Erdogan tentera-t-il le "coup de la guerre du Kippour" en attaquant la Grèce pendant les Pâques orthodoxes, le ouiquende prochain ?

Les rumeurs vont bon train en Grèce où cela ne surprendrait pas grand monde. Il semble que nous rentrions dans une période à haut risque après les innombrables déclarations et provocations turques (dernière en date : Erdogan est allé réciter des prières à Sainte-Sophie d'Istanbul, transformée en mosquée en 1453 lors de la prise de la Ville - il y a notamment rendu un hommage appuyé au sultan Mehmet II dit le Conquérant -, et que Kémal avait déconfessionnalisée pour transformer le monument en musée... sa retransformation en mosquée est une vieille et symbolique revendication des islamistes turcs) en mer Egée comme à Chypre qui font monter la tension depuis plus d'un an, et parallèlement à l'opération d'Afrin...

Prise de contrôle d'îlots inhabités, histoire de tester la réaction des Etats-Unis, et accessoirement de l'UE, dont Erdogan a pu mesurer récemment les capacités de lâcheté par le déblocage de 3 nouveaux milliards au titre du chantage aux migrants par la Commisssion puis par l'exercice de reptation à ses pieds de Jean-Claude Juncker lors du récent dîner de Varna ? Attaque contre des îles habitées régulièrement désignées comme turques par Ankara - Kastellorizo, Phamakonisi, Agathonisi - pour tester les capacités de réplique de l'armée grecque (après neuf ans d'écorchage de la Grèce par l'UE qui déverse des milliards sur la Turquie au titre du chantage aux migrants ou de la préadhésion) à une armée turque cinq fois plus puissante mais saignée, elle, par huit ans de purges islamistes des officiers supérieurs aux sous-officiers ? Opération de plus grande envergure ?

Il ne semble en tout cas pas absurde que le sultan, grassement subventionné par l'UE, puisse penser, ne serait-ce que par une opération limitée, casser la saison touristique d'une Grèce dont le tourisme est, après neuf ans de politiques européennes, le seul moteur économique qui tourne encore à peu près, même si l'immense transfert de propriété par quoi se traduisent aussi les politiques européennes a fait passer nombre d'infrastructures hôtelières et aéroportuaires dans des mains étrangères et délocalisé en Europe occidentale une grande partie des recettes générées par le tourisme en mode colonial du all inclusive (localisation des recettes dans les pays de départ, les retombées sur place ne sont plus que les prestations de service locales payées au plus bas et les salaires de misère de l'hôtellerie, quand on n'a pas recours à du personnel roumain ou bulgare qu'on peut encore payer moins cher)...