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vendredi 6 décembre 2013

L'Europe Merkholland, c'est ça et seulement ça.

Après la lecture, ces derniers jours, de plusieurs histoires similaires sur l'indispensable blog de Panagiotis Grigoriou (soutenez-le financièrement, si vous le pouvez : lui en est à vendre sa bibliothèque pour acheter du bois de chauffage à des amis dans la dèche ; achetez aussi sa Grèce fantôme, Voyage au bout de la crise, qui regroupe une sélection de ses chroniques de 2010 à 2013, paru récemment chez Flammarion), au hasard des partages de mes amis FaceBook, je tombe là-dessus.

41 ans, au chômage depuis deux ans, il ne vivait plus que de la générosité de ses voisins (l'Europe Merkhollande a exigé déjà depuis longtemps la réduction à rien de l'indemnisation du chômage qui atteint près de 28% de la population active, pire qu'aux Etats-Unis, au plus bas de la Grande Dépression). Le boulanger du quartier qui lui laissait du pain devant chez lui s'est alarmé qu'il y soit encore quatre jours plus tard. On l'a retrouvé mort dans une maison sombre et glaciale : l'électricité y avait été coupée, depuis... - comme dans les maisons de tous les Grecs qui n'ont plus de quoi payer les impôts dont l'Europe Merkhollande n'a cessé d'exiger l'augmentation continue depuis quatre ans.

Bientôt, d'ailleurs, cet homme ne devrait même plus avoir de chez lui pour mourir puisque, désormais, l'Europe Merkhollande exige la saisie des biens de ceux qui ne peuvent plus payer leurs impôts : Mme Merkel et ses alliés socio-démocrates, M. Hollande et nos "socialistes", M. Barroso et son armée de nomenklaturistes payés grassement pour faire le malheur des peuples d'Europe considèrent, semble-t-il, comme un scandale que des Grecs (en dehors de la nomenklatura qui applique leurs Diktats) puissent encore être propriétaires en Grèce.

C'est bien de célébrer Mandela, ce serait mieux de voir que l'Europe est en train de créer un nouvel apartheid...

Un chêne s'est abattu

En politique on a toujours le choix entre l'inflexibilité et la pusillanimité, le courage et la pleutrerie, la résistance et la capitulation, la fidélité à ceux qu'on prétend représenter et la trahison.

Ici et maintenant, dans ces temps de médiocrité et de renoncement qui me font si souvent penser aux années 1930 et 1940, lorsque je regarde le théâtre d'ombres qu'est devenue la vie politique, on va assister au spectacle minable et pathétique des petits hommes de la seconde catégorie, les pusillanimes, les pleutres, les capitulards et les traîtres, se bousculant pour encenser celui de la première catégorie qui vient de disparaître.

Eternelle histoire, toujours recommencée, de l'hommage de la turpitudo (le déshonneur) à la virtu (le courage latin, non à la vertu chrétienne).