Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

Combien de couleuvres M. Montebourg (que j'apprécie, pour qui j'ai voté aux primaires socialistes, qui aura un destin s'il assume la cohérence entre ses propos et ses actes) avalera-t-il avant de ne plus fermer sa gueule ?

Lui, comme la gauche du PS devraient accepter de regarder la réalité en face. Tout s'est joué avec la première capitulation en rase campagne d'Hollande devant Merkel et la ratification du TSCG ; elle conditionne toutes les autres, à Florange aujourd'hui, ailleurs demain.

Ce gouvernement fera une politique de coups dans le domaine sociétal et d'accompagnement aux marges de la catastrophe programmée où nous entraînent l'euro tel qu'il est, Merkel et les Goldmans Sachs boys qui déterminent la politique de la BCE et de l'UE.

Dans ce contexte-là Montebourg ou qui que ce soit d'autre, prétendant mener une politique de gauche, volontariste, de régulation réelle et de reprise en main par l'Etat des leviers qui ont été abandonnés depuis 30 ans aux banquiers et au court-termisme de la bourse, se condamne à l'échec et aux reniements. Ce qu'il faut aujourd'hui c'est aller à la crise européenne, rompre avec les logiques mortifères à l'oeuvre, bâtir une alternative de gauche au social-libéralisme, probablement sortir de l'euro et dévaluer de 40%.

Ou bien alors les fachos tireront les marrons du feu.