Jeudi soir, j’étais reçu à Reims par Ex Æquo, pour présenter mon Or d’Alexandre.

Ex Æquo est sans doute une des associations LGBT les plus anciennes, les plus nombreuses et les plus actives de France. Dans une ville où l’homophobie a tué, elle aide les victimes d’agressions et de discriminations, travaille à vaincre l’isolement des gays et des lesbiennes, à leur visibilité et à leur acceptation, développe une politique volontaire de prévention et d’éducation, ainsi que des activités conviviales, notamment autour de la culture.

J’avais déjà été invité deux fois à la Fnac de Reims, dans le cadre du festival des Bis Queers roses (le biscuit rose est un délice trempé dans le champagne !) à présenter Le Château du silence puis La Quatrième Révélation. C’est même lors de la première de ces rencontres que j’ai fait la connaissance de Michel Robert, qui est depuis devenu un ami, qui est à l’une des sources de L’Or d’Alexandre, sans l’aide et la confiance de qui ce livre – qui lui est dédié – n’aurait jamais pu être écrit.

Cette fois, j’étais convié à une soirée littéraire et je dois un grand merci aux organisateurs : grâce à eux, l’assistance était nombreuse ; grâce à Vanessa et Vincent qui animaient la soirée, grâce à leurs questions, à leurs remarques, au passage qu’ils m’ont fait lire, j’ai pu tenter de faire partager les passions qui m’ont poussé à écrire ce livre.

Je dois aussi un grand merci à tous les auditeurs qui m’ont patiemment écouté, qui sont venus ensuite échanger avec moi, me dire leur émotion, ou - comme Marie et Rachel - leur étonnement et leurs réflexions à propos de ma conviction que le couple gay n'a pas à singer un "modèle" hétéro, fondé sur la fidélité des corps qui n'est nullement un modèle éternel et invariant mais celui du XIXe siècle bourgeois, que le couple gay peut se vivre dans la durée tout en conciliant l'amour et le libertinage… le désaccord d'un autre sur ma manière d’attaquer le christianisme dont je pense qu'il est la racine et la sève, avec les deux autres monothéismes, de toutes les formes d’homophobie - des plus hypocrites aux plus sauvagement brutales.

Tous ces échanges ont été riches ; ils sont pour un écrivain, dans ce moment de doute intense qui est le début de la vie d’un de ses livres, dont il ne sait pas ce qu’elle sera, une chance et un bonheur !

Merci donc à tous ! et merci à Ex Æquo !

Avec une petite précision encore : L’Or d’Alexandre est bien disponible à la Fnac de Reims et devrait l’être bientôt chez Guerlin-Pivat.