'électricité à une famille monoparentale de deux enfants dont la mère souffre d'une maladie cardiaque invalidante, sur liste d'attente pour la greffe de coeur. Le quotidien Kathimerini indiquait le même jour que, désormais, les patients cancéreux devant être soignés par radiothérapie devront attendre jusqu'à trois semaines pour recevoir leur traitement dans les hôpitaux publics de l'Attique - en raison d'un manque de personnel. Pour Giorgos Pissakas, président de la Société hellénique d'oncologie radiothérapeutique, ces délais qui sont désormais la règle sont "inacceptables", en particulier pour les cancers du cerveau et du col de l'utérus. Il affirme que les vies ainsi menacées pourraient être sauvées par l'embauche de... 25 techniciens.

La semaine dernière, on apprenait que c'était au tour de l'hôpital de Nauplie de voir fermé son service d'urgences, les patients devant désormais faire plusieurs dizaines de kilomètres pour en trouver un. et hier encore le syndicat des hospitaliers POEDIN dénonçai la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’hôpital pour enfants de Pentelis (nord d’Athènes) du fait de l’arrêt des actes chirurgicaux par manque d’anesthésistes. Sur les quatre anesthésistes de l’établissement, deux seulement sont en exercice car l’une est en congé de maternité et la responsable du département en congé de formation.

Un ami me disait récemment que nombre de malades rénaux d'Alexandroupoli (nord-est) devaient désormais aller faire leur dialyse à Edirne, en Turquie, POEDIN indique qu'à Arta (nord-ouest) les examens de scanner doivent désormais avoir lieu dans les établissement privés.

Le 2 avril, on apprenait encore, par les données officielles du système d'information Helios (2018) du ministère du Travail, que désormais, 1 138 268 des 2 553 990 retraités perçoivent une pension principale inférieure à 500 euros bruts, soit une moyenne de 364 euros seulement.

Quant au gouvernement, il lance la dernière phase de la vente de 50,1% de la compagnie pétrolière nationale Hellenic Petroleum. La société suisse Glencore, ainsi que l’Américain Carlyle et la Néerlandaise Vitol, accompagnés de la Sonatrach algérienne, figurent parmi les candidats au rachat. La grande braderie continue : tout doit disparaître ! (Merci à Constant Kaïmakis qui fait chaque jour sur Facebook une bien utile revue de presse grecque).

Voilà ce que c'est la vie quotidienne dans "la Grèce qui va mieux" de "Radio Paris ment".

Tout va bien et Tsipras est un grand homme ! d'ailleurs, hier, la Commission a recommandé le versement d'1,1 milliard à la Grèce en échange du vote de l'assouplissement, la semaine dernière, des conditions de saisie du domicile principal pour dettes : on lira une fois encore le papier de l'indispensable blog de Panagiotis Grigoriou.

Sur le fond, la Grèce a eu, depuis 2010 et notamment en 2015, le choix entre deux solutions: la désintoxication par la sortie de l'euro ; les tsipriotes ont choisi d'augmenter les doses de drogue. Toujours plus de destruction du potentiel productif, toujours plus de spoliations et de violences sociales, une dette qui reste scotchée à 180 % du PIB, une natalité qui s'effondre, le chômage qui recommence à augmenter malgré l'émigration massive des jeunes formés, un "retour sur les marchés" en trompe l'oeil puisque la Grèce emprunte à un taux insoutenable (3,9%) au regard du niveau de sa dette et de la destruction de son potentiel productif.

Mais peu importe, le drogué obtient sa dose au prix de nouvelles mesures qui aggravent la situation et augmentent sa dépendance à la came européenne. Et puis comme chacun sait, l'Europe c'est la paix et la démocratie !!!

A ce propos d'ailleurs, on apprend que le Conseil d'Etat trouve parfaitement normal que, dans un débat préparatoires aux élections européennes, France 2 n'invite pas les représentants des deux seules listes souverainistes (Asselineau et Philippot). Pendant qu'on y est pourquoi le Conseil d'Etat ne reconnaitrait-il pas le droit de France 2 à n'inviter qu'un membre de la liste LREM favorable au glyphosate à débattre avec un.membre de la liste LREM hostile au glyphosate ? Ça me paraît largement suffisant comme pluralisme.

Et puis pour les municipales à Paris, seulement les 3 candidats LREM, ça me paraît aussi très convenable.

Comme disait saint Thomas d'Aquin: hors de l'européisme point de salut !

On attend avec impatience que le Conseil d'Etat juge le Parti unique amplement assez pluraliste ! Oui oui, décidément, l'Europe (et Macron) c'est la démocratie et l'Etat de droit !!!

On pourrait ainsi faire de substantielles économies qui donneraient peut-être confiance à l'Allemagne : notre but à tous !