Mais au juste, pourquoi donc ne lui a-t-il pas proposé de la rencontrer à Montoire ?

On attend avec impatience de savoir si la chancelière de notre Reich européen de mille ans trouve l'ectoplasme banco-télévangélique assez habile en danse du ventre et léchage de bottes. Car c'est bien là le seul enjeux "sérieux" de cette élection : savoir qui exécute de manière la plus convaincante la danse du ventre devant notre chancelière à tous et qui lui lèche les bottes avec le plus d'ardeur.

Autrefois, nos rois se faisaient oindre à Reims, maintenant c'est à Berlin que ça se passe. Vous me direz que c'est bien normal puisqu'il s'agit, dans cette élection, de savoir qui conduira la politique de Berlin dictée à Bruxelles (les GOPE, Grandes orientations de politiques économiques). Il est est donc bien normal que la Füherin examine les candidats.

Juste comme ça, un renvoi de texte : "Français, J'ai rencontré le chancelier du Reich (...). Cette première rencontre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. C'est librement que je me suis rendu à son invitation (...). Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement. C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration." Philippe Pétain, 30 octobre 1940.