La "démocratie" médiatique c'est 5 minutes pour le bourreau et 5 minutes pour la victime... ou 10 pour les bourreaux à dédouaner et 3, sur les 5 consacrées à la victime, pour expliquer qu'elle était bien peut-être un peu responsable de ce qui lui est arrivé.

Dans le genre, C dans l'air, hier soir, était un modèle... Le sinistre Thréard prononçant deux ou trois "extrême gauche" pour un "extrême droite" et les "experts" universitaires vous expliquant doctement que tout cela n'est pas politique, ou pas vraiment... ou infrapolitique... que ces jeunes gens un peu susceptibles font plus de culture physique que de politique... et qu'ils aiment les bananes (si, si, je vous assure vous pouvez vérifier, c'est ça la sociologie : merci Michel Wieviorka, il est vrai que lorsqu'on sait ça, tout devient clair !). En vérité, le seul à tenir un discours sensé était le policier présent qui a tenté de dire (quand le sieur Calvi, manifestement indisposé du propos, le laissait faire) que non, l'extrême gauche d'aujourd'hui (et encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est l'extrême gauche...) n'est pas violente, que non elle ne pose pas de problème d'ordre public et que oui l'extrême droite l'est et en pose de plus en plus.

Mais personne pour dire qu'Hitler est sorti de la déflation Brüning, Aube dorée de la déflation Merkel-Troïka, et que ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays est lié à la déflation Sarkhollande. Pendant des dizaines d'années on nous a bassinés avec la "mémoire" (préférée à l'histoire, c'est moins subversif et ça évite de penser), mais quand on est face aux conséquences criminelles des politiques menées en Europe, sous la houlette allemande, depuis quatre ans, alors il devient essentiel de ne surtout pas regarder en arrière pour comprendre le présent.