Si je viole le droit international en attaquant un pays souverain sans mandat de l'ONU ni déclaration de guerre (ce qui me permet de violer, au moins dans son esprit, la Constitution qui prévoit que la déclaration de guerre doit être autorisée par le Parlement), c'est pour défendre "l'honneur de la communauté internationale". En somme, si je viole les lois de la communauté internationale c'est pour défendre son honneur.

Il faut lui reconnaître une chose, au p'tit : il ne manque jamais d'air.

C'est en somme la justification du crime d'honneur : il a regardé ma soeur avec un oeil irrévérencieux, donc l'honneur me commandait de le tuer. Et l'honneur étant une catégorie juridique sur le contenu de laquelle, en matière de relations internationales, j'attends des précisions, à ce compte-là, n'importe quelle nation pourra, à l'avenir, justifier n'importe quelle agression dans à peu près n'importe quelle circonstance en prétendant, elle aussi, défendre l'honneur au mépris du droit...

A part ça, il croyait sans doute être acclamé en sauveur de "l'Europe", alors qu'il s'est pris quelques belles volées de bois vert (parions que nos chers médias aux ordres n'en lèveront pas la langue !).

Ne reconnaissant aucune légitimité à l'assemblée qui n'a aucun titre à porter le nom de Parlement européen - parce qu'elle n'a rien d'un Parlement et qu'il n'y a pas de peuple européen - je ne partage pas d'images venant de cet aréopage sans légitimité.

Mais c'est assez drôle tout de même.

Après le trompe-l'oeil de la réforme de la directive "travailleurs détachés" qui n'a rien réformé du tout et le gros Nein de la capitale du Reich aux projets de réforme de la zone euro et de l'UE du petit gouverneur de province, la campagne d'Europe du p'tit commence à prendre des airs de Bérézina.

Finalement, avec sa morgue, il n'est pas exclu qu'il soit l'étincelle qui fasse pour de bon sauter le bastringue européen. On peut toujours rêver !