Non seulement la nomenklatura des partis dits de gouvernement a vidé de sa substance la démocratie par sa capitulation, sous prétexte d'Europe, devant le néolibéralisme et son alignement sur l'Allemagne, mais elle la discrédite en prouvant chaque jour davantage qu'elle se considère au-dessus des lois.

Ces gens-là écorchent depuis quatre ans les peuples grec, portugais, espagnol. Pour justifier le hold-up chypriote, ils nous ont expliqué que c'était moral puisque Chypre était un paradis fiscal, ce qu'ont aboyé en écho les chiens de garde médiatiques. Demain, ils vont nous expliquer que le démontage du droit du travail et de l'Etat social est inévitable, ici, en France. Et chaque jour montre davantage le degré avancé de pourriture de cette nomenklatura inconséquente, incompétente, qui se croit au-dessus des lois, jure sur l'honneur... l'honneur... M. Cahuzac est "ravagé par le remords"... et bien je n'ai rien à foutre du remords de M. Cahuzac et de ses semblables.

Cahuzac... encore un, parmi beaucoup d'autres qui, à droite comme au PS, ne pense plus depuis longtemps en français, mais en "finance internationale". Et qui sait de quoi il cause !

Maintenant, on attend les excuses à Mediapart de tous les politiciens aux rencart et de tous les médiacrates qui passent leur vie à leur servir la soupe et qui ont accusé, de concert, ce média indépendant de pratiquer la diffamation, l'inquisition et de discréditer la démocratie. Ceux qui discréditent la démocratie, ce sont les pères-la-rigueur à la botte de Berlin et de la finance qui nous serinent qu'il faut se serrer la ceinture, faire de la récession pour retrouver la croissance et qui mettent leur flouze... à gauche... en Suisse.