Il n'est pas d'accord avec Hollande, mais Sarkozy bafoue des principes fondamentaux et il est impossible de ne pas choisir.

Bayrou sera dans l'opposition mais il vote Hollande. Impeccable comme raisonnement.

Je ne partage pas ses options mais cette position ferme mérite le respect.

Pour ma part, je pense que les vieilles recettes du PS ne sont pas à la hauteur ; pour répondre au défi auquel est confrontée la démocratie par 30 ans de néolibéralisme dont l'Union européenne a été le cheval de Troie, il faut des ruptures, pas des aménagements.

Mais j'aurai de nouveau le bulletin du Front de gauche pour dire cela aux législatives ; dimanche, ce sera donc Hollande, sans hésitation et sans état d'âme.

Le peuple français a fait une erreur, une faute, il y a cinq ans ; la République a vu se développer en son sein une tumeur - celle de la haine, du rejet de l'autre, celle de la désignation de bouc émissaire pour éviter de poser les vrais problèmes : le néolibéralisme, l'Europe telle qu'elle est devenue, l'euro imbécile et ravageur, le libre-échange généralisé, la dérégulation financière, le démantèlement de l'Etat social et des services publics, l'alignement sur les Etats-Unis, le retour dans l'OTAN, la vassalisation par l'Allemagne...

Il faut aujourd'hui réparer cette erreur, corriger cette faute, éradiquer cette tumeur.

Dimanche, donnons une large victoire à la France et à la République en donnant une large victoire à François Hollande ; infligeons une retentissante branlée à Sarkozy afin d'éliminer définitivement ce personnage malfaisant, délétère, mortifère de la vie politique française. Il ne nous a que trop nui. Et permettons du même coup à la justice de remplir sa mission !