Une nouvelle m'avait échappée avant mon départ pour Nisyros...

"Tôt ou tard la monnaie explosera, sans la cohésion nécessaire", se serait exclamée, selon Le Monde, une Merkel excédée lors du conseil européen du 19 décembre. Sans la cohésion nécessaire, c'est-à-dire sans que les Etats encore souverains, en principe, n'appliquent à la lettre et le petit doigt sur la couture du pantalon la politique imbécile et criminelle dictée par Berlin.

Eh bien, une fois n'est pas coutume, je suis d'accord avec la chancelière et, en ce qui me concerne, je pense que le plus tôt sera le mieux. On pourra enfin repartir sur des bases saines, et avec une autre politique que l'euro interdit.

Quant à la chancelière, je suis pour ma part persuadé depuis au moins un an qu'elle désire et qu'elle prépare cet éclatement. Ce qui, à coup presque sûr, n'est pas le cas de nos "socialistes de l'offre" qui sont prêts à tout pour plaire à la chancelière. Ce qui n'est pas une nouveauté, car la trahison des élites (peu importe leur apparence d'appartenance partisane puisqu'elles partagent les même tropismes, la même idéologie, la même eurolâtrie qui justifie, au sens où la grâce le fait pour un luthérien, leur trahison) et leur détestation de la nation qu'elles prétendent gouverner n'est pas chose nouvelle, comme l'expliquait hier, dans ''Marianne'', madame Bechtel.

C'est que nos socialistes de l'offre continuent à croire au Père Noël européen. Comme si l'Europe n'était pas déjà morte... ce qui est le cas. Comme l'URSS qui était en état de mort cérébrale bien avant qu'on en dresse l'acte de décès, comme un canard à qui on a coupé le cou et qui continue à courir.