Hier avait lieu le deuxième tour des municipales et des régionales en Grèce : abstention record (58,27%) ce soir en Grèce pour le deuxième tour des régionales et des municipales avec aussi une grosse montée des blancs et nuls (8,14%).

Syriza ne sauve évidemment pas l'Attique où la droite fait un carton (65,75 %) qui sanctionne durement la gestion de la sortante Rena Dourou.

Mais le vieux bastion Pasok de la Grèce de l'Ouest, malgré un renfort syriziste, bascule aussi à droite qui emporte 55,7% des voix. Seule des 13 régions, la Crète (vieille tradition venizeliste oblige) va avoir un exécutif Pasok-Syriza, puisque localement, Syriza s'est allié au Pasok qui, si la droite n'a pas la majorité absolue en juillet au niveau national, apportera l'appoint nécessaire comme entre 2012 et 2015.

Cerise sur le gâteau de la droite, le neveu du futur Premier ministre de droite Mitsotakis enlève, avec plus de 65% des voix, la mairie d'Athènes au centre-gauche ... La droite contrôlera aussi la plupart des grandes villes.

La gestion Syriza est décidément un succès éclatant !

Seul véritable bémol à la victoire de la droite qui, sauf accident pour elle, devrait contrôler après les législatives de juillet, le gouvernement, 12 régions sur 13 et la plupart des grandes municipalités, le maire communiste (KKE) de Patras (3e ville de Grèce) conserve sa mairie avec 70,49 % des voix contre le candidat du Kinal (cartel électoral autour du vieux PASOK). Les candidats de la droite et de Syriza avaient été éliminés au premier tour.

Le type a une équation personnelle très forte et a mené une politique sociale active. Il y a qq temps il a refusé d'appliquer dans sa commune la loi scélérate de Tsipras, prise sous pression européenne, de levée de l'interdiction de confiscation pour dettes et vente aux enchères du domicile principal.